Une étape clé pour réussir la culture
La faible pluviométrie de ces dernières semaines permet la préparation des parcelles pour les semis de soja dans des conditions favorables. Cependant, sans retour de pluie, un soin particulier devra être effectué pour les terres argileuses.

Contrairement aux dernières campagnes, la faible pluviométrie de ces dernières semaines permet la préparation des parcelles pour les semis de soja dans des conditions favorables sans risque de tassement dû à une humidité excessive des terres. Cependant, sans retour de pluie, un soin particulier devra être effectué pour les terres argileuses où il sera plus difficile d’émietter les mottes en surface et de garder la fraîcheur favorable à la germination des graines.
Travailler le sol pour favoriser la levée et la qualité d’enracinement
La préparation du sol doit permettre d’obtenir un sol bien structuré en profondeur, propice à un enracinement de qualité favorisant l’absorption des éléments du sol (minéraux et eau). Un lit de semences aéré et suffisamment affiné en surface favorisera également une levée rapide et homogène. Le bon nivellement de la parcelle facilitera, à la moisson, la récolte des gousses les plus basses. En présence de cailloux, un passage de rouleau sur le sol peut être envisagé après le semis.
Semer sur un sol réchauffé pour une levée rapide
Quelle que soit la variété choisie, il convient de la semer dans un sol suffisamment réchauffé (10 °C à 5 cm) pour permettre une levée précoce et favoriser la nodulation. Le semis devra être fait dès que les conditions le permettent, pour ne pas s’exposer à des retards de maturité à la récolte.
Dans les régions du Nord-Est, les variétés des groupes 00 et 000 sont les plus adaptées, avec une période optimale de semis se situant entre le 20 avril et le 31 mai.
Semer au semoir monograine ou au semoir à céréales ?
L’utilisation d’un semoir monograine assurera une meilleure régularité à la levée et permettra ultérieurement un passage de bineuse sur la parcelle. En cas de semis réalisé avec un semoir à céréales, privilégiez les semis à faibles écartements (15 cm) pour une meilleure couverture du sol.
Quel que soit le type de semoir utilisé, la graine doit être semée à 2 cm en semis précoce sur terre froide et battante. Pour les semis plus tardifs, sur terre chaude, ou sèche et motteuse, visez un semis plus profond à 3-4 cm.
Adapter la densité de semis
La densité de semis est à moduler en fonction du groupe de précocité et de la conduite hydrique de la parcelle. En cas de risque hydrique, la perte de potentiel peut être compensée par une augmentation du peuplement. Il conviendra d’ajuster le peuplement en fonction des pertes potentielles pour atteindre un objectif de 400 000 plantes par ha pour les variétés du groupe 00 à 500 000 pour les variétés du groupe 000.
Assurer le développement des nodosités
Lors d’une première culture de soja sur la parcelle, il est indispensable de réaliser une inoculation de bactéries fixatrices d’azote qui assureront 70 à 80 % de la fourniture d’azote à la plante. En effet, les rhizobiums sont naturellement absents des sols européens et doivent être ajoutés, soit directement sur les semences, soit via des microgranulés incorporés sur la ligne de semis. Si la dernière culture de soja date de plus de 5 ans sur la parcelle ou si le sol est calcaire, la ré-inoculation sera également indispensable. Selon l’inoculum utilisé, il faut veiller à respecter les prescriptions pour maximiser la nodulation.