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Installation

Une convention pour favoriser l’installation des jeunes

Le Crédit Agricole Centre Loire avait convié le 10 juillet dernier les OPA du département pour faire le point sur les principaux sujets d’actualité. Une convention avec la Safer BFC pour favoriser l’installation des jeunes a également été signée en conclusion de cette réunion.
Par Théophile Mercier
Une convention pour favoriser l’installation des jeunes
Renforcer les liens avec les acteurs agricoles du territoire. Tel était l’objectif de cette réunion qui a réuni au siège du Crédit Agricole Centre Loire à Varennes-Vauzelles, les principales organisations professionnelles agricoles. Des échanges qui se sont tenus en présence du président François Thibault, du directeur général du Crédit Agricole Centre Loire Xavier Malherbet, de Stéphane Aurousseau, vice-président Nièvre et de Vanessa Dutouya la directrice du site de Varennes-Vauzelles. «C’est, à ma connaissance, la première fois depuis longtemps que des cadres de la direction sont réunis ensemble face aux OPA. C’est pour ces derniers une question de reconnaissance et qui permet en cas de besoin de pouvoir les contacter plus facilement» explique Stéphane Aurousseau. Au menu des discussions : panorama de la caisse régionale sur son territoire avec un retour sur la manière avec laquelle elle a accompagné ses clients face aux impacts de la crise, en particulier la viticulture. La réunion s’est poursuivie par une présentation des principaux chiffres agricoles. L’objectif était de donner des points de repère aux responsables des structures. Les échanges se sont conclus par un tour d’horizon de l’actualité agricole dans le département. «L’idée de cette réunion n’était pas de faire une présentation institutionnelle mais plutôt de poser les bases d’un échange sur le long terme» explique à son tour Vanessa Dutouya. La thématique du photovoltaïque a été l’un des sujets abordés par les protagonistes de la réunion. Sur ce sujet, le Crédit Agricole Centre Loire accompagne des projets depuis longtemps et les chiffres récents le prouvent. En 2019, la banque a financé une installation photovoltaïque tous les deux jours sur l’ensemble des marchés. Dans la Nièvre, la totalité des grands projets portés par la Chambre d’agriculture ont ainsi été accompagnés. Outre ce sujet, la question du changement climatique a aussi été abordée avec les acteurs. Une thématique qui monte en puissance à la caisse régionale qui avait un message particulier à faire passer : «Il y a une tendance de plus en plus forte dans la société, lorsqu’un projet est considéré comme polluant, à aller regarder la banque qui a financé ce projet. On attend des banques qu’elles jouent un rôle pour une meilleure prise en compte des problématiques environnementales. Et au même titre que la rentabilité d’un projet, son impact environnemental va peu à peu devenir aussi un critère d’octroi des crédits. Et nous souhaitons en priorité accompagner les agriculteurs vers l’amélioration de leur bilan carbone et la lutte contre le réchauffement climatique» souligne le président nivernais.

Une convention pour favoriser l’installation des jeunes
En conclusion de cette journée, une convention de partenariat a été signée entre la Safer BFC et le Crédit Agricole Centre Loire. L’objectif est de permettre aux jeunes agriculteurs de s’installer sans avoir à financer du foncier sur les dix premières années de leur activité. Ce dispositif est réalisé grâce à un système de portage de foncier opéré par la Safer sur du foncier non bâti, l’apporteur de capital étant le Crédit Agricole Centre Loire. «C’est en quelque sorte un crédit-bail dans le sens où le jeune va payer une location à la Safer et ce qu’il aura payé viendra se déduire de son rachat à la fin des cinq ou dix ans après l’acquisition» précise Stéphane Aurousseau. «C’est un outil complémentaire à ce que l’on propose déjà pour l’installation des jeunes. Ce volet est très important pour nous car nous accompagnons 98 % des installations» détaille la directrice de Varennes-Vauzelles.
«C’est une sécurité pour le jeune qui accède à ce portage car il maîtrise sa surface foncière, il n’est pas obligé de différer son investissement dans le temps et puis il ne met pas en danger la pérennité de son entreprise si d’aventure le foncier venait à être repris par le propriétaire. Pour nous, cet outil nous permet de garder des dossiers de jeunes qui auraient sans doute renoncé à leur projet du fait de leur incapacité à financer du foncier» estime Jean-Luc Leroy, le directeur de la Safer BFC. Ce dernier assure en outre que les prix des fermages seront bloqués durant toute la durée de cette convention, ce qui met à l’abri le signataire des fluctuations du marché foncier. Un dispositif en tous les cas qui est amené à être pérennisé si l’appétence des porteurs de projets se fait sentir.