La « famille » des crémants réunie

À l'occasion du concours national des crémants qui se tenait le 16 mai à Beaune, en Côte-d'Or, la Fédération nationale des producteurs et élaborateurs de crémant (FNPEC) a fait un point d'actualité sur la filière. Le crémant est l'un des rares produits de la viticulture à être commun à plusieurs régions de France (Bourgogne, Jura, Bordelais, Savoie, Alsace, Occitanie, Val de Loire, Drôme…). Dominique Furlan aime utiliser le terme de « famille » pour parler des crémants. « Pour valoriser nos vins à l'export, explique Dominique Furlan, viticulteur bordelais et président de la FNPEC, la notion de famille est importante parce qu'il est difficile d'y aller seul. Il suffit de regarder comment font les Italiens. Nous devons aller à l'export de manière unie, autour d'un même objectif. » La FNPEC œuvre au quotidien à l'échange entre les régions productrices, ce qui ne signifie pas nier la diversité existante entre chacun de ces vins.

Dynamique constante

Avec leur bon rapport qualité/prix, ces effervescents ne cessent de progresser, dans un contexte global où la consommation de vin est plutôt en baisse. Une dynamique constante depuis une quinzaine d'années et particulièrement constatée en grande distribution (plus de 60 % des ventes en France). La filière ne semble pas trop pénalisée, actuellement, par les menaces de droits de douane émanant des États-Unis, pourtant son premier marché à l'export. « La demande reste forte aux USA » précise Dominique Furlan. Autre aspect qui semble jouer en faveur des crémants : l'inflation des prix du champagne, constatée depuis 2 ans, qui entraîne un report d'une certaine catégorie de consommateurs sur des vins dont la progression de qualité est indéniable. « Cela s'accompagne d'un étoffement global des gammes de crémants, dans toutes les régions » conclut Édouard Cassanet, en charge de l'animation et de la coordination de la FNPEC et ancien directeur de la Cave de Lugny, en Saône-et-Loire.