« La Bourgogne a été la plus touchée par les orages »
Le mercredi 14 mai, la Fédérations de Défense de l'Appellation Chablis a tenu son assemblée générale à la salle des fêtes de Beine. Retour sur une année compliquée.

Présentée par Adrien Michaut, président de la Fédération de la Défense de l'Appellation Chablis (FDAC), l'assemblée générale s'est tenue mercredi 14 mai à Beine, . C'est avec près de deux cents personnes, qu'Adrien Michaut, revient sur l'année 2024. Année particulièrement difficile pour le vignoble chablisien. « Parlons maintenant du millésime 2024, après quelques nuits très fraîches à surveiller le thermomètre, nous avons constaté les premiers dégâts de gel sur près de 450 hectares. Est arrivé également l'orage terrible du 1er mai qui touchera plus de 1 000 hectares de vignes sur six communes. Les dégâts ont été considérables. Beaucoup de vignerons ont été touchés, tant sur le plan matériel que moral », commence-t-il son rapport moral. Adrien Michaut poursuit en alertant sur les difficultés professionnelles que les viticulteurs peuvent rencontrer depuis quelques années. « Je sais que notre métier fait que nous traversons tous des difficultés. Nous manquons tous de temps », alarme-t-il. Cependant, termine son rapport moral sur une note positive. « Nous constatons que le chablis est toujours très porteur sur les marchés nationaux et internationaux. Réjouissons-nous ! ».
L'impact du changement climatique
« C'est une année extrêmement pluvieuse qui s'est abattue sur le vignoble chablisien, avec des attaques de mildiou sans précédent. Pour essayer de préserver la récolte, nous avons réalisé un travail considérable. Conscient que nos assurances récolte arrivent en bout de course, aujourd'hui la mise en place du VCI est une évidence dans notre vignoble. L'augmentation de deux hectolitres/hectares du volume de VCI nouveau, ces deux dernières années, est une belle amélioration, qui sans doute a pu sauver de nombreux hectolitres de la distillation. Aujourd'hui et compte tenu des aléas climatiques de 2024, ces volumes nous seront bien utiles », ajoute-t-il. Malheureusement, face au changement climatique, les vignobles français font face au mildiou, mais pas que. « Durant la dernière campagne, plusieurs pieds contaminés par la flavescence dorée ont été découverts à la fois sur la commune de Maligny déjà touchée en 2023, mais aussi sur quatre nouvelles communes. La lutte va s'intensifier dans ces secteurs, notamment par l'arrachage des pieds symptomatiques mais aussi par l'élargissement de la zone obligatoire », déclare-t-il. C'est tout naturellement, que l'animatrice vient à son tour présenter le rapport d'activité. Porté notamment sur le changement climatique et l'impact de la grêle sur les vignobles chablisiens, l'objectif de ce rapport est avant tout de proposer des solutions viables sur le long terme. « Le 1er mai 2024, entre 19 h 30 et 21 h 30, a eu lieu les chutes de grêle les plus marquantes sur notre réseau cette année. Sur les 5 000 hectares en appellation chablis et petit chablis, 1 000 ont été touchés avec des dégâts allant de 20 à 70 %. L'impact majeur vient surtout du phénomène naturel observé, c’est-à-dire trois ou quatre super cellules qui se suivent. La première cellule absorbe 60 à 70 % des particules d'iodure d'argent, la suivante est juste derrière, à environ 30 minutes, et les générateurs n'ont pas le temps de générer suffisamment de particules pour traiter la seconde particule », ajoute-t-elle. Aujourd'hui, solution la plus efficace, le générateur est le fer de lance des viticulteurs.