Agriculture biologique
Transformer, une finalité
Un agriculteur bio de Baigneux-lès-Juifs fabrique de l’huile alimentaire sur son exploitation.

Sa conversion bio entamée en 2015 s’est terminée avec succès l’an dernier sur l’intégralité de sa ferme de polyculture-élevage. Didier Robin exprimait alors le besoin d’aller «encore plus loin» dans son activité d’agriculteur. L’idée de proposer un produit fini a émergé après la visite d’une exploitation voisine fabriquant déjà de l’huile alimentaire bio. «Pascal Guérin en produit à Billy-lès-Chanceaux depuis maintenant dix ans, la demande est tellement grande qu’il ne peut plus fournir ses nouveaux clients. Je me suis lancé après en avoir discuté longuement avec lui, en abordant notamment les différentes techniques à utiliser», confie l’agriculteur de 36 ans. En octobre 2018, Didier Robin participe à une formation dédiée à la vente directe. Une autre session s’intéresse ensuite à l’aspect pratique de la transformation.
C’est parti
Presse, cuves, trieur, décanteur, filtres : le dernier agriculteur encore en activité à Baigneux-les-Juifs investit dans du matériel adapté. Sa facture de 20 000 euros bénéficie d’un soutien de 40 % du PCAE. Didier Robin choisit un type de bouteille original chez un fabricant du sud de la France. Un ami webdesigner se charge des logos qui apparaîtront sur les étiquettes. Le Côte-d’orien dépose sa propre marque «La Corvée de Jeanne» via le site internet l’INPI (inpi.fr). Et c’est parti. Didier Robin fabrique de l’huile vierge de colza. Après trois semaines de décantation, sa première bouteille est remplie tout début juin : «je ne chauffe pas le produit, l’écrasement naturel du grain assure le nécessaire. Avec ce procédé, le rendement ne dépasse pas 30 voire 35 %. Avec un kilogramme de graines de colza, je produis donc entre 30 et 35 cl d’huile. En chauffant artificiellement, le rendement serait en capacité de doubler, mais le produit ne serait plus aussi riche en vitamines et nutriments». L’huile de colza est vite devenue le produit phare de l’exploitation, mais l’agriculteur compte bien développer des huiles de tournesol et de caméline ces tout prochains jours.
Un revenu doublé
Didier Robin a déjà vendu près de 700 bouteilles, le bouche-à-oreille fonctionne très bien autour de Baigneux. Plusieurs contacts se sont déjà concrétisés avec des supermarchés. «La date limite de consommation du produit s’élève à un an, c’est très pratique car je peux livrer 50 bouteilles lors d’un même déplacement, les clients peuvent stocker. Ce n’est pas comme si je devais livrer dix poulets chaque semaine, je conserve de la souplesse dans l’activité», confie l’agriculteur. La transformation de son huile permet de doubler son revenu ramené à l’hectare. «Une tonne de graines de colza bio est vendue entre 800 et 900 euros. Avec la transformation, je peux approcher les 2 000 euros/ha. Ce calcul n’est pas toujours simple, car les rendements sont très variables, surtout dans le secteur. J’avais récolté 1,1 t/ha en 2018, mais seulement 300 kg/ha cette année. Avec la problématique des grosses altises et la sécheresse, je n’ai pas pu semer de colza ces derniers mois. Je suis en train d’étudier l’hypothèse de semer colza de printemps».
C’est parti
Presse, cuves, trieur, décanteur, filtres : le dernier agriculteur encore en activité à Baigneux-les-Juifs investit dans du matériel adapté. Sa facture de 20 000 euros bénéficie d’un soutien de 40 % du PCAE. Didier Robin choisit un type de bouteille original chez un fabricant du sud de la France. Un ami webdesigner se charge des logos qui apparaîtront sur les étiquettes. Le Côte-d’orien dépose sa propre marque «La Corvée de Jeanne» via le site internet l’INPI (inpi.fr). Et c’est parti. Didier Robin fabrique de l’huile vierge de colza. Après trois semaines de décantation, sa première bouteille est remplie tout début juin : «je ne chauffe pas le produit, l’écrasement naturel du grain assure le nécessaire. Avec ce procédé, le rendement ne dépasse pas 30 voire 35 %. Avec un kilogramme de graines de colza, je produis donc entre 30 et 35 cl d’huile. En chauffant artificiellement, le rendement serait en capacité de doubler, mais le produit ne serait plus aussi riche en vitamines et nutriments». L’huile de colza est vite devenue le produit phare de l’exploitation, mais l’agriculteur compte bien développer des huiles de tournesol et de caméline ces tout prochains jours.
Un revenu doublé
Didier Robin a déjà vendu près de 700 bouteilles, le bouche-à-oreille fonctionne très bien autour de Baigneux. Plusieurs contacts se sont déjà concrétisés avec des supermarchés. «La date limite de consommation du produit s’élève à un an, c’est très pratique car je peux livrer 50 bouteilles lors d’un même déplacement, les clients peuvent stocker. Ce n’est pas comme si je devais livrer dix poulets chaque semaine, je conserve de la souplesse dans l’activité», confie l’agriculteur. La transformation de son huile permet de doubler son revenu ramené à l’hectare. «Une tonne de graines de colza bio est vendue entre 800 et 900 euros. Avec la transformation, je peux approcher les 2 000 euros/ha. Ce calcul n’est pas toujours simple, car les rendements sont très variables, surtout dans le secteur. J’avais récolté 1,1 t/ha en 2018, mais seulement 300 kg/ha cette année. Avec la problématique des grosses altises et la sécheresse, je n’ai pas pu semer de colza ces derniers mois. Je suis en train d’étudier l’hypothèse de semer colza de printemps».
Une bouteille d’huile de colza
Une bouteille d’huile de colza 75 cl est vendue 7,20 euros l’unité. Le carton de six est à 40 euros, baissant ainsi le prix de la bouteille à 6,33 euros. L’agriculteur envisage de développer son activité pour peut-être employer une personne à mi-temps si le nombre de bouteilles produites à l’année atteint les 2 500 unités. Didier Robin étudie également l’hypothèse d’assurer de la prestation de service avec son matériel. Contact : 07 71 14 13 46.