Chambre d
Test du slip : les résultats enfin dévoilés.
L'équipe Grandes Cultures de la Chambre d'Agriculture vient de publier les résultats du test du slip réalisé sur la base d'un tissu enterré dans le sol. Habib Benmansour, conseiller Grandes Cultures et responsable de l'expérimentation nous livre ses observations.
Nous vous en parlons depuis plusieurs mois : la Chambre d'agriculture avait lancé à l'automne dernier une expérimentation à l'aide d'un slip enterré dans le sol. « L’idée de ce test consiste à illustrer l’activité biologique des sols à travers la dégradation d’un morceau de tissus normalisé, dans ce cas des slips en coton bio, enterrés dans les parcelles pendant quelques mois. Il permet de visualiser l’intensité des phénomènes de dégradation de la matière organique dans le sol, en conditions réelles. Le degré de dégradation renseigne sur les éventuels problèmes de la parcelle (anaérobie, compactions…) en étant complété par des profils de sol. Les slips peuvent être utilisés pour essayer d’établir une comparaison entre des systèmes culturaux différents. L’exercice de comparaison doit toutefois être utilisé avec précautions car ce test ne répond pas à un protocole scientifique établi mais est un indicateur contribuant à mieux connaître son sol » précise Habib Benmansour
conseiller Grandes Cultures et chargé de cette expérimentation.
Dispositif expérimental
Pour réaliser cette expérience, trois parcelles de conduites différentes ont été choisies dans le département (semis direct sous couverts permanents sans apport de MO, travail simplifié du sol sans apport de MO et travail simplifié du sol avec apport régulier de fumier de bovins). Dans chaque parcelle, quatre slips ont été enterrés : trois à l’automne et un au printemps. Le déterrage des slips a été fait à des périodes différentes : en sortie d’hiver, au printemps et juste avant la récolte (voir tableau ci-dessous : Tu penses à intégrer le tableau, le graphe et les photos). L’objectif était de suivre le taux de dégradation de ces tissus à des périodes différentes de l’année. Le protocole d’enterrement des slips est présenté comme suit : Premièrement, identification et pesée de chaque slip avec une balance de précision 1/1 000 avant l’enterrement (M1). Ensuite, choix d’un emplacement où le sol est homogène et représentatif. Un trou de 10 à 15 cm de profondeur et suffisamment large permet de déposer le slip à plat au fond. Ce dernier a été rebouché en cassant les mottes pour le fermer qu’avec de la terre fine. Ils ont été déterrés à la fin de la période d’incubation (selon le protocole). À chaque déterrage, des prises de photos ont été faites pour comparer le test sur les trois parcelles de conduites différentes. Enfin, les slips ont été séchés pendant 48 heures puis pesés à nouveau à la balance de précision 1/1 000 (m2).
Une différence marquée selon le type de conduite
Les slips ont été laissés dans les trois parcelles de 65 jours à 250 jours selon la période d’incubation. Pour le conseiller Grandes Cultures, on peut clairement noter des différences : « Elles sont marquées selon la période d’incubation puis selon le type de conduite. Les résultats laissent présumer une activité de dégradation similaire entre l’automne et l’entrée d’hiver sur les trois parcelles. Sur le printemps et à l’échelle de la campagne (de l’automne à l’été), l’activité de dégradation apparaît supérieure sur la parcelle en semis direct. Concernant les apports de matières organiques sur les parcelles en TCS, la comparaison est peu évidente. Le sol recevant de la matière organique étant un sol limono-argileux plus profond et froid que les deux autres. Dans tous les cas, les dégradations sont faibles à l’automne sur les deux parcelles en TCS (1.5 à 3.2 %). La dégradation est supérieure du printemps à l’été sur la parcelle qui reçoit de la matière organique, mais elle est inférieure de l’automne à la sortie d’hiver et au final, sur la campagne (de l’automne à l’été). Cela peut être dû à un sol plus froid et donc plus lent à reprendre en activité biologique sur la sortie d’hiver, notamment avec une sortie d’hiver humide et fraîche cette année » extrapole Habib Benmansour. Il conclut en donnant des préconisations en cas de renouvellement de l'expérimentation : « Si ce test est à renouveler, il serait intéressant de pouvoir trouver des parcelles avec des sols d’une typologie plus proche et des conditions pédoclimatiques similaires (proximité des parcelles est à privilégier). Cette expérience est avant tout un outil pédagogique permettant de mettre en avant l’activité biologique des sols agricoles et de susciter l’intérêt des agriculteurs, mais aussi du grand public vis-à-vis de l’activité biologique des sols. La traduction des résultats en termes de conseils n’est donc pas envisagée » conclut-il.
conseiller Grandes Cultures et chargé de cette expérimentation.
Dispositif expérimental
Pour réaliser cette expérience, trois parcelles de conduites différentes ont été choisies dans le département (semis direct sous couverts permanents sans apport de MO, travail simplifié du sol sans apport de MO et travail simplifié du sol avec apport régulier de fumier de bovins). Dans chaque parcelle, quatre slips ont été enterrés : trois à l’automne et un au printemps. Le déterrage des slips a été fait à des périodes différentes : en sortie d’hiver, au printemps et juste avant la récolte (voir tableau ci-dessous : Tu penses à intégrer le tableau, le graphe et les photos). L’objectif était de suivre le taux de dégradation de ces tissus à des périodes différentes de l’année. Le protocole d’enterrement des slips est présenté comme suit : Premièrement, identification et pesée de chaque slip avec une balance de précision 1/1 000 avant l’enterrement (M1). Ensuite, choix d’un emplacement où le sol est homogène et représentatif. Un trou de 10 à 15 cm de profondeur et suffisamment large permet de déposer le slip à plat au fond. Ce dernier a été rebouché en cassant les mottes pour le fermer qu’avec de la terre fine. Ils ont été déterrés à la fin de la période d’incubation (selon le protocole). À chaque déterrage, des prises de photos ont été faites pour comparer le test sur les trois parcelles de conduites différentes. Enfin, les slips ont été séchés pendant 48 heures puis pesés à nouveau à la balance de précision 1/1 000 (m2).
Une différence marquée selon le type de conduite
Les slips ont été laissés dans les trois parcelles de 65 jours à 250 jours selon la période d’incubation. Pour le conseiller Grandes Cultures, on peut clairement noter des différences : « Elles sont marquées selon la période d’incubation puis selon le type de conduite. Les résultats laissent présumer une activité de dégradation similaire entre l’automne et l’entrée d’hiver sur les trois parcelles. Sur le printemps et à l’échelle de la campagne (de l’automne à l’été), l’activité de dégradation apparaît supérieure sur la parcelle en semis direct. Concernant les apports de matières organiques sur les parcelles en TCS, la comparaison est peu évidente. Le sol recevant de la matière organique étant un sol limono-argileux plus profond et froid que les deux autres. Dans tous les cas, les dégradations sont faibles à l’automne sur les deux parcelles en TCS (1.5 à 3.2 %). La dégradation est supérieure du printemps à l’été sur la parcelle qui reçoit de la matière organique, mais elle est inférieure de l’automne à la sortie d’hiver et au final, sur la campagne (de l’automne à l’été). Cela peut être dû à un sol plus froid et donc plus lent à reprendre en activité biologique sur la sortie d’hiver, notamment avec une sortie d’hiver humide et fraîche cette année » extrapole Habib Benmansour. Il conclut en donnant des préconisations en cas de renouvellement de l'expérimentation : « Si ce test est à renouveler, il serait intéressant de pouvoir trouver des parcelles avec des sols d’une typologie plus proche et des conditions pédoclimatiques similaires (proximité des parcelles est à privilégier). Cette expérience est avant tout un outil pédagogique permettant de mettre en avant l’activité biologique des sols agricoles et de susciter l’intérêt des agriculteurs, mais aussi du grand public vis-à-vis de l’activité biologique des sols. La traduction des résultats en termes de conseils n’est donc pas envisagée » conclut-il.