Reproducteurs charolais
Quand les absents raflent la mise
La vente à distance, en live sur ordinateur, tablette ou smartphone, sera testée pour la toute première fois à Créancey, le 7 février, lors du grand rendez-vous du GIE Charolais Évaluation.

Un dispositif exceptionnel va être mis en place vendredi prochain par la Sicafome. Des éleveurs préalablement inscrits, éloignés voire très éloignés du pôle agricole (ou tout simplement dans l’incapacité de se déplacer) pourront assister en direct à la vente aux enchères du GIE Charolais Évaluation et miser sur l’animal de leur choix depuis leur simple écran de smartphone ou d’ordinateur. Cette vente à distance, qui pourrait booster plusieurs transactions, existe pourtant déjà sous une autre forme.
Exemple l’an passé
Odéon, veau né au Gaec Choubley à La-Motte-Ternant, faisait partie des 31 ventes de 2019. Cet animal a été acheté par des éleveurs de l’Allier (Gaec Brerot et Gaec Corneloup) qui n’étaient pas présents lorsque le veau a fait son entrée sur le ring. Damien Corneloup, du village de Beaulon (30 km de Moulins), revient sur cette transaction à hauteur de 3 400 euros : «Nous étions à la recherche d’un taureau sans corne et un veau attirait notre attention sur le site internet de la station de Créancey. Mes collègues ne pouvaient pas se déplacer, je devais les remplacer le jour de la vente. Mais je n’ai finalement pas pu, moi non plus ! J’ai appelé le GIE pour conforter mes impressions, suite au visionnage des vidéos et photos. Odéon nous intéressait vraiment. Finalement, les membres de l’organisation ont misé pour nous. J’ai passé quelques coups de fil durant l’après-midi, mais sans plus. Je leur avais mentionné une limite de prix à 3 700 euros, c’était l’essentiel. Cela a marché et nous sommes allés chercher le bovin dès le lendemain».
Pas le premier coup
L’éleveur de 43 ans avait déjà vécu l’expérience dans son département: «j’étais venu sur place le matin mais j’étais dans l’obligation de repartir l’après-midi, lors de la vente... Un technicien de Feder m’avait permis d’acquérir un reproducteur en misant pour moi, sur un bovin bien défini à l’avance. Dans ce type de procédé, il faut bien sûr faire confiance aux personnes que l’on sollicite. Pour le coup, il n’y a jamais eu le moindre problème». Les Gaec Brerot et Corneloup sont aujourd’hui très satisfaits de leur taureau acquis il y a un an à Créancey : «il a très bien évolué depuis. Nous l’avons utilisé sur des génisses, ce taureau est très fertile. Pour couronner le tout, c’est un animal très calme, c’est aussi ce que nous recherchions».
Exemple l’an passé
Odéon, veau né au Gaec Choubley à La-Motte-Ternant, faisait partie des 31 ventes de 2019. Cet animal a été acheté par des éleveurs de l’Allier (Gaec Brerot et Gaec Corneloup) qui n’étaient pas présents lorsque le veau a fait son entrée sur le ring. Damien Corneloup, du village de Beaulon (30 km de Moulins), revient sur cette transaction à hauteur de 3 400 euros : «Nous étions à la recherche d’un taureau sans corne et un veau attirait notre attention sur le site internet de la station de Créancey. Mes collègues ne pouvaient pas se déplacer, je devais les remplacer le jour de la vente. Mais je n’ai finalement pas pu, moi non plus ! J’ai appelé le GIE pour conforter mes impressions, suite au visionnage des vidéos et photos. Odéon nous intéressait vraiment. Finalement, les membres de l’organisation ont misé pour nous. J’ai passé quelques coups de fil durant l’après-midi, mais sans plus. Je leur avais mentionné une limite de prix à 3 700 euros, c’était l’essentiel. Cela a marché et nous sommes allés chercher le bovin dès le lendemain».
Pas le premier coup
L’éleveur de 43 ans avait déjà vécu l’expérience dans son département: «j’étais venu sur place le matin mais j’étais dans l’obligation de repartir l’après-midi, lors de la vente... Un technicien de Feder m’avait permis d’acquérir un reproducteur en misant pour moi, sur un bovin bien défini à l’avance. Dans ce type de procédé, il faut bien sûr faire confiance aux personnes que l’on sollicite. Pour le coup, il n’y a jamais eu le moindre problème». Les Gaec Brerot et Corneloup sont aujourd’hui très satisfaits de leur taureau acquis il y a un an à Créancey : «il a très bien évolué depuis. Nous l’avons utilisé sur des génisses, ce taureau est très fertile. Pour couronner le tout, c’est un animal très calme, c’est aussi ce que nous recherchions».
«Un plan B»
Jean-Pierre Godot, président de la station de Côte-d’Or, livre son ressenti sur ce principe de vente en ligne: «L’acheteur est maître de ses enchères. Il faut dans ce cas faire confiance à la technologie. Pour éviter de passer à côté d’un reproducteur pour une défaillance technique (coupure réseau, panne de batterie…), il faut privilégier le déplacement quand cela est possible, cela permet par ailleurs de profiter de l’ambiance et de la convivialité de cette journée ! La vente à distance doit donc être considérée comme un plan B !» Ce millésime 2020 «promet de répondre aux attentes des éleveurs», ajoute Jean-Pierre Godot, qui annonce la présence de huit veaux hétérozygotes porteurs du gène Sans Cornes et de 18 veaux identifiés vêlages faciles. Six veaux sont par ailleurs porteurs du gène culard Q204X. Pour rappel, la mise à prix est de 2 600 euros avec des garanties sanitaires et spermatogénèse. Le rendez-vous est donc donné vendredi 7 février sous le hall de vente de Créancey avec une ouverture au public dès 10 heures. Un repas sera servi sur place par le restaurant «Le Dauphiné» d’Arnay-le-Duc. La buvette sera tenue par les Jeunes agriculteurs du canton de Pouilly-en-Auxois.