Préserver le cheptel bovin
Ce lundi 20 octobre, Pascal Jan a présidé une réunion d'information concernant la Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC) en compagnie de l'ensemble des structures concernées. Retour sur les échanges.
C'est en compagnie des services de l'État, c'est-à-dire de la DDT et de la DDETSPP, des syndicats agricoles, de la Chambre d'agriculture de l'Yonne, du Conseil départemental, de la MSA, du GDS, de la Sicarev et de marchands de bestiaux que, Pascal Jan, préfet de l'Yonne a organisé une réunion d'information sur la Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC). « C'était une réunion qui était déclenchée suite à l'annonce de la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, en fin de semaine dernière », affirme Marie-Christine Wencel, directrice départementale par intérim de la DDETSPP. « L'Yonne est désormais placée, par arrêté ministériel, au sein d'une zone réglementée spécifique liée à la DNC. Cela annonce donc la restriction de certains mouvements d'animaux, notamment festifs », explique-t-elle. À usage informatif, le rassemblement du lundi 20 octobre a permis de « faire un point sur la maladie et de répondre aux interrogations ». La DNC est donc, une maladie « essentiellement transmise par des insectes piqueurs », mais pas que… Elle peut aussi se transmettre « par la sécrétion d'animaux, y compris le lait d'une vache à son veau, par exemple ». C'est donc pour cette raison, que « des mesures plus drastiques sont mises en place ». C'est dans le cadre de négociations au niveau européen qu'Annie Genevard, ministre de l'Agriculture, a pris cette décision drastique de suspendre tout déplacement d'animaux « dans un cadre festif » et tout « export », permettant donc « de rassurer les partenaires européens et éviter un risque d'une perte de confiance majeure », confie Marie-Christine Wencel. Après de nombreux échanges avec les représentants agricoles, la directrice de la DDESTPP peut d’ores et déjà confirmer que le cheval « n'est pas vecteur de la maladie ». Cette information résulte de nombreuses analyses réalisées par les services de l'État, il est donc recommandé de désinsectiser le « matériel, les voitures ou les camions », qui transportent les chevaux.
« Avoir un sens commun à l'esprit »
Cet échange a permis aux services de l'État d'appeler les agriculteurs « à la vigilance, au respect des règles de biosécurité lors des mouvements, lors de l'introduction dans les élevages ». Si jamais un cas est détecté, Marie-Christine Wencel rappelle que « lors de l'abattage d'un troupeau, les experts agrées sont invités à réaliser l'expertise de la valeur du troupeau, du coût du renouvellement du troupeau, des pertes liées aux productions lorsque ce sont des élevages laitiers ». À cela s'ajoute le fait que « la vaccination, dans les zones concernées, est remboursée par l'État ». En accord avec les services de l'État, Arnaud Delestre, président de la Chambre d'agriculture de l'Yonne, présent à la réunion, appelle également « à être responsable et à ne pas faire de déplacement entre les zones ». En tant qu'élu agricole, il est important pour lui de s'adresser aux éleveurs en « informant, que le plus important est d'être solidaire ». Après avoir été en réunion au sein du bureau de la Chambre régionale d'agriculture, mardi 21 octobre, il relate le fait « que c'est un drame lorsque cela arrive dans une exploitation ». Il est donc important d'être « tous bien alignés » et qu'un « accompagnement psychologique soit prévu, pour l'éleveur et sa famille », explique-t-il. Pour faire face à la situation, la Chambre d'agriculture de l'Yonne organise trois réunions d'information le lundi 27 octobre, dans la salle du marché couvert à Avallon, de 10 heures à midi ; le mercredi 29 octobre dans la salle des fêtes de Mézilles, de 10 heures à midi ; et le jeudi 30 octobre dans l'amphithéâtre du Lycée Agricole d'Auxerre de la Brosse à Venoy, de 10 heures à midi.