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Viticulture

Le vin: un achat de première nécessité

Comme beaucoup d’entreprises durant cette période de confinement, la vie est dure pour les domaines et maisons viticoles. Mais contrairement à ce que pense une partie de la population, le vin est bel et bien considéré comme un achat de première nécessité, qu’il est possible d’aller acheter grâce à son attestation de déplacement dérogatoire.
Par Christopher Levé
Le vin: un achat de première nécessité
Comme beaucoup de maisons et domaines viticoles, la partie vente du domaine Lemoule, et de son gérant Steve Lemoule, est pratiquement à l’arrêt depuis le début du confinement.
Alors que le confinement a été prolongé pour le moment jusqu’au 11 mai, beaucoup d’entreprises luttent pour leur survie. C’est le cas de bon nombre de maisons et domaines viticoles. Depuis le début du confinement mis en place par le gouvernement français, les Français ne viennent plus acheter du vin chez les producteurs, pensant pour la plupart qu’ils n’y sont pas autorisés.
Seulement, l’achat de vin est autorisé, «par l’intermédiaire de leur attestation de déplacement dérogatoire», indique Vanina Rapin, secrétaire comptable de l’EARL Lemoule, à Coulanges-la-Vineuse. «La partie vente est à l’arrêt depuis le 17 mars (le jour du début du confinement, ndlr). Les gens ne viennent plus au domaine», se désole-t-elle.
Seulement Vanina Rapin, sœur du gérant Steve Lemoule, tient à rappeler que «le vin fait partie des achat de première nécessité».

Un drive mis en place
Alors, pour relancer l’activité vente, le domaine Lemoule a mis en place un système de drive. «Les clients nous font part de leurs commandes et nous indiquent l’heure et le jour où ils souhaitent venir les réceptionner», explique Vanina Rapin.
Un système cependant loin de compenser les ventes habituelles faites au domaine. D’ailleurs, Vanina Rapin est au chômage partiel depuis le début de la crise sanitaire. «Mon travail découle des ventes réalisées. N’ayant pas de vente, je n’ai pas de travail».
Quant aux tâches effectuées dans les vignes ? Il reste le même, avec quelques adaptations. «Les ouvriers viticoles à l’extérieur continuent de travailler, il n’y a pas de souci», assure-t-elle. «Ils sont seuls en voiture pour aller dans les vignes, respectent les distances de sécurité faisant partie des gestes barrières, ont des gels hydroalcooliques pour se laver les mains… Depuis le début du confinement, les conditions de travail sont adaptées. Elles vont durer ainsi jusqu’à la fin du confinement voire au-delà car on ne sait pas encore ce qui est prévu après le 11 mai», détaille Vanina Rapin.

Outre la partie viticole, l’EARL Lemoule a aussi une partie arboricole. «Dès le 15 mai, la cueillette des cerises va commencer», poursuit la secrétaire comptable de l’entreprise.

Là encore, le travail sera adapté. «Les cueilleurs auront des masques et des gels hydroalcooliques. On trouvera aussi des gants, masques et des gels sur les tables de tri. Tout le travail sera fait dans le strict respect des règles sanitaires», confie-t-elle. «Chaque personne viendra également dans les vergers avec son propre véhicule», conclut Vanina Rapin.