Le renouveau du centre équestre de Château-Chinon

Elle a enfin concrétisé son projet. À 30 ans Aurélie Perruchot est devenue le 26 février dernier la gérante du centre équestre de Château-Chinon. Un projet d’installation qui ne date pas d’hier, nous vous l’avions d’ailleurs présenté à l’occasion des poulinages en mai 2019. À l’époque la jeune femme était intégrée à l’exploitation de son père. «Il y avait urgence à trouver des terres et un projet viable car mon père partant à la retraite mes chevaux risquaient d’être vendus si je n’avais pas de dossier solide» explique Aurélie Perruchot. Une installation qui s’est faite avec la DJA à hauteur de 46 000 euros. «Je ne m’attendais pas à obtenir autant mais j’ai été bien conseillée à la Chambre d’agriculture qui m’a aidé à monter le dossier. Sachant que je suis en zone montagne, que je peux atteindre les objectifs de la DJA en seulement trois ans et que j’ai un investissement de moins de 350 000 euros, je rentre dans la tranche la plus aidée. Normalement, je suis installée avec le statut hors-cadre familial, mais comme je reprends les terres de mon père, ce statut disparaît. Je suis donc installée d’abord en élevage et ensuite en centre équestre. Par ailleurs, j’apporte de la plus-value car je travaille mes chevaux en cours. Au même titre qu’un bovin que l’on engraisse, à partir du moment où l’on apporte un service supplémentaire, l’élevage équin est considéré comme une entreprise agricole» poursuit la gérante. L’éleveuse bénéfice d’une aide supplémentaire au titre de la MAEC «race menacée».  

«C’est une aide qui est accordée à tous les chevaux reproducteurs d’environ 100 euros par étalon et par nombre de juments misent à la reproduction».

Un enseignement sur mesure
À Château-Chinon, le centre équestre bénéficie de 30 box, un manège de 20x60 mètres, deux carrières ( une de 50x50 mètres et l’autre de 50x20 mètres et un marcheur 6 places). L’activité d’Aurélie Perruchot se concentre en premier lieux sur la partie enseignement : équitation classique, équitation d’extérieur et l’attelage. Elle propose à la fois des cours collectifs, individuels et des sorties en compétition. Outre ces services, le passage des galops, et des stages de perfectionnement sont également proposés. Grâce à son BPJEP activité centre équestre Aurélie Perruchot peut accueillir tout type de public et même les personnes à mobilité réduite. Elle travaille entre autres avec deux foyers : celui des Eduens à Château-Chinon et celui de l’Étang de Baye et un village d’enfance. Des scolaires peuvent être ponctuellement accueillis comme le lycée de Château-Chinon. «J’essaye d’apporter de nouvelles activités qui ne se faisaient pas avec les anciens propriétaires comme par exemple l’attelage, le tir à l’arc à cheval et de l’endurance qui est très demandée. J’ai par exemple des clients qui ne veulent pas sauter mais juste se faire plaisir en concours, cette activité est un bon compromis» précise la jeune femme.

Un service de pension et d’élevage en parallèle
Pour diversifier son activité Aurélie Perruchot propose un service d’élevage et de pensions. 15 places sont disponibles : « Nous avons la demi-pension où le cheval du client travaille pour le club, la pension complète dans laquelle le propriétaire vient travailler son cheval, et la pension de travail et de débourrage. Dans le cadre de la pension de travail, je m’occupe de l’animal entre trois à cinq fois par semaine en fonction du choix du propriétaire et le débourrage est réalisé soit attelé, monté ou les deux à la fois. Pour être accepté, le cheval doit être obligatoirement vacciné et si possible vermifugé» précise-t-elle. Par ailleurs, Aurélie Perruchot souhaite profiter de son statut de membre de la commission longues rênes Bourgogne Franche-Comté pour développer cette discipline au sein de ce centre équestre. «C’est une autre approche du cheval qui est accessible à tous et qui permet de se familiariser avec l’équitation» conclut-elle.