Sanitaire
Le GDS fait le bilan de l’année
Le Groupement de Défense Sanitaire de la Nièvre tenait son assemblée générale jeudi 28 novembre à la salle des fêtes de Sermoise. Cette réunion a surtout été marquée par l’inquiétude des éleveurs face à l’arrivée de la prophylaxie BVD. Morceaux choisis.

Une année intense se termine au GDS de la Nièvre. Entre les nombreux cas de FCO qu’il a fallu évaluer en urgence et le second épisode de sécheresse, l’exercice 2018-2019 n’a pas été de tout repos pour les adhérents et le personnel de la structure sanitaire. «Notre budget a été largement impacté par ces aléas sanitaires, notamment la gestion de foyers besnoitiose» a expliqué Rodolphe Morizot, le directeur du GDS en introduction. De plus, le GDS 58 a reversé 118 084 € aux adhérents (notamment grâce au soutien financier du Conseil Régional) durant l’exercice pour des actions qui n’étaient pas aidées jusqu’alors (0,50 €/ PDS et 4 €/S.I IBR). La caisse d’entraide a également été très utilisée cette année à hauteur d’environ 10 000 euros. Chaque année c’est entre 15 000 à 20 000 euros qui sont utilisés pour venir en aide aux éleveurs en difficulté. Pour l’exercice 2019-2020, le budget du GDS est adopté avec un résultat prévisionnel à - 29 500 euros pour une cotisation qui reste à 1,15 euros par bovin. La structure doit faire face à une diminution du nombre de bovins cotisants liée à la décapitalisation des cheptels. À titre de comparaison sur l’exercice 2012-2013, il y avait encore 2 134 éleveurs dans le département pour 375 818 bovins. Sur le dernier exercice, le nombre d’éleveurs chute à 1 807 pour un effectif de 348 741 bovins.
Une année chargée en aléas sanitaires
Ce constat n’empêche pas le GDS de rester très actif pour la poursuite de certaines prophylaxies à l’image de l’IBR où il ne reste «que» 9 % des cheptels à assainir. «Nous avons fait durant l’année un plan de relance pour que les éleveurs éliminent le plus possible leurs bovins positifs. Mais malgré le vaccin, il reste des foyers positifs dans le département. Dans certain cas, un vaccin par an ne suffit pas» explique Rodolphe Morizot. Du côté de la FCO, ce fut la très mauvaise surprise de l’année avec des cas importants de mortalité. Cette situation a poussé le GDS 58 à mener une enquête rapide qui a par la suite été complétée par une analyse approfondie du Dr Petit du GDS BFC. Les deux grands enseignements à retenir de cette étude sont une augmentation du nombre de morts en période néonatale sur la période de l’étude (environ +1 000/n-1) et un déficit très important du nombre de naissances (-10 000 sur la même période). Dernière prophylaxie encore en cours, c’est la Besnoitiose. Rodolphe Morizot n’a pas caché son agacement sur ce sujet : «Il reste un foyer, mais ce qui est rageant, c’est qu’il s’agit d’un foyer d’un éleveur voisin qui n’a pas souhaité s’assainir alors que le GDS 58 a financé 100 % du dépistage. Nous ne pourrons pas y arriver seul et je rappelle que ce n’est pas une maladie réglementée. Il n’y a ni vaccin, ni traitement véritablement efficace. J’attire votre attention sur le fait que c’est une maladie qui s’achète» a mis en garde le directeur du GDS.
La BVD inquiète les éleveurs
Depuis le 1er août, date de la publication de l’arrêté ministériel, le dépistage et l’assainissement de la BVD sont obligatoires. Les éleveurs français devront dépister et assainir leur cheptel à partir du 1er août 2020. Les GDS (OVS) ont la maîtrise d’œuvre des mesures de prévention, surveillance, lutte et la responsabilité de la délivrance des appellations (statuts). Parmi les points à retenir :
La surveillance des troupeaux devient obligatoire. Si troupeau infecté, l’assainissement doit être mis en place. C’est-à-dire, dépistage troupeau dans le mois, élimination des IPI. Si le troupeau est suspect, la sortie des bovins est conditionnée à un dépistage virologique favorable 15 Jours avant la sortie ; sauf bovins non IPI. Si les animaux sont issus de troupeaux infectés, ils ne peuvent pas être introduits dans des cheptels d’élevage (cartes vertes) tant que tous les IPI ne sont pas éliminés, pendant un mois supplémentaire besoin d’un dépistage favorable pour destination élevage. Les modalités d’application seront précisées dans un cahier des charges et une note d’application. Dans la Nièvre, la généralisation du bouclage est prévue pour septembre 2020. Le GDS 58 finance actuellement la campagne de dépistage en prenant en charge le coût des pinces, le surcoût des boucles préleveuses ou les boucles boutons et frais d’envoi au laboratoire. La charge à l’éleveur est de 5,60 euros HT. Cette nouvelle prophylaxie a suscité des réactions dans la salle où certains éleveurs craignent une augmentation des charges sur leur exploitation. «Il faut savoir mettre de l’argent aujourd’hui pour en gagner demain» leur a conseillé Rémy Guillot, le président du GDS du Jura et invité pour l’occasion. Ce dernier a engagé le GDS 39 dans la prophylaxie BVD depuis 2017. Résultat cette année sur 95% des veaux dépistés, 85% ont été déclarés non IPI.
Une année chargée en aléas sanitaires
Ce constat n’empêche pas le GDS de rester très actif pour la poursuite de certaines prophylaxies à l’image de l’IBR où il ne reste «que» 9 % des cheptels à assainir. «Nous avons fait durant l’année un plan de relance pour que les éleveurs éliminent le plus possible leurs bovins positifs. Mais malgré le vaccin, il reste des foyers positifs dans le département. Dans certain cas, un vaccin par an ne suffit pas» explique Rodolphe Morizot. Du côté de la FCO, ce fut la très mauvaise surprise de l’année avec des cas importants de mortalité. Cette situation a poussé le GDS 58 à mener une enquête rapide qui a par la suite été complétée par une analyse approfondie du Dr Petit du GDS BFC. Les deux grands enseignements à retenir de cette étude sont une augmentation du nombre de morts en période néonatale sur la période de l’étude (environ +1 000/n-1) et un déficit très important du nombre de naissances (-10 000 sur la même période). Dernière prophylaxie encore en cours, c’est la Besnoitiose. Rodolphe Morizot n’a pas caché son agacement sur ce sujet : «Il reste un foyer, mais ce qui est rageant, c’est qu’il s’agit d’un foyer d’un éleveur voisin qui n’a pas souhaité s’assainir alors que le GDS 58 a financé 100 % du dépistage. Nous ne pourrons pas y arriver seul et je rappelle que ce n’est pas une maladie réglementée. Il n’y a ni vaccin, ni traitement véritablement efficace. J’attire votre attention sur le fait que c’est une maladie qui s’achète» a mis en garde le directeur du GDS.
La BVD inquiète les éleveurs
Depuis le 1er août, date de la publication de l’arrêté ministériel, le dépistage et l’assainissement de la BVD sont obligatoires. Les éleveurs français devront dépister et assainir leur cheptel à partir du 1er août 2020. Les GDS (OVS) ont la maîtrise d’œuvre des mesures de prévention, surveillance, lutte et la responsabilité de la délivrance des appellations (statuts). Parmi les points à retenir :
La surveillance des troupeaux devient obligatoire. Si troupeau infecté, l’assainissement doit être mis en place. C’est-à-dire, dépistage troupeau dans le mois, élimination des IPI. Si le troupeau est suspect, la sortie des bovins est conditionnée à un dépistage virologique favorable 15 Jours avant la sortie ; sauf bovins non IPI. Si les animaux sont issus de troupeaux infectés, ils ne peuvent pas être introduits dans des cheptels d’élevage (cartes vertes) tant que tous les IPI ne sont pas éliminés, pendant un mois supplémentaire besoin d’un dépistage favorable pour destination élevage. Les modalités d’application seront précisées dans un cahier des charges et une note d’application. Dans la Nièvre, la généralisation du bouclage est prévue pour septembre 2020. Le GDS 58 finance actuellement la campagne de dépistage en prenant en charge le coût des pinces, le surcoût des boucles préleveuses ou les boucles boutons et frais d’envoi au laboratoire. La charge à l’éleveur est de 5,60 euros HT. Cette nouvelle prophylaxie a suscité des réactions dans la salle où certains éleveurs craignent une augmentation des charges sur leur exploitation. «Il faut savoir mettre de l’argent aujourd’hui pour en gagner demain» leur a conseillé Rémy Guillot, le président du GDS du Jura et invité pour l’occasion. Ce dernier a engagé le GDS 39 dans la prophylaxie BVD depuis 2017. Résultat cette année sur 95% des veaux dépistés, 85% ont été déclarés non IPI.
Révision du protocole d’avortement
Contexte : système jugé assez compliqué par les vétérinaires, compliqué pour le Laboratoire départemental (avec risque d’erreurs de facturation) et des résultats insuffisamment valorisés par le GDS.
Proposition de protocole pour la campagne 2019-2020 :
1er et 2e avortements : recherche brucellose
3e avortement (dont 2 derniers en moins de 30 jours-vérification/laboratoire) : recherches brucellose + Fièvre Q, chlamydiose, BVD, Néospora
4e avortement : brucellose + salmonellose, listériose, anaplasma et BVD
Si d’autres avortements après le 4e, avis vétérinaire-laboratoire-GD
Proposition de protocole pour la campagne 2019-2020 :
1er et 2e avortements : recherche brucellose
3e avortement (dont 2 derniers en moins de 30 jours-vérification/laboratoire) : recherches brucellose + Fièvre Q, chlamydiose, BVD, Néospora
4e avortement : brucellose + salmonellose, listériose, anaplasma et BVD
Si d’autres avortements après le 4e, avis vétérinaire-laboratoire-GD