Chambre d’agriculture
La filière viticole bio décryptée
Le 7 février s’est tenu une conférence bio, organisée par la Chambre d’agriculture de l’Yonne, en partenariat avec le Gaby (Groupement des agrobiologistes de l’Yonne). Un point sur la production et la consommation du bio en général, en France, a été fait avant de développer plus particulièrement la filière viticole bio dans le département, le cœur du sujet de la séance.

Le bio se développe en France et l’Yonne n’y fait pas exception. En 2018, l’Yonne se hissait à la deuxième place des départements à fort dynamisme avec des surfaces bios ou en conversion de plus de 36 000 ha, soit 8 % de la surface agricole utile (SAU), «la plus forte progression de conversion en agriculture biologique sur la Bourgogne Franche-Comté», selon la Chambre d’agriculture de l’Yonne.
En 2019, la SAU bio ou en conversion du département représente 43 401 ha, c’est-à-dire 18 % de plus par rapport à 2018. Le nombre de fermes bios a lui aussi augmenté avec 60 nouvelles fermes par rapport à 2018, pour porter son total à 467 (+ 14%).
Le vendredi 7 février, lors de la conférence bio organisée par la Chambre d’agriculture de l’Yonne en partenariat avec le Gaby, la filière viticole bio a été abordée. «Dans le département, 49 domaines sont en bio (chiffres agence bio)», indique Vincent Gallois, conseiller à la Chambre d’agriculture de l’Yonne.
L’effet millésime joue sur la quantité de cuivre utilisée
Après que les expérimentations et les pratiques des vignerons bios en Bourgogne aient été analysées, où notamment l’effet du millésime jouant sur la quantité de cuivre métal utilisé est ressorti, la comparaison des techniques de la conduite de la vigne en bio et en conventionnel a été exposée, d’après les résultats de la vigne expérimentale de la Chambre d’agriculture installée à Beine depuis 2012.
D’une manière générale, une baisse de l’IFT (indice de fréquence des traitements) est à noter, en bio, comme en conventionnel. L’utilisation du cuivre métal tend aussi à la baisse. Entre 2013 et 2019, la consommation moyenne de cuivre métal est de 2,76 kg, «soit en dessous des 4 kg réglementaires utilisés», précise Guillaume Morvan, conseiller en viticulture à la Chambre d’agriculture de l’Yonne.
Et pour le soufre ? Depuis 2017, «on est sur une consommation d’environ 20 kg par an, ce qui correspond à deux traitements», contre 124 kg par an en 2012 par exemple. L’utilisation de l’armicarb comme alternative au soufre (lorsque cela est possible) explique la baisse de l’utilisation de soufre.
En fin de conférence, des témoignages ont eu lieu, dont celui de Christophe Race, président de la Chablisienne. Pour lui, «une démarche volontaire des viticulteurs de convertir leurs exploitations en agriculture biologique, ainsi qu’une démarche éthique, environnementale, humaine et sociétale», expliquent le développement du bio dans la filière viticole.
Aussi, le désherbage mécanique, le besoin en main-d’œuvre, l’utilisation au maximum des mesures prophylactiques, la précision pour la protection phytosanitaire, la réalisation d’opération en vert et la bonne gestion de la fumure sont les points clés de la réussite en bio, selon Christophe Race.
Quant aux perspectives de développement sur les prochaines années ? «La tendance actuelle est portée vers les démarches certifiantes comme Terra vitis et HVE 3, ou la certification viticulture biologique», conclut-il.
En 2019, la SAU bio ou en conversion du département représente 43 401 ha, c’est-à-dire 18 % de plus par rapport à 2018. Le nombre de fermes bios a lui aussi augmenté avec 60 nouvelles fermes par rapport à 2018, pour porter son total à 467 (+ 14%).
Le vendredi 7 février, lors de la conférence bio organisée par la Chambre d’agriculture de l’Yonne en partenariat avec le Gaby, la filière viticole bio a été abordée. «Dans le département, 49 domaines sont en bio (chiffres agence bio)», indique Vincent Gallois, conseiller à la Chambre d’agriculture de l’Yonne.
L’effet millésime joue sur la quantité de cuivre utilisée
Après que les expérimentations et les pratiques des vignerons bios en Bourgogne aient été analysées, où notamment l’effet du millésime jouant sur la quantité de cuivre métal utilisé est ressorti, la comparaison des techniques de la conduite de la vigne en bio et en conventionnel a été exposée, d’après les résultats de la vigne expérimentale de la Chambre d’agriculture installée à Beine depuis 2012.
D’une manière générale, une baisse de l’IFT (indice de fréquence des traitements) est à noter, en bio, comme en conventionnel. L’utilisation du cuivre métal tend aussi à la baisse. Entre 2013 et 2019, la consommation moyenne de cuivre métal est de 2,76 kg, «soit en dessous des 4 kg réglementaires utilisés», précise Guillaume Morvan, conseiller en viticulture à la Chambre d’agriculture de l’Yonne.
Et pour le soufre ? Depuis 2017, «on est sur une consommation d’environ 20 kg par an, ce qui correspond à deux traitements», contre 124 kg par an en 2012 par exemple. L’utilisation de l’armicarb comme alternative au soufre (lorsque cela est possible) explique la baisse de l’utilisation de soufre.
En fin de conférence, des témoignages ont eu lieu, dont celui de Christophe Race, président de la Chablisienne. Pour lui, «une démarche volontaire des viticulteurs de convertir leurs exploitations en agriculture biologique, ainsi qu’une démarche éthique, environnementale, humaine et sociétale», expliquent le développement du bio dans la filière viticole.
Aussi, le désherbage mécanique, le besoin en main-d’œuvre, l’utilisation au maximum des mesures prophylactiques, la précision pour la protection phytosanitaire, la réalisation d’opération en vert et la bonne gestion de la fumure sont les points clés de la réussite en bio, selon Christophe Race.
Quant aux perspectives de développement sur les prochaines années ? «La tendance actuelle est portée vers les démarches certifiantes comme Terra vitis et HVE 3, ou la certification viticulture biologique», conclut-il.