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Fête départementale

L’incontournable moiss’batt cross

Les « bolides des champs » sont une tradition à chaque fête de l’agriculture. Le rendez-vous de Mimeure ne dérogera pas à la règle.
Par Aurélien Genest
L’incontournable moiss’batt cross
Cinq machines évolueront les 26 et 27 août.
Organiser une fête départementale de l’agriculture sans moiss’batt cross ? Impossible pour les JA, qui se donnent rendez-vous chaque été pour une petite compétition aussi spectaculaire qu’amicale avec de vielles moissonneuses, démembrées de tout organe de battage. Le rendez-vous arnétois des 26 et 27 août proposera huit sessions de dix minutes dès le samedi après-midi, en présence de cinq machines : deux de Châtillon/Laignes/Montigny, deux d’Aignay/Baigneux et  bien sûr, une du canton d’Arnay-le-Duc. Le circuit préparé par les JA mesure 200 mètres de long et 20 mètres de large. Lancées simultanément, les moiss’batt tenteront de rester en vie en parcourant la plus longue distance possible, au plus grand plaisir des spectateurs. L’équipe arnétoise présentera sa Massey Ferguson 520, pilotée par Antoine et Adrien Maréchal. Les deux frères originaires de Viévy s’étaient procurés la machine en 2012. Celle-ci a déjà participé aux éditions de Vitteaux en 2014 puis à Autun, en Saône-et-Loire, l’an passé. «Le moiss’batt cross est une animation toujours très appréciée du public, nous tenions à l’organiser chez nous» relève Antoine Maréchal, responsable de l’activité les deux jours de la fête.

Activité réglementée
La préparation et l’équipement des machines représentent des opérations parfois compliquées, comme l’indique le jeune Côte-d’orien de 22 ans, mécanicien à la SAS Buchez : «une moiss’batt demande beaucoup de travail, c’est très gourmand en temps si l’on veut bien faire. Des pièces peuvent également coûter cher, cela limite nos possibilités. Mais l’essentiel, dans tous les cas, est de s’amuser». Trois commissaires de course seront monopolisés à Mimeure, dont Antoine Maréchal lui-même, quand il ne courra pas  : «un règlement très pointu nous est imposé par la préfecture. Le moiss’batt cross est considéré comme une course de rallye ou de motocross, alors que nous le pratiquons sans prendre de risque et sans le moindre esprit de compétition. Il devient d’ailleurs de plus en plus difficile d’obtenir des autorisations pour organiser du moiss’batt cross : j’espère que JA pourra l’organiser encore une bonne paire d’années».