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Fenaison

« Je ne m’attends pas à une bonne année »

Les chantiers de foin se sont poursuivis la semaine dernière dans le département. Ce fut le cas notamment pour Patrick Jean, installé au Gaec de Poussignol sur la commune de Blismes.
Par Théophile Mercier
« Je ne m’attends pas à une bonne année »
Chantier de foin dans une parcelle qui n’a pas été pâturée depuis l’année dernière. Les andains sont épais mais ne reflètent pas le potentiel de rendement de l’année
Les chantiers de foins se sont poursuivis la semaine dernière avant l’arrivée du mauvais temps. Ce fut le cas notamment pour Patrick Jean installée au Gaec de Poussignol. Au moment où nous bouclons ce reportage, l’éleveur commençait à peine ses chantiers de foins.
« Habituellement chaque année, je fais entre 800 et 900 bottes. Mais depuis deux ans, on est plus près de 700 bottes. Du point de vue rendement je réalise en moyenne 14 bottes par hectare en 160, ce qui correspond à 400 kg en foins et 700 kg en enrubannage. Je ne m’attends pas à une grosse année car les prairies sont sèches depuis un bon moment. Et ce n’est pas les 80 millimètres de pluies qui ont pu sauver le rendement » se désole-t-il. Pour son premier chantier de la campagne Patrick Jean a débuté par une parcelle qui n’a pas été pâturée depuis l’été dernier. « Je n’avais pas pu récolter de fourrage car cette parcelle était complètement grillée. Je n’avais même pas eu de repousse à l’automne. Du coup, j’ai apporté de l’engrais et du fumier au début du printemps. À première vue, les andains ont l’air épais, mais ne vous y trompez pas, ce n’est pas ce qui va refléter la saison. Je vais voir au mois d’octobre après analyse du fourrage si ma stratégie a été la bonne » prévient-il. Dans l’idéal selon sa conduite, l’éleveur a besoin de 120 tonnes de paille et 900 bottes pour être autonome en termes de fourrage.