C’est la reprise au Legta de Challuy

« C’est une crise qui va sans doute nous apporter des enseignements sur le plan de notre organisation ». Jean-Marc Guiberteau, le proviseur du Legta de Challuy n’imaginait pas il y a quelques mois que son établissement puisse s’arrêter du jour au lendemain. Néanmoins, le télétravail pour le personnel administratif et la continuité pédagogique pour les élèves se sont mis en place très rapidement ce qui a permis à l’établissement d’assurer une continuité de service. « Globalement, ce dispositif de travail à distance a bien été respecté et par tous, pourtant cela est loin d’être évident. Je vois dans ce confinement deux parties : la première qui va de début mars jusqu’aux vacances de Pâques où le taux d’élèves décrocheurs a été relativement faible et l’autre jusqu’à cette reprise aujourd’hui où nous avons eu du mal à raccrocher les jeunes. Il faut dire que pour ceux qui ont des parents agriculteurs le travail dans les champs a été important et l’école n’a sans doute pas été leur priorité » explique le proviseur. Cette pratique du télétravail et la maîtrise de l’enseignement pédagogique à distance vont sans doute être conservées dans le futur, notamment dès la rentrée de septembre. L’établissement n’étant pas en capacité pour le moment d’accueillir la totalité des élèves et du personnel avec le respect des gestes barrières. « Au-delà de cette crise, j’envisage de conserver ses outils de travail à distance pour permettre à un jeune qui serait immobilisé à son domicile de pouvoir suivre un cours en direct. Jusqu’à présent lorsqu’un élève était absent, les professeurs faisaient en sorte de fournir les photocopies des cours par courrier, ces outils doivent nous permettent d’évoluer » estime Jean-Marc Guiberteau.Pour assurer cette reprise, l’établissement a établi un guide pratique à destination des élèves et du personnel afin de présenter les gestes à adopter durant cette période. « Comme nous sommes en fin d’année, nous avons fait le choix d’accueillir des classes qui ne sont pas en stage et qui n’ont pas d’examen, ce qui fait trois classes sur treize. Enfin, la particularité de cette reprise, c’est la nomination obligatoire d’un référent déconfinement en la personne de Philippe Guillien, le président du conseil d’administration. Ce regard extérieur est le bienvenu afin que nos nouvelles pratiques restent du bon sens » conclu Jean-Marc Guiberteau.