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Capdéa

La luzerne bio au cœur du projet

Capdéa, coopérative basée dans l’Aube, lance un projet de développement industriel agricole : ++AB. Un projet qui vise a étendre sa production de luzerne qui englobe le secteur de la vallée de la Vanne et le Pays d’Othe dans l’Yonne, soit 200 ha minimum.
Par Christopher Levé
La luzerne bio au cœur du projet
Dans l’Yonne, le projet ++AB représenterait minimum 200 ha de luzerne bio produite dans la vallée de la Vanne et le Pays d’Othe.
Coopérative de l’Aube, dont le siège est basé à Assencière, Capdéa a pour but « de valoriser de manière pérenne, un nombre optimum d’hectares de luzerne par la déshydratation », lance François-Xavier Moons, directeur de Capdéa.
Récemment, la coopérative Capdéa s’est lancée dans un projet de développement industriel agricole nommé ++AB. « Cela veut dire : plus de capacité, plus de balles en agriculture biologique », explique François-Xavier Moons. Un projet qui va se développer sur le site de Marigny-le-Châtel, proche de l’Yonne.
Alors, pourquoi ce projet ? « Nous avons une chance chez Capdéa, c’est de saturer. Nous n’avons jamais fait autant de luzerne qu’aujourd’hui, environ 7 400 ha. Alors, si nous voulons nous développer, il faut absolument développer notre capacité industrielle », répond le directeur de la coopérative.
« La perspective que nous avons dans ce projet, c’est de faire évoluer la surface de luzerne bio. Aujourd’hui, nous sommes à près de 900 ha de luzerne bio (sur les 7 400 ha de luzerne). L’objectif est de faire 1 600 ha supplémentaires d’ici 2021, soit environ 18 000 tonnes de production en plus, pour avoir 20 % de l’activité en bio ». Dans l’Yonne, cela représenterait minimum 200 ha de luzerne bio produite, dans les zones de la vallée de la Vanne et le Pays d’Othe.

Un projet ouvert aux agriculteurs bios icaunais
La volonté de Capdéa est de « créer une dynamique dans le territoire icaunais, où nous allons entrer », continue François-Xavier Moons. « Le premier enjeu est de créer un pôle agriculture biologique luzerne dans la vallée de la Vanne et le Pays d’Othe, proches de notre secteur, le plus vite possible ».
80 nouveaux producteurs sont concernés par ce projet. « C’est ouvert aux agriculteurs bios icaunais situés à maximum 75 km de l’usine de Marigny-le-Châtel », complète-t-il. « Ce qui est important dans ce projet, c’est qu’il n’y aura pas de différenciation entre les anciens producteurs et les nouveaux. Les 80 nouveaux producteurs qui vont entrer dans le projet seront considérés comme les 800 actuels. Ils seront propriétaires de leurs outils et auront un prix équivalent à celui du conventionnel. Et il y aura une prise en charge des surcoûts liés au transport ».
Quant au fonctionnement ? « Les agriculteurs nous confient leurs parcelles et nous nous en occupons jusqu’à la récolte. Les agriculteurs doivent juste s’occuper de l’aspect semis et suivi des parcelles », indique François-Xavier Moons. « La luzerne est vraiment indispensable dans les exploitations bios. C’est une légumineuse qui apporte de l’azote dans le sol. C’est aussi une plante qui est pérenne et qui nettoie les parcelles. Elle a également l’avantage de ne pas générer des problématiques de désherbage », conclut le directeur de la coopérative Capdéa. Avis aux amateurs.

Pour contacter Capdéa : 03 25 42 62 62.