Mi-décembre, l'Huilerie Brossard (Raveau) accueillait la sous-préfète de Cosne-Cours-sur-Loire, Magalie Malerba, et le maire de la commune, Gilles Vinet, pour une visite de l'exploitation.

À l’occasion de sa visite de la commune de Raveau, le 12 décembre, la sous-préfète de Cosne-Cours-sur-Loire a souhaité visiter l'exploitation (en agriculture biologique) de l'Huilerie Brossard (Raveau). Une initiative appréciée par Emmanuel Brossard qui souligne : « Cela permet de présenter notre métier, nos réalisations, nos contraintes et nos interrogations sur l'avenir ». Dans une ambiance très décontractée, Emmanuel Brossard a donc abordé tous ces sujets avec la sous-préfète de Cosne-Cours-sur-Loire, Magalie Malerba, accompagnée pour l'occasion par le maire de la commune de Raveau, Gilles Vinet. Emmanuel Brossard lance les échanges par un point historique sur cette exploitation familiale : « mon grand-père et ma grand-mère étaient éleveurs avec transformation fromagère et vente à la ferme. Pour le surplus non vendu, ma grand-mère allait à pied au marché Carnot à Nevers… ». Après cette anecdote, il est revenu sur les modifications effectuées au fil des générations dans les bâtiments, pour s'adapter à la production qui, elle aussi, a évolué. Ainsi, les stalles dédiées aux animaux et le grenier accueillant le foin se sont transformés en stockage pour le grain et en magasin pour la vente du vendredi : « il est important de proposer un point de vente à la ferme afin que les clients aient la possibilité de voir le lieu de production. Pour moi, c'est une question de transparence ; un point d'ailleurs apprécié par la clientèle ».
Coup de pouce
Suite à cela, il a expliqué avoir pu acquérir une embouteilleuse automatique : « elle a été financée à 80 % par des subventions ; sans cela cette acquisition aurait été presque impossible, je remercie grandement les financeurs. Mais, pour y prétendre, il faut répondre à des appels à projet qui demandent énormément de temps, notamment à cause de la lourdeur administrative que cela représente. De ce fait, certains exploitants passent parfois à côté de financements intéressants souvent par manque de temps dédié à ce poste ou parfois par découragement face à la quantité de documents à fournir pour y répondre ». La sous-préfète rebondit aussitôt : « sur ce sujet, comme pour d'autres, nous avons bien conscience que les procédures administratives et le fonctionnement par appels à projets sont parfois compliqués pour les exploitants. D’où la réflexion lancée en matière de simplifications ». Plus concrètement, l'installation de l'embouteilleuse permet à Emmanuel Brossard de se dégager du temps. « Grâce à elle, je fais en une heure ce qui m'en demandait 4 heures auparavant, ce qui m'offre la possibilité de me consacrer à d'autres missions comme le développement des ventes. Pour le moment, l'embouteilleuse est un peu disproportionnée par rapport aux volumes de production, mais j'espère pouvoir produire un peu plus dans les années à venir ».