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Cultures de maïs

Silence, ça pousse

De beaux maïs sont observés un peu partout dans le département. C’est notamment le cas près de Liernais.
Par AG
Silence, ça pousse
Florent Guyomard et ses plantes de trois mètres de haut, la semaine dernière à Censerey.
Les années se suivent mais ne se ressemblent pas toujours. Alors qu’il avait du mal à dépasser 1,50 m l’an dernier à la même époque, le maïs de Florent Guyomard en impose cet été avec une taille deux fois plus importante. « Il a bien profité depuis les semis de début mai. Le cumul de précipitations atteint ici les 180 mm en juin et juillet, tout a presque été parfait pour cette culture, à l’exception d’un manque d’ensoleillement à une certaine période », indique l’éleveur d’une centaine de vaches charolaises. Une telle pousse n’avait jamais été observée par ce jeune agriculteur de 33 ans, installé en 2008 à Sussey, dans le hameau de Chelsey : « les plantes ont pris 30 cm dans la semaine très ensoleillée du 19 au 25 juillet, c’est rare dans notre secteur. Oui, c’est de bon augure pour l’ensilage mais maintenant, il faut que les panouilles suivent ! Il serait bien d’en avoir deux par pied. La floraison va justement commencer, elle a environ deux semaines de retard par rapport à 2020 ». Seule la grêle pourrait désormais compromettre la récolte, estime Florent Guyomard : « l’eau, il y a eu ce qu’il faut. De très fortes températures seraient à craindre mais il y a encore de la marge. Dans le pire des cas, il y aura beaucoup d’ombre pour protéger la culture ».

Bons fourrages
Cette récolte de bon niveau, si celle-ci se confirme, s’ajouterait à celles du foin et de la paille déjà satisfaisantes pour le Côte-d’orien. Un rendement de 5 t/ha a été enregistré en foin à partir de début juin : « à cause des sécheresses à répétition, cela faisait bien longtemps que nous n’en n’avions pas récolté autant, et en aussi bonne qualité. Faute à une panne mécanique, je n’avais malheureusement pas pu terminer tous les foins avant le retour des pluies, c’est dommage, mais le bilan restera positif. C’est une bonne année aussi en paille, avec des rendements estimés entre 4 et 5 t/ha, soit deux fois plus qu’en 2020. Ce sera l’occasion de refaire des stocks, il y en avait bien besoin ». Satisfait de ses fourrages, Florent Guyomard l’est beaucoup moins pour ses moissons d’orge, de colza, de blé et de triticale qui n’étaient pas encore terminées la semaine dernière : « les difficultés au semis, le gel et les pluies n’ont pas été sans conséquences sur le rendement et la qualité des graines. Je termine avec du triticale germé. J’en vends une partie chaque année : une chose est sûre, ce ne sera pas le même prix cette année avec cette qualité ».