FDSEA
ZNT : les agriculteurs mobilisés
La FDSEA et les JA ont appelé leurs adhérents à se mobiliser vendredi 21 février au sujet des Zones de Non Traitement. Les deux organisations syndicales dénoncent une réglementation imprécise qui va à l’encontre des réalités agronomiques. Ils se sont réunis sur le parvis de la préfecture où un tracteur équipé d’un pulvérisateur a été symboliquement installé.

C’est une nouvelle mesure qui passe mal dans la profession agricole. « La publication le 29 décembre au journal officiel, des textes imposant des zones de non-traitement, ainsi que leur application en urgence au 1er janvier 2020, sidère le monde agricole » peut-on lire dans le communiqué commun diffusé par la FDSEA et les JA. L’incompréhension est grande pour la profession confrontée à la fois à cette nouvelle réglementation sur les ZNT, et de l’autre aux accords de libres-échanges Mercosur et Ceta qui laissent entrer en France des produits alimentaires traités avec des substances interdites. Cette disposition va à l’encontre de l’article 44 de la lois Égalim votée en octobre 2018, qui interdit la commercialisation de produits ne respectant pas les standards européens. Les agriculteurs ne sont pas contents et l’ont fait savoir en prenant position devant la préfecture de Nevers. Un tracteur équipé d’un pulvérisateur avait été installé en amont de la mobilisation. L’enjeu de ce rassemblement était à la fois de renouer le dialogue avec les populations mais aussi alerter les représentants de l’État sur les difficultés d’appliquer une telle mesure. La préfète Sylvie Houspic est justement venue à leur rencontre. Elle a pu découvrir les spécificités et les obligations liées à l’utilisation d’un pulvérisateur. « Notre matériel est vérifié par un organisme agréé par l’État qui nous accorde une autorisation pour cinq ans et tout est vidé et rincé après chaque utilisation. Nous avons même des GPS qui nous permettent de traiter au plus juste. Aujourd’hui avec ce type de matériel, nous ne pouvons pas faire mieux en termes de précisions » ont expliqué en chœur les responsables syndicaux. Sylvie Houspic s’est montrée très à l’écoute et a pris le temps d’échanger sur les problématiques des agriculteurs liées à ces ZNT. Une délégation a ensuite été reçue en préfecture pour tenter d’aller plus loin sur les aménagements à apporter à cette réglementation.
ZNT : que dit la loi ?
Une distance de sécurité de 20 m pour les pesticides considérés comme les plus dangereux, parmi lesquels figurent des produits classés CMR (cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques) ainsi que des substances actives considérées comme des perturbateurs endocriniens.
Une distance de 10 m pour le traitement des parties aériennes en arboriculture, en viticulture ou encore pour les arbres et arbustes, les bananiers, le houblon, la forêt, les petits fruits et cultures ornementales de plus de 50 cm de hauteur.
Et enfin une distance de 5 m pour les grandes cultures, le maraîchage et autres cultures basses. Telles sont les ZNT riverains fixées dans le nouvel arrêté régissant l’utilisation des produits phytosanitaires.
Une distance de 10 m pour le traitement des parties aériennes en arboriculture, en viticulture ou encore pour les arbres et arbustes, les bananiers, le houblon, la forêt, les petits fruits et cultures ornementales de plus de 50 cm de hauteur.
Et enfin une distance de 5 m pour les grandes cultures, le maraîchage et autres cultures basses. Telles sont les ZNT riverains fixées dans le nouvel arrêté régissant l’utilisation des produits phytosanitaires.