Une pêche pour faire l’inventaire

C’est un événement de grande ampleur qui a eu lieu fin septembre sur le canal de dérivation de la Nièvre à Nevers. Munis de leur épuisette électrique, une quinzaine de pêcheurs ont réalisé durant toute la journée des prélèvements de poissons afin d’étudier les espèces qui sont bloquées à l’aval du canal de dérivation de la Nièvre et qui sont donc dans l’incapacité de pouvoir remonter la rivière. Cette opération est intervenue dans le cadre d’une étude qui vise à reconnecter la Nièvre à la Loire lancée en 2017 et dont la phase de diagnostic s’est achevée en mars dernier. Cette étude envisage les différentes possibilités pour rendre le passage des sédiments et des espèces piscicoles plus transparents sur la Nièvre. «Nous pourrons ainsi adapter les aménagements proposés aux populations piscicoles présentes» précise-t-on du côté du Bassin des Nièvres. Selon les premières observations réalisées à l’issue de cette pêche électrique, il semblerait la population de perche, de sandre et de brochet aient diminué par rapport au dernier prélèvement effectué il y a quatre ans. Même s’il est encore trop tôt pour l’affirmer, la sécheresse peut avoir eu des conséquences sur ces populations. D’autant qu’au moment du prélèvement trente cours d’eau étaient à sec sur les cinquante répertoriés dans la Nièvre.

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Matthias Boureau
Animateur du Contrat Territorial des Nièvres
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