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Photovoltaïque

«Une bonne manière de se tourner vers l’avenir»

La Chambre d’agriculture organise les 9 et 16 avril à Corbigny, deux journées de formation sur les bâtiments d’élevage avec la couverture par des panneaux photovoltaïques. L’occasion de s’intéresser à ceux qui se sont lancés dans la filière depuis plusieurs années. C’est le cas notamment de Nicolas Nolin à Luthenay-Uxeloup. Il revient sur l’origine de son projet.
Par Propos recueillis par Théophile Mercier
«Une bonne manière de se tourner vers l’avenir»
La formation sur les bâtiments d’élevage avec la couverture par des panneaux photovoltaïques se déroule les 9 et 16 avril à Corbigny.
- Quand avez-vous construit votre premier bâtiment photovoltaïque ?
Nicolas Nolin : «Le premier bâtiment date de 2010. C’est en discutant avec des collègues que l’idée est venue de se lancer dans l’aventure du photovoltaïque. À cette époque les prix de rachat de l’électricité étaient très intéressants, autour de 60 centimes du kilowatt crête. Néanmoins, il faut préciser que le kilowatt comme l’investissement étaient six fois plus élevés qu’aujourd’hui. Ce qui m’a motivé, c’est de pouvoir dégager un revenu et entretenir les bâtiments. Mais il a fallu attendre un an entre la mise en place du projet et la réalisation finale».

- Après dix ans d’installation, quel bilan faites-vous de votre installation ?
Nicolas Nolin : «Nous sommes dans les performances du prévisionnel. En ce qui concerne la maintenance, j’ai changé de fournisseur car l’entreprise de départ n’existe plus. Aujourd’hui seul, les fournisseurs sérieux perdurent. En 2017, j’ai refait un projet sur une stabulation avec l’entreprise Beaufils Énergie pour 100 kilowatts crête. J’ai acheté le bâtiment auprès de l’entreprise Barbot et j’ai installé des panneaux photovoltaïques ensuite. Du point de vue tarif, j’ai constaté la différence entre les deux projets. En 2010, nous étions à plus de 5 euros du watt crête alors qu’en 2017, j’ai obtenu un tarif à 1 euro du watt crête installé. Pour ce deuxième projet, j’ai investi 95 000 euros pour l’installation des panneaux, et 10 000 euros de raccordement auprès d’Enedis. Par ailleurs en sept ans, j’ai 15 % de production en plus en raison d’une meilleure performance des panneaux et des onduleurs».

- Aviez-vous des réticences à vous lancer dans ce type de projet ?
Nicolas Nolin : «La principale inquiétude se situait au niveau de la longévité des panneaux. Mais mes doutes ont vite été levés par le retour d’expériences d’autres collègues. J’ai pu bénéficier d’un soutien financier de la région pour mon premier projet, ce qui a soulagé un peu la trésorerie. De plus, je n’ai pas constaté de changement en termes d’ambiance dans les bâtiments. Cela n’a rien changé pour mes animaux».

- Combien de temps consacrez-vous à la surveillance et à la gestion du bâtiment ?
Nicolas Nolin : «J’ai très peu de surveillance. Je relève de temps en temps mes compteurs pour m’assurer qu’il n’y a pas d’anomalie mais c’est tout et je facture deux fois par an. Si j’avais un conseil à donner à mes collègues c’est de bien se renseigner sur les fournisseurs. Il ne faut pas forcément aller chercher le meilleur prix, il faut aussi regarder le service proposé et les années d’expérience dans le domaine. Pour le moment, je ne souhaite pas me relancer dans un autre projet, car mon dernier est encore très récent. Mais tout est envisageable».

Informations et inscriptions au 03 86 93 40 37 ou centre.formation@nievre.chambagri.fr

Repères

Installation en 1991
SAU : 480 ha
300 ha de céréales.
160 vêlages