Démarche Bac
Une action essentielle pour l’environnement
La Mairie de Clamecy mène depuis plusieurs années des projets agro environnementaux sur l’ensemble de ses bassins d’alimentation de captages. Ce travail mené en partenariat avec le monde agricole est la mission de Lison Delsalle, animatrice.

C’est un travail essentiel mais qui est peu connu. Lison Delsalle, animatrice agro-environnement à la Mairie de Clamecy gère l’animation des six Bassins d’Alimentations du Captages (BAC) pour le territoire Seine-Normandie qui s’étend pour la Nièvre de Surgy à Brinon-sur-Beuvron. Quel que soit le projet mis en place, son travail doit concourir le mieux possible à l’amélioration de la qualité de l’eau et de sa potabilité. Elle se penche par exemple sur des recherches d’alternatives au colza, dont les itinéraires techniques actuels recourent à l’utilisation d’herbicides qui peuvent se retrouver dans les eaux captées, en particulier leurs métabolites, molécules issues de la dégradation dans le sol de la molécule appliquée : «Nous avons sur ce sujet mené une expérience l’année dernière sur le secteur de Surgy où il n’y a pas eu de colza emblavé. Malgré l’absence de culture, nous avons néanmoins retrouvé des métabolites dans l’eau. Ce qui prouve que notre travail s’inscrit dans un temps long et ce qui explique aussi que nos résultats ne sont pas visibles tout de suite. Les effets des pratiques d’aujourd’hui ne pourront peut-être se voir que dans quelques années. Par exemple, nous continuons à retrouver de l’atrazine dans les captages, molécule pourtant interdite depuis 2003» détaille l’animatrice. Le point de départ des actions menées par Lison Delsalle vient de la démarche BAC qui vise à protéger l’eau potable, en particulier des captages dits «prioritaires», sensibles aux pollutions. Des études hydrogéologiques sont menées pour savoir d’où vient l’eau captée. «Ces études nous servent à mettre en évidence les zones les plus vulnérables. La Chambre d’agriculture de la Nièvre, avec laquelle je travaille, est allée également à la rencontre des agriculteurs pour connaître leurs pratiques et établir un diagnostic de la situation» détaille l’animatrice. À partir de ces cartographies et de ces études, des programmes d’actions sont définis et validés en comité de pilotage, et font l’objet d’arrêtés préfectoraux qui incitent les agriculteurs à suivre les préconisations.
«Une dynamique s’est engagée»
Parmi les outils de cette démarche de protection des captages, des MAEC (Mesures agro-environnementales et climatiques) ont été mises en place sur les BAC dès 2015. Elles ont pour objectif de limiter les Indices de Fréquences de Traitement, de limiter les retournements de prairies et d’engager les conduites d’exploitations vers des solutions plus vertueuses. Seize agriculteurs se sont ainsi engagés depuis 2015, dans la démarche sous l’égide de la Mairie de Clamecy. Ce programme défini pour cinq ans prévoit une indemnité pour les exploitants agricoles volontaires de 60 à 166 euros à l’hectare. «Comme il s’agit d’un contrat et que le cahier des charges est très technique, j’accompagne ces volontaires sur toute la durée du projet. Le bilan que l’on peut faire pour le moment est encourageant et positif car certains se sont engagés dans une réflexion globale de leur ferme et des conversions vers l’agriculture biologique sont envisagées» détaille Lison Delsalle.
D’autres projets en cours ?
Aujourd’hui, certains contrats engagés avec les agriculteurs arrivent à leur terme, la question est donc désormais de savoir quelle est la suite à donner à cette dynamique. «Ce qui est certain, c’est que ces MAEC sur le territoire ont eu le mérite de faire changer les visions sur les systèmes. Il serait dommage de stopper cet engouement, mais il faut se poser la question de la viabilité des projets désormais sans les aides. Un bilan de ces accompagnements doit être établi prochainement. Il nous permettra de nous positionner sur nos futurs projets. Les Paiements pour Services Environnementaux (PSE) sont une piste intéressante. Ce dispositif prévoit une rétribution de l’agriculteur par la collectivité en fonction des résultats atteints, selon un panel d’indicateurs définis en amont. D’autres actions ont vu le jour et permettent d’avancer collectivement pour trouver des solutions durables. Par exemple, la création d’un GiEE pour limiter les impacts sur la qualité de l’eau, ou encore un groupe de travail pour trouver des débouchés à la culture de luzerne, qui est une culture bas intrants intéressante pour protéger les captages».
(1) L’atrazine est la substance active d’un pesticide appartenant à la famille chimique des triazines, qui présente un effet herbicide.
«Une dynamique s’est engagée»
Parmi les outils de cette démarche de protection des captages, des MAEC (Mesures agro-environnementales et climatiques) ont été mises en place sur les BAC dès 2015. Elles ont pour objectif de limiter les Indices de Fréquences de Traitement, de limiter les retournements de prairies et d’engager les conduites d’exploitations vers des solutions plus vertueuses. Seize agriculteurs se sont ainsi engagés depuis 2015, dans la démarche sous l’égide de la Mairie de Clamecy. Ce programme défini pour cinq ans prévoit une indemnité pour les exploitants agricoles volontaires de 60 à 166 euros à l’hectare. «Comme il s’agit d’un contrat et que le cahier des charges est très technique, j’accompagne ces volontaires sur toute la durée du projet. Le bilan que l’on peut faire pour le moment est encourageant et positif car certains se sont engagés dans une réflexion globale de leur ferme et des conversions vers l’agriculture biologique sont envisagées» détaille Lison Delsalle.
D’autres projets en cours ?
Aujourd’hui, certains contrats engagés avec les agriculteurs arrivent à leur terme, la question est donc désormais de savoir quelle est la suite à donner à cette dynamique. «Ce qui est certain, c’est que ces MAEC sur le territoire ont eu le mérite de faire changer les visions sur les systèmes. Il serait dommage de stopper cet engouement, mais il faut se poser la question de la viabilité des projets désormais sans les aides. Un bilan de ces accompagnements doit être établi prochainement. Il nous permettra de nous positionner sur nos futurs projets. Les Paiements pour Services Environnementaux (PSE) sont une piste intéressante. Ce dispositif prévoit une rétribution de l’agriculteur par la collectivité en fonction des résultats atteints, selon un panel d’indicateurs définis en amont. D’autres actions ont vu le jour et permettent d’avancer collectivement pour trouver des solutions durables. Par exemple, la création d’un GiEE pour limiter les impacts sur la qualité de l’eau, ou encore un groupe de travail pour trouver des débouchés à la culture de luzerne, qui est une culture bas intrants intéressante pour protéger les captages».
(1) L’atrazine est la substance active d’un pesticide appartenant à la famille chimique des triazines, qui présente un effet herbicide.
La protection de l’eau, une action collective locale
Depuis 2013, la ville de Clamecy, les communes de Dornecy et Brinon-sur-Beuvron et le SIAEP de la Bourgogne Nivernaise se sont unis pour reconquérir et préserver la qualité de l’eau. Ils ont créé la cellule d’animation agroenvironnementale pour accompagner les agriculteurs vers de nouveaux modes de production afin de réduire le recours aux engrais et aux pesticides. L’Agence de l’Eau Seine-Normandie accompagne financièrement ces actions.
À venir : visite de ferme bio – 19 mars à partir de 14 heures – Saint Malo en Donziois en partenariat avec BIO BOURGOGNE
À venir : visite de ferme bio – 19 mars à partir de 14 heures – Saint Malo en Donziois en partenariat avec BIO BOURGOGNE