Vendanges 2020
"Un très beau millésime s
À quelques jours des vendanges, nous sommes allés à la rencontre Rosalinde JAARSMA, directrice du BIVC pour évoquer le millésime 2020, la gestion de la crise sanitaire et la mise en place du plan de filière.
Nous sommes à quelques jours des vendanges, comment se présente le millésime 2020 ?
Rosalinde JAARSMA : « Nous sommes pour le moment sur une très bonne année. Ce que l'on peut dire c'est qu'il s'agit d'une année très solaire et très précoce par rapport aux années habituelles. Du point de vue des rendements, ils s'annoncent également de très bon niveau malgré quelques épisodes récents de gel et de brûlure de certaines grappes suite aux deux dernières semaines où nous avons enregistré de fortes chaleurs. Pour autant, c'est un très beau millésime qui s'annonce avec en moyenne trois semaines d'avance. Il est vrai que le réchauffement et le dérèglement climatique vont impacter nos pratiques mais si on devait trouver quelque chose de positif à ce réchauffement c'est d'une part qu'il contribue à l'amélioration de la qualité nos vins et de l'autre, à la réduction d'usage de produits phytosanitaires. J'en veux pour preuve l'indice de traitement qui s'est clairement amélioré ».
Comment le commerce a-t-il été impacté par la crise du Covid 19 ?
RJ : « Nous avons eu clairement une baisse de nos volumes de ventes. Entre Avril et Mai, c'est une diminution de 51 % sur le marché Français, et 35 % à l'export (dont – 39 % aux USA, - 30 % en Allemagne et – 10 % au Royaume-Uni. Le phénomène qui est encouragement c'est le rebond constaté en juin avec une augmentation de 17 % par rapport à la même période l'année dernière. Maintenant, tout vas dépendre de la suite de cette crise sanitaire. Dans le détail, nous avons des appellations comme Reuilly-Quincy et Coteau-du-Giennois qui constatent un vrai rebond dans leurs ventes car elles sont d'avantage tournées vers le ventes aux particuliers. En revanche, les appellations comme Pouilly ou Sancerre, tournées vers l'export, peine encore à redémarrer ».
Parallèlement à la crise sanitaire, il y a aussi les conséquences dues au Brexit mais surtout la taxe de 25 % appliquée par les États-Unis. Ces deux situations impactent-elles les vignerons du BIVC ?
RJ : « Cette taxe des 25 % appliquée par le gouvernement américain est un vrai sujet de préoccupation mais il semblerait qu'elle ne soit pas définitive. Nous attendons dès le mois d'octobre des discussions entre l'Union Européenne et les États-Unis à ce sujet. Il y a une vraie lueur d’espoir à ce que la taxe disparaisse d'autant qu'il y a aussi les élections présidentielles qui peuvent faire bouger les choses. Sur la question du Brexit, tout va dépendre les accords bilatéraux, mais pour le moment comme rien n’a changé, il n'y a pas d'incidence. En tous les cas, tous ces évènements nous incitent fortement à nous recentrer sur le marché Européen qui est un marché solvable dont les consommateurs connaissent les vins ».
En fil rouge de la saison, il y a la mise en plage du plan de filière. Quelle est la philosophie de ce plan et où en est-on dans la mise en œuvre ?
RJ : « Il faut voir ce plan de filière comme une boîte à outils dans laquelle il y a des guides de bonnes pratiques pour faire progresser les vignerons vers l'amélioration des pratiques environnementales. Au BIVC, nous sommes persuadés que nous pouvons tirer notre épingle du jeu sur la qualité et non pas la quantité. Il faut préciser que nous sommes dans une logique d'accompagnement et non pas de contrôle. L'enjeu est donc de proposer une ambition collective pour que nos consommateurs lorsqu'ils voient nos vins aient la garantie qu'ils sont de très grande qualité. Les prochaines étapes ce sont les phases de test dès septembre dans les vignes et mise en place concrètement à partir de janvier 2021 ».
Rosalinde JAARSMA : « Nous sommes pour le moment sur une très bonne année. Ce que l'on peut dire c'est qu'il s'agit d'une année très solaire et très précoce par rapport aux années habituelles. Du point de vue des rendements, ils s'annoncent également de très bon niveau malgré quelques épisodes récents de gel et de brûlure de certaines grappes suite aux deux dernières semaines où nous avons enregistré de fortes chaleurs. Pour autant, c'est un très beau millésime qui s'annonce avec en moyenne trois semaines d'avance. Il est vrai que le réchauffement et le dérèglement climatique vont impacter nos pratiques mais si on devait trouver quelque chose de positif à ce réchauffement c'est d'une part qu'il contribue à l'amélioration de la qualité nos vins et de l'autre, à la réduction d'usage de produits phytosanitaires. J'en veux pour preuve l'indice de traitement qui s'est clairement amélioré ».
Comment le commerce a-t-il été impacté par la crise du Covid 19 ?
RJ : « Nous avons eu clairement une baisse de nos volumes de ventes. Entre Avril et Mai, c'est une diminution de 51 % sur le marché Français, et 35 % à l'export (dont – 39 % aux USA, - 30 % en Allemagne et – 10 % au Royaume-Uni. Le phénomène qui est encouragement c'est le rebond constaté en juin avec une augmentation de 17 % par rapport à la même période l'année dernière. Maintenant, tout vas dépendre de la suite de cette crise sanitaire. Dans le détail, nous avons des appellations comme Reuilly-Quincy et Coteau-du-Giennois qui constatent un vrai rebond dans leurs ventes car elles sont d'avantage tournées vers le ventes aux particuliers. En revanche, les appellations comme Pouilly ou Sancerre, tournées vers l'export, peine encore à redémarrer ».
Parallèlement à la crise sanitaire, il y a aussi les conséquences dues au Brexit mais surtout la taxe de 25 % appliquée par les États-Unis. Ces deux situations impactent-elles les vignerons du BIVC ?
RJ : « Cette taxe des 25 % appliquée par le gouvernement américain est un vrai sujet de préoccupation mais il semblerait qu'elle ne soit pas définitive. Nous attendons dès le mois d'octobre des discussions entre l'Union Européenne et les États-Unis à ce sujet. Il y a une vraie lueur d’espoir à ce que la taxe disparaisse d'autant qu'il y a aussi les élections présidentielles qui peuvent faire bouger les choses. Sur la question du Brexit, tout va dépendre les accords bilatéraux, mais pour le moment comme rien n’a changé, il n'y a pas d'incidence. En tous les cas, tous ces évènements nous incitent fortement à nous recentrer sur le marché Européen qui est un marché solvable dont les consommateurs connaissent les vins ».
En fil rouge de la saison, il y a la mise en plage du plan de filière. Quelle est la philosophie de ce plan et où en est-on dans la mise en œuvre ?
RJ : « Il faut voir ce plan de filière comme une boîte à outils dans laquelle il y a des guides de bonnes pratiques pour faire progresser les vignerons vers l'amélioration des pratiques environnementales. Au BIVC, nous sommes persuadés que nous pouvons tirer notre épingle du jeu sur la qualité et non pas la quantité. Il faut préciser que nous sommes dans une logique d'accompagnement et non pas de contrôle. L'enjeu est donc de proposer une ambition collective pour que nos consommateurs lorsqu'ils voient nos vins aient la garantie qu'ils sont de très grande qualité. Les prochaines étapes ce sont les phases de test dès septembre dans les vignes et mise en place concrètement à partir de janvier 2021 ».