Développement local
«Un projet structurant pour le territoire»
La Communauté de Communes Amognes Cœur du Nivernais et la Chambre d’agriculture mènent actuellement un projet d’atelier de découpe et de transformation à Saint-Benin-d’Azy. Une réunion de présentation aux producteurs a eu lieu mardi 26 novembre.

C’est un projet qui devrait fédérer les exploitants agricoles du département. Depuis plusieurs mois, la Communauté de Communes Amognes Cœur du Nivernais (CCACN) et la Chambre d’agriculture travaillent de concert à l’élaboration d’un atelier de découpe et de transformation collectif avec un magasin de producteurs sur la commune de Saint-Benin-d’Azy. À l’origine du projet, il y a la volonté de la CCACN de se s’engager dans un projet alimentaire durable dont le but est de développer une alimentation de qualité, locale, et accessible à tous. En 2018, le CERD et la Chambre d’agriculture ont réalisé un diagnostic alimentaire où 63 % des producteurs interrogés se sont dits intéressés par un atelier de découpe et de transformation sur le territoire de la CCACN. Enfin, un groupe d’éleveurs, Natur’Amognes, a fait remonter plusieurs difficultés rencontrées avec leurs différents prestataires anciens ou actuels. Fort de ce constat un projet a donc été élaboré dont le montage est le suivant : le bâtiment sera porté par la CCACN et l’entreprise gérera l’atelier et le magasin avec un statut juridique à définir, probablement une SCIC. Un prestataire a été recruté dans le courant du mois de mars afin d’établir les plans fonctionnels de l’atelier et du magasin, et de chiffrer l’investissement.
La philosophie du projet est tournée vers le collectif. L’intérêt est qu’il puisse répondre aux besoins des producteurs qui désireraient l’utiliser.
Un projet d’envergure
Pour ce projet, les promoteurs ont vu les choses en grand. L’atelier va mesurer 445 m2 pour une capacité totale de 100 t équivalent carcasses «C’est un atelier qui est multi-espèces et qui pourra accueillir des bovins, des ovins, des porcs et la filière végétale. Malheureusement, nous ne pourrons pas faire de découpe de volailles, car l’investissement aurait été encore trop conséquent» explique Nicolas Fallet, le président de Natur’Amognes. L’atelier comprend aussi une salle de découpe qui peut accueillir entre un et quatre bouchers, une salle de transformation chaude avec autoclave (pâtés, plats cuisinés, conserves), une salle de transformation froide (saucisse, merguez), deux séchoirs, un fumoir, un saloir, une légumerie et une zone de stockage. «Dans cet atelier vous allez avoir le choix de devenir sociétaire, et bénéficier de tarifs préférentiels ; faire découper votre viande par les bouchers salariés de l’atelier ; faire transformer ou transformer vous-même vos produits (sous réserve d’avoir les qualifications requises) en agriculture biologique ou non » explique Nicolas Falle
De son côté, le magasin attenant l’atelier est prévu pour mesurer 70 m2. «Nous avons deux possibilités : soit on envisage l’achat revente, soit le dépôt-vente. La vente sera en libre-service (viande sous-vide et non à la coupe). Le rayon de provenance des produits (en fonction du type des produits) sera à définir avec les futurs associés du magasin dans le règlement intérieur» précise le président de Natur’Amognes. Pour favoriser l’entrée de trésorerie au sein de la future entreprise, l’idée est de favoriser les contrats de prestations.
Pour l’heure, le projet prévisionnel a été établi à 1 078 000 euros hors taxes (HT). Dans le détail, le bâtiment coûterait 945 000 euros HT et les branchements, honoraires, et études 133 000 euros. Le matériel lui-même coûte à lui seul près de 350 000 euros HT. Enfin, il est prévu de construire ce projet dans le Parc d’activités des Amognes à Saint-Benin-d’Azy où il reste des parcelles viabilisées.
Un projet qui suscite des réactions
Ce mardi 26 novembre, il ne restait plus une chaise de libre dans la salle du conseil municipal à Saint-Benin-d’Azy. Au vu de l’affluence (plus de 80 personnes), on peut affirmer sans crainte que le projet suscite l’intérêt des producteurs agricoles nivernais. Encore faut-il ensuite qu’ils se lancent dans le projet. En attendant leurs interventions ont été pointues, techniques et même politiques. La perspective des élections municipales fait craindre à certains participants un abandon du projet en cas de changement de municipalité. Le président de la CCACN, Christian Perceau, a tenté de les rassurer : « L’idée est de déposer au plus viteles demandes de subventions pour que le projet ne soit plus attaquable quelle que soit l’issue des élections locales» a précisé l’élu communautaire. Un autre éleveur s’est interrogé sur la notion de territoire des producteurs qui intégreront le projet. Sur ce sujet, Nicolas Fallet a son avis sur la question : «Je pense que les consommateurs préfèrent privilégier la notion de distance au territoire. Pour le magasin, nous préférons les producteurs proches de l’atelier, mais nous ne nous interdirons pas de faire appel à des producteurs situés dans les départements limitrophes» explique le président de Natur’Amognes.
«Dans tous les cas, pour que ce projet soit viable, il faut qu’il y ait un maximum de producteurs qui se lancent dans l’aventure. La prochaine étape, pour que le projet puisse réellement démarrer dans un an, sera d’aller chercher des subventions, indispensables au lancement du projet. C’est pour moi un projet structurant pour le territoire» conclut le président de la CCACN.
La philosophie du projet est tournée vers le collectif. L’intérêt est qu’il puisse répondre aux besoins des producteurs qui désireraient l’utiliser.
Un projet d’envergure
Pour ce projet, les promoteurs ont vu les choses en grand. L’atelier va mesurer 445 m2 pour une capacité totale de 100 t équivalent carcasses «C’est un atelier qui est multi-espèces et qui pourra accueillir des bovins, des ovins, des porcs et la filière végétale. Malheureusement, nous ne pourrons pas faire de découpe de volailles, car l’investissement aurait été encore trop conséquent» explique Nicolas Fallet, le président de Natur’Amognes. L’atelier comprend aussi une salle de découpe qui peut accueillir entre un et quatre bouchers, une salle de transformation chaude avec autoclave (pâtés, plats cuisinés, conserves), une salle de transformation froide (saucisse, merguez), deux séchoirs, un fumoir, un saloir, une légumerie et une zone de stockage. «Dans cet atelier vous allez avoir le choix de devenir sociétaire, et bénéficier de tarifs préférentiels ; faire découper votre viande par les bouchers salariés de l’atelier ; faire transformer ou transformer vous-même vos produits (sous réserve d’avoir les qualifications requises) en agriculture biologique ou non » explique Nicolas Falle
De son côté, le magasin attenant l’atelier est prévu pour mesurer 70 m2. «Nous avons deux possibilités : soit on envisage l’achat revente, soit le dépôt-vente. La vente sera en libre-service (viande sous-vide et non à la coupe). Le rayon de provenance des produits (en fonction du type des produits) sera à définir avec les futurs associés du magasin dans le règlement intérieur» précise le président de Natur’Amognes. Pour favoriser l’entrée de trésorerie au sein de la future entreprise, l’idée est de favoriser les contrats de prestations.
Pour l’heure, le projet prévisionnel a été établi à 1 078 000 euros hors taxes (HT). Dans le détail, le bâtiment coûterait 945 000 euros HT et les branchements, honoraires, et études 133 000 euros. Le matériel lui-même coûte à lui seul près de 350 000 euros HT. Enfin, il est prévu de construire ce projet dans le Parc d’activités des Amognes à Saint-Benin-d’Azy où il reste des parcelles viabilisées.
Un projet qui suscite des réactions
Ce mardi 26 novembre, il ne restait plus une chaise de libre dans la salle du conseil municipal à Saint-Benin-d’Azy. Au vu de l’affluence (plus de 80 personnes), on peut affirmer sans crainte que le projet suscite l’intérêt des producteurs agricoles nivernais. Encore faut-il ensuite qu’ils se lancent dans le projet. En attendant leurs interventions ont été pointues, techniques et même politiques. La perspective des élections municipales fait craindre à certains participants un abandon du projet en cas de changement de municipalité. Le président de la CCACN, Christian Perceau, a tenté de les rassurer : « L’idée est de déposer au plus viteles demandes de subventions pour que le projet ne soit plus attaquable quelle que soit l’issue des élections locales» a précisé l’élu communautaire. Un autre éleveur s’est interrogé sur la notion de territoire des producteurs qui intégreront le projet. Sur ce sujet, Nicolas Fallet a son avis sur la question : «Je pense que les consommateurs préfèrent privilégier la notion de distance au territoire. Pour le magasin, nous préférons les producteurs proches de l’atelier, mais nous ne nous interdirons pas de faire appel à des producteurs situés dans les départements limitrophes» explique le président de Natur’Amognes.
«Dans tous les cas, pour que ce projet soit viable, il faut qu’il y ait un maximum de producteurs qui se lancent dans l’aventure. La prochaine étape, pour que le projet puisse réellement démarrer dans un an, sera d’aller chercher des subventions, indispensables au lancement du projet. C’est pour moi un projet structurant pour le territoire» conclut le président de la CCACN.
les résultats de l’enquête réalisée auprès de la population sur l’opportunité d’ouvrir un magasin de produits locaux.
222 personnes (soit 620 personnes touchées) ont accepté de répondre à l’enquête
84 % consomment régulièrement des produits locaux
Pour 80 % de ceux qui n’en consomment pas : c’est parce qu’ils ne les trouvent pas là ils font leurs courses.
80 % seraient intéressés par un magasin de producteurs locaux à Saint-Benin d’Azy où ils aimeraient trouver : pour 90 % de la viande de boucherie ; 88 % des légumes ; 84 % des fruits ; 81 % du fromage ; 77 de la volaille ; 64 de la charcuterie ; 67 % des œufs ; 42,5 % des plats cuisinés.
84 % consomment régulièrement des produits locaux
Pour 80 % de ceux qui n’en consomment pas : c’est parce qu’ils ne les trouvent pas là ils font leurs courses.
80 % seraient intéressés par un magasin de producteurs locaux à Saint-Benin d’Azy où ils aimeraient trouver : pour 90 % de la viande de boucherie ; 88 % des légumes ; 84 % des fruits ; 81 % du fromage ; 77 de la volaille ; 64 de la charcuterie ; 67 % des œufs ; 42,5 % des plats cuisinés.