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Agrivoltaïsme

Un projet en route à Darcey

Claude Nocquard et Margaux Blondon, éleveurs porcins à Darcey, sont concernés par une installation agrivoltaïque dont les travaux devraient débuter l'an prochain.

Par AG
Un projet en route à Darcey
Les deux Côte-d'oriens, à côté de l'une de leurs 80 truies élevées bio et en plein air.

Il ne faut jamais parler à un inconnu ? Si, parfois, ça peut valoir le coup ! En 2021, une voiture s'arrête devant le portail de Claude Nocquard et s'ensuit une discussion sur la pluie et le beau temps. Enfin plutôt le beau temps, car monsieur est représentant d'une société spécialisée dans l'agrivoltaïsme. Des exploitants sont recherchés pour mettre à disposition des terres, celles-ci accueilleraient une installation combinant production agricole et production d'énergie au même endroit. Claude Nocquard fait tout de suite « tilt », lui qui recherche une solution pour trouver de l'ombre à ses 80 truies élevées en plein air.

Tout s'enchaîne

Depuis cette rencontre il y a quatre ans, beaucoup l'eau a coulé sous les ponts : un beau projet est en train de voir le jour sur la commune de Darcey. « L'enquête publique est aujourd'hui terminée, nous avons le permis de construire », présente Claude Nocquard, « il reste encore pas mal de démarches à accomplir mais nous tenons le bon bout. Si tout va bien, les travaux débuteront l'an prochain, pour une mise en route une année plus tard ». Le projet mené par la société Plénitude est important : 39 000 panneaux seront installés sur une surface comprise entre 40 et 45 ha. « Ces modules seront à une hauteur de trois mètres, ce qui laissera beaucoup de place dessous pour nos animaux et nous-mêmes », fait remarquer l'éleveur de 60 ans, « les truies bénéficieront d'ombre et seront bien mieux en période de canicule. Leurs yourtes actuelles protègent très bien contre le froid mais de moins en moins contre le chaud. Les fortes chaleurs des dernières années ont été problématiques ». La location des terres permettra de générer un revenu annuel de 40 000 euros. Le contrat s'échelonne sur une durée de 40 ans.

D'autres avantages

Mais ce n'est pas tout, comme le décrit Margaux Blondon, associée à Claude Nocquard : « en plus du bien-être animal, des compléments de revenu, il y aura beaucoup plus de confort dans notre travail au quotidien. Des chemins seront aménagés, l'électricité sera apportée sur la parcelle alors qu'aujourd'hui, nous ne travaillons qu'avec un groupe électrogène… Nous pourrons réaliser davantage de travaux avec cette énergie. Toute la clôture sera refaite, elle répondra aux nouvelles normes concernant les mesures de biosécurité qui ne cessent d'évoluer pour les élevages en plein air comme le nôtre ». La jeune femme de 29 ans, originaire du village, sera rejointe par Paul Buffler, son compagnon, lorsque Claude Nocquard fera valoir ses droits à la retraite. Ce dernier n'aura peut-être même pas le temps d'apprécier l'installation agrivoltaïque en tant que chef d'exploitation : « mon départ devrait effectivement coïncider avec la mise en route du système. C'est dommage, mais c'est comme ça ! ».