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Syndicalisme

« Stop à la trahison »

Jeudi 22 mai, la FDSEA et les JA de l'Yonne ont décidé de réaliser une action devant la Préfecture pour lutter contre les entraves à la loi Duplomb. Retour sur la soirée.

Par Charlotte Sauvignac
Syndicalisme
Les agriculteurs JA-FD devant la préfecture de l'Yonne

Suite à l'assemblée générale de la FDSEA de l'Yonne, la FDSEA et les JA ont décidé de réaliser une action coup de poing devant la préfecture pour lutter contre les entraves à la loi Duplomb. Près de soixante-dix agriculteurs sont venus montrer leurs désaccords en mettant deux grosses banderoles « Stop à la trahison » et « Non aux entraves », et en mettant de la paille devant l'entrée de la préfecture. Damien Brayotel, président de la FDSEA a donc souhaité prendre la parole pour réaffirmer la position du syndicat sur cette loi. « L'administration est capable d'empiler des normes sans jamais en enlever, ce qui fait qu'à un moment donné, nous avons des réglementations qui se croisent et qui se contredisent, et qui ne peuvent donc pas s'appliquer en même temps. Et donc, on a dit stop ! », déclare-t-il haut et fort. C'est accompagné par Franck Pouillot, secrétaire général de la FDSEA et Charles Baracco, président des JA de l'Yonne, que Damien Brayotel poursuit son discours. « On se retrouve aujourd'hui avec l'Assemblée nationale qui refuse de valider les engagements qui ont été pris l'année dernière. Dans le monde agricole, ce n'est pas comme ça que cela marche. Nous, lorsque l'on prend des engagements, on les respecte et on s'y tient. On demande simplement que l'État fasse la même chose ! », ajoute-t-il. Le président de la FDSEA en profite également pour revenir sur le contexte actuel que subissent les agriculteurs. « Nous, agriculteurs, on sert à quelque chose, puisque l'on produit l'alimentation des gens, mais pour ça, il faut que l'on ait les moyens de production. Si on veut pouvoir s'adapter, on a besoin de moyens et les députés veulent nous retirer ces moyens », affirme Damien Brayotel, avant de laisser la parole à son égal.

« Le combat syndical continue »

« Encore une fois, on se retrouve malheureusement ici, pour essayer de défendre notre métier et c'est quand même assez particulier : on se bat pour nourrir les gens. Moi, je suis passionné, je me suis installé hors cadre, mais ça me pose de plus en plus question. On se lève le matin et on a l'impression que l'on tire un bout de la corde et que le gouvernement tire de l'autre », soutient Charles Baracco, président des JA de l'Yonne. En tant que président des jeunes, il en profite pour mettre en avant les conséquences que ces entraves auraient sur la nouvelle génération. « Cette après-midi, on nous a demandé d'essayer de positiver. Quand on cherche, on arrive toujours à trouver des bonnes nouvelles mais, quand on est jeune installé, qu'on a des fermes à reprendre, avec les aléas et les entraves du gouvernement, j'avoue que ce n'est pas évident d'avoir des perspectives d'avenir », confie-t-il. Et c'est le secrétaire général, Franck Pouillot qui clôture les prises de parole, en annonçant les événements de la semaine prochaine. « La semaine prochaine va être cruciale : ce sont les discussions de la séance plénière qui vont se conclure par un vote. Le réseau JA-FDSEA a donc choisi de maintenir la pression, en montant la semaine prochaine à Paris devant le parlement. Nous BFC, nous sommes conviés à venir le mardi 27 mai et le vendredi 30 mai », affirme-t-il.