Se préparer à l'entretien
Ce jeudi 16 avril, AVE89, l'ANEFA et le Service de Remplacement ont organisé un speed dating pour les élèves de terminale CGEA de la MFR de VilleVallier.

« Dans ce cursus, nous avons deux spécialités, une en grandes cultures et une en polyculture élevage. Personnellement je me suis spécialisé en grandes cultures, mais par exemple Armand Hnativ et John Nicolle sont en polyculture élevage. C'est super intéressant parce qu'on a des parcours très différents, ce qui fait qu'on se complète et nos échanges deviennent enrichissants », confie Raphaël Delaporte, étudiant en terminale CGEA. Lui, comme quatre autres étudiants attendent, CV en main, l'entretien avec trois structures agricoles. Les jambes tremblantes, les étudiants attendent patiemment à côté de leur formatrice, Claire Debulois. « C'est l'occasion d'avoir un entraînement pour ces jeunes et de les préparer à l'avenir. C'est la troisième fois que nous organisons ce speed dating avec ces trois structures, ça leur permet de prendre contact avec de potentiels futurs recruteurs », affirme la formatrice de la classe.
Après un échange avec Claire Toussaint, d'AVE 89, un jeune revient le sourire aux lèvres. « J'ai réussi à avoir sa carte, cet été je vais peut-être tenter les vendanges. C'est la seule chose que je n’ai pas eu le temps de voir, ça me dit bien », confesse Evan Idrame. Après s'être assis à côté de ses camarades, Evan prend le temps de discuter avec sa formatrice. « Tu t'es bien vendu ? Tu as bien détaillé ton expérience », questionne-t-elle avec bienveillance. « Je pense, oui », répond-il, timidement. « Tu as bien dit que tu étais en polyculture élevage en bio ? Tu sais, c'est une spécificité que d'autres jeunes de ton âge n'ont pas eu forcément le temps de voir ? », ajoute-t-elle. Evan répond non de la tête, avant de reprendre son CV en main, confiant et de se lever à nouveau.
Mettre en avant les compétences
« Nous prenons le temps de les accompagner le matin même avec des professionnels pour qu'ils aient un entraînement en amont. Ils n'ont pas forcément conscience des atouts qu'ils ont acquis. Nous voulons les valoriser », argumente Claire Debulois. Pour la plupart d'entre eux, l'avenir est clair. « Je me suis spécialisé en grandes cultures, parce qu'il n'y avait pas de spécialité en élevage de cochons. Mais dès que j'ai terminé les études, j'aimerais devenir salarié agricole en élevage porcin », témoigne Alexis Cuvillier.
Après deux heures de passage, il est temps pour les étudiants de souffler. « C'est plus un temps d'échange qu'un véritable entretien d'embauche. On essaie également de les préparer à de potentiels recruteurs. Ils ont des profils intéressants », déclare Morgane Guiset du Service de Remplacement. « Ils ont déjà une idée claire de ce qu'ils veulent faire dans l'avenir. La plupart d'entre eux ont déjà des pistes avec des recruteurs », conclut France Lahutte de l'Anefa, devant la Maison Familiale de VilleVallier.