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CFA de Champignelles

Se former par l’alternance

Le CFA de Champignelles a ouvert ses portes au public le 12 mars dernier, avec pour objectif d’augmenter ses effectifs à la rentrée prochaine, ou pour le moins de les maintenir.
Par Dominique Bernerd
Se former par l’alternance
Une ambiance très «agricole», dans la salle de cours où Eric Faure recevait pour l’occasion les enfants accompagnés de leurs parents.
Formateur référent en classe Dima*, Julien Kospiczewicz raccompagne des parents venus se renseigner pour leur fils sur cette classe qui a pour vocation une remise au niveau CAP, de jeunes en difficulté scolaire. Pas toujours facile quand on a 15 ans, de se retrouver ainsi en immersion au cœur de la campagne poyaudine : «la première semaine, on en ramasse certains à la petite cuillère ! Comme il n’y a pas de MacDo dans le coin, forcément, ça les perturbe… » (Rires).

L’enseignant le reconnaît : «cette journée Portes Ouvertes est forcément un peu stressante, car de son succès dépend le recrutement pour la prochaine rentrée» La menace de fermeture qui a longtemps plané sur Champignelles, semble s’être quelque peu estompée. Les effectifs se sont stabilisés et comptent annuellement une centaine d’élèves. Des chiffres qui donnent à l’établissement une réelle dimension humaine, comme le souligne, Eric Faure, formateur en agriculture et coordonnateur des classes de CAP depuis la création du site, il y a tout juste 30 ans : «certains élèves arrivant en classe DIMA n’ont plus de repères familiaux et l’on peut-être à la fois le papa, la maman, le grand frère ou la grande sœur. En moyenne, ils sont 40 par semaine et on les aide dans tous les sens du terme, avec l’avantage d’être une petite structure et de connaître tout le monde».

Se former par l’apprentissage aux métiers du cheval
L’agriculture reste un pôle majeur pour le CFA, avec une formation en deux ans conduisant au CAP, filière végétale ou animale. Et la possibilité, rappelle Eric Faure, «de poursuivre après, sur un BP ou un Bac Pro, avec l’avantage d’avoir déjà une bonne connaissance de la pratique et de la technique». Mais ils sont peu à le faire, à peine 10%. Comme en milieu professionnel, la formation filière élevage peine à recruter : «un animal, ça mange tous les jours et l’obligation de contraintes quotidiennes fait que de moins en moins de jeunes se dirigent vers cette filière, même s’ils sont motivés au départ ». Il est une autre formation où la passion et la motivation sont des sésames obligatoires : celle qui mène au Bac Pro «Conduite et Gestion de l’Entreprise Hippique» par apprentissage. Jade et Brenda sont toutes deux élèves de 1ère et aspirent à travailler en secteur équin, avec l’avantage pour la première d’avoir un environnement familial rattaché au monde du cheval. Brenda s’est forgée pour sa part une conviction : «je n’aimais pas trop l’école et me suis dit que mes notes grimperaient, compte tenu de ma passion pour les chevaux. Et c’est le cas ! Même si ça va doucement, ça monte quand même…!» Maréchal-ferrant, monitrice, groom en concours…, son choix n’est pas encore fixé quant à sa future carrière professionnelle, mais elle est sûre d’une chose : «ce sera avec les chevaux !»

* Dima : Dispositif d’Initiation aux Métiers en Alternance