Chambre d’agriculture
Savoir sécuriser ses stocks fourragers
Après deux étés de suite marqués par des épisodes de sécheresses et de canicules, sécuriser ses stocks fourragers devient primordial pour les éleveurs nivernais. C’est dans ce contexte que l’équipe Élevage de la Chambre d’agriculture de la Nièvre a organisé le 24 octobre dernier une demi-journée consacrée à cette thématique, sur l’exploitation de Jérôme Séguinier, à Vauclaix.

Animée par Charles Duvignaud, conseiller bovins viande et fourrages à la Chambre d’agriculture, cette porte ouverte visait à rappeler aux éleveurs quelques pratiques faciles à mettre en œuvre sur leurs exploitations et favorables à la constitution de stocks fourragers. La première clé, rappelle le conseiller, c’est une bonne exploitation et utilisation des prairies naturelles. Celles-ci représentent 85 % des surfaces en herbe du département et jusqu’à 100 % de la surface fourragère dans certaines exploitations. Une bonne gestion de ces surfaces (fertilisation, amendement, gestion du pâturage…) permet de maintenir une flore intéressante et de produire des fourrages de bonne qualité avec des rendements satisfaisants. «Les prairies permanentes détériorées, avec de nombreuses espèces indésirables sont souvent le fait d’une conduite mal adaptée» précise Charles Duvignaud. Ajuster le chargement au pâturage, alterner fauche et pâture si c’est possible ou revoir les pratiques de fertilisation sont des leviers pour rétablir la qualité floristique de la prairie assez rapidement. Point central de l’après-midi, la visite d’une prairie implantée à l’automne dernier, sous couvert d’un MCPI (mélange de céréales et protéagineux récolté immature). Jérôme Séguinier explique : «L’an passé, compte tenu de la sécheresse qui persistait, les prairies temporaires n’avaient pas pu être implantées début septembre comme d’habitude. J’avais prévu de les remplacer par de surfaces supplémentaires en MCPI pour assurer mes stocks mais une fois récoltées à la mi-mai, ces surfaces n’auraient pas été productives pour le reste de l’année. Une culture dérobée type moha ou sorgho fourrager aurait pu s’envisager mais avec une réussite non garantie. Charles Duvignaud m’a proposé de semer la prairie initialement prévue sous couvert du MCPI. Le semis s’est fait simultanément pour les deux cultures le 18 octobre aux doses respectives de 150 kg de MCPI et 30 kg de prairie. Nous avons ensilé le 17 mai et le 12 juin, les vaches pâturaient la prairie qui était bien présente».
Une prairie multi-espèces
Ce type de prairie présente l’intérêt d’associer des espèces aux caractéristiques complémentaires : tolérance à la sécheresse pour certaines, aux excès d’eau pour d’autres, garantissant une production d’herbe dans différents contextes climatiques.
Avec ou sans prairie, les MCPI représentent une part importante des fourrages stockés chez Jérôme Séguinier. Ils permettent d’assurer des volumes conséquents et de bonne qualité (proche de 5 tonnes de MS/ha) précocement et laissent ensuite la possibilité d’implanter une seconde culture : sorgho ou colza fourrager, maïs fourrage. Semés à l’automne, la récolte intervient au printemps, ils garantissent une production importante moins soumise aux aléas climatiques qu’une culture de printemps type maïs. Autre particularité de l’exploitation de Jérôme Séguinier, l’objectif de réaliser 3 récoltes en deux ans sur ses surfaces en cultures. Outre le maïs et le colza fourrager cultivés après une récolte de MCPI, les 33 ha de céréales de l’exploitation (blé, triticale et orge) laissent la place à l’automne à des couverts végétaux qui peuvent être pâturés ou récoltés selon les besoins. Les 250 ha de l’exploitation sont ainsi potentiellement pâturables sur les mois d’août et septembre. L’objectif est de tendre vers 100 % de couverts végétaux permanents de manière à réduire les échecs d’implantations de couverts comme il y a eu cette année.
Contact : Chambre d’agriculture, Charles Duvignaud
charles.duvignaud@nievre.chambagri.fr
Une prairie multi-espèces
Ce type de prairie présente l’intérêt d’associer des espèces aux caractéristiques complémentaires : tolérance à la sécheresse pour certaines, aux excès d’eau pour d’autres, garantissant une production d’herbe dans différents contextes climatiques.
Avec ou sans prairie, les MCPI représentent une part importante des fourrages stockés chez Jérôme Séguinier. Ils permettent d’assurer des volumes conséquents et de bonne qualité (proche de 5 tonnes de MS/ha) précocement et laissent ensuite la possibilité d’implanter une seconde culture : sorgho ou colza fourrager, maïs fourrage. Semés à l’automne, la récolte intervient au printemps, ils garantissent une production importante moins soumise aux aléas climatiques qu’une culture de printemps type maïs. Autre particularité de l’exploitation de Jérôme Séguinier, l’objectif de réaliser 3 récoltes en deux ans sur ses surfaces en cultures. Outre le maïs et le colza fourrager cultivés après une récolte de MCPI, les 33 ha de céréales de l’exploitation (blé, triticale et orge) laissent la place à l’automne à des couverts végétaux qui peuvent être pâturés ou récoltés selon les besoins. Les 250 ha de l’exploitation sont ainsi potentiellement pâturables sur les mois d’août et septembre. L’objectif est de tendre vers 100 % de couverts végétaux permanents de manière à réduire les échecs d’implantations de couverts comme il y a eu cette année.
Contact : Chambre d’agriculture, Charles Duvignaud
charles.duvignaud@nievre.chambagri.fr