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Syndicalisme

Retour sur le congrès de la FNB

Les 5 et 6 février, une délégation nivernaise s’est rendue à Anse, dans le département du Rhône, pour assister au congrès de la FNB. Celui-ci avait pour thème «vers une organisation collective efficiente des producteurs».
Par MG, FDSEA 58
Retour sur le congrès de la FNB
La délégation nivernaise au congrès de la fédération nationale bovine.
La première matinée était dédiée au rapport d’activité de la FNB, à l’actualité et à la situation de marché. L’année 2019 a été marquée par une forte décapitalisation du cheptel allaitant (-93 000 vaches allaitantes entre décembre 2018 et décembre 2019). Quant aux exportations de broutards, celles-ci ont été plutôt bonnes, notamment vers l’Italie et l’Algérie. Le congrès était en grande partie consacré à l’organisation de la filière. Retour avec Chantal Pelletier et Romaric Gobillot, membres du bureau de la FDSEA 58, présents lors de ces deux jours.

Table ronde sur la valeur de l’export, quels éléments sont à retenir ?
Chantal : «Je retiens essentiellement deux choses. La première est sur le marché chinois, où un gros travail a été fait pour obtenir les certificats d’export et la qualification de quelques abattoirs français. 1 000 tonnes de viandes ont été exportées l’année passée, l’objectif est de monter à 50 000 tonnes par an. La seconde chose concerne l’export de broutards vers l’Italie. 92 % des animaux présents dans les ateliers d’engraissement italiens sont français et apportés par quatre coopératives françaises ! On se rend compte que l’Italie est dépendante de nos animaux mais pourquoi la filière n’est-elle pas plus organisée pour se battre sur un meilleur prix ?»

Réforme de la Pac, quelle est la position de la FNB ?
Romaric : «La FNB défend le maintien du budget ainsi que le couplage de la vache allaitante et de l’ICHN. Il faudra défendre un système vertueux pour l’environnement en faisant reconnaître les prairies comme un système écologique, dans le sens où une partie du budget va être consacrée au climat. On ressent quand même un certain pessimisme face à cette réforme, notre élevage qui est le plus vertueux au monde n’est pas rémunéré à sa juste valeur».

Contractualisation et prise en compte du coût de production, quelles perspectives ?
Chantal : «La loi Égalim et le plan de filière sont des outils qui ont été mis en place pour nous aider à gagner du prix, néanmoins on voit bien que ça ne suffit pas. Où en est la coopération ? On sent bien qu’elle n’est pas motrice pour aller au-devant des GMS et proposer des contrats. Il faut que l’on travaille tous ensemble pour faire avancer les choses».

Romaric : «Dans l’objectif du plan de filière, il y a la montée en gamme avec le développement du Label Rouge dont l’objectif est d’atteindre 40 % de l’offre de viande. L’enjeu est que tous les SIQO (Signe d’identification de qualité et d’origine) soient reconnus dans cette démarche, ce qui permettrait à l’IGP Charolais de Bourgogne de pouvoir contractualiser avec l’obligation d’intégrer le coût de production. Il faut que nous soyons forts collectivement pour obtenir une meilleure rémunération de nos produits. Dans la Nièvre, nous allons poursuivre les actions que nous avons engagées avec la section bovine de la FDSEA».