Un des premiers Gaec de France ouvre ses portes
À l'occasion des 60 ans du Gaec de Chichery, les six associés ont souhaité proposer une journée portes ouvertes le 14 juin prochain.

« Nous proposons un marché de producteurs, avec des gens que l'on connaît. Soit parce qu'ils sont proches géographiquement, soit parce que ce sont des amis. L'objectif c'est qu'il n'y ait pas trois fois le même produit, nous voulions diversifier les produits locaux », confie Julien Thominet, associé du Gaec de Chichery. Ce sont donc 19 producteurs locaux qui ont été invités à promouvoir leurs produits au cours de cette journée : le Gaec Desmoutiers-Breton, EARL Val d'Auré, les Cerfs de Bourgogne, les escargots d'Armeau, le domaine Mauperthuis, EARL Nevers, les Biscuits paysans, la Maison Manlene, la Fontaine aux couturières, les fermes du Ravillon, la micro-brasserie Grand Duc, l'atelier Lavande, l'huilerie des Fouets, Artisan'Othe, la fermière de Chichery, les brebis du Cinto, Paillis Miscanthuis, les Cerises de l'Yonne et André Thireau, qui réalise du commerce équitable.
Pour fêter les 60 ans du Gaec, les six associés, Thomas Vanlauwe, Romain Pichon, Dominique Gouleau, Julien Thominet, Mathieu Stroebel et Thierry Castelleta ont décidé de faire du neuf avec du vieux. « Nous avons également un atelier où de la farine est fabriquée sur place par une association de collectionneurs de vieux tracteurs de Sens. Les visiteurs pourront repartir avec leur sachet de farine. Dans un second temps, il y a également une exposition de tracteurs anciens, de motos anciennes. L'objectif c'est de montrer de la vieille mécanique, parce que dans le monde agricole, on est un peu attachés à ça », confie Mathieu Stroebel, associé du Gaec de Chichery.
Agriculteurs en polyculture élevage, les six associés ont également pour ambition de valoriser leurs produits. « C'est pour réaliser une journée d'animation, promouvoir notre métier, faire connaître ce qu'on produit, on va également exposer un ballot de chanvre qui sort du champ, et la chanvrière va exposer ce qui sort de l'usine, un moyen pour les clients de voir les étapes de la transformation », détaille-t-il, avant d'ajouter un élément sur leur deuxième casquette d'éleveur. « Sur notre deuxième site, nous allons proposer des visites de notre exploitation laitière, et nos partenaires vont exposer du machinisme récent pour les grandes cultures et spécifique à la traite. Nous laissons la possibilité au grand public d'assister à la traite à partir de 16 h 45 », exprime Mathieu Stroebel. Entre midi et deux, les six agriculteurs ont mis à disposition une restauration rapide pour laisser la possibilité au public de se restaurer.
« Une opportunité de s'installer »
Cette journée portes ouvertes, plus qu'une simple fête, permet de montrer les avantages d'un Gaec en agriculture. Thomas Vanlauwe, dernier arrivé dans le groupe, peut enfin souffler. « Cela change la vie, avant j'étais tout seul sur mon exploitation, et j'étais un peu sous l'eau. Depuis que j’ai rejoint le Gaec, on mutualise tout. Cela permet de nous relayer le week-end et donc de nous libérer du temps pour notre vie personnelle. J'arrivais au bout d'un système. Travailler seul, avec autant de charge, c'était trop dur », confie-t-il, entouré par les cinq autres associés.
Deux d'entre eux, Romain Pichon et Thierry Castelleta sont issus d'anciennes générations d'agriculteurs du Gaec et ont donc repris l'exploitation en tant qu'associés. Une structure existante depuis les années soixante et qui fait partie des plus anciennes de France. L'histoire de la structure fera d'ailleurs l'objet d'une exposition lors de cette journée.
Quant aux autres, Dominique Gouleau, Julien Thominet, Mathieu Stroebel et Thomas Vanlauwe, c'est une première. « J'ai travaillé par-ci par-là, et j'ai décidé de rejoindre le Gaec. Cela fait du bien de rejoindre une structure comme celle-là, avec une ouverture d'esprit, on peut proposer des choses qui changent et en discuter. C'est également l'assurance d'arriver dans une entreprise qui fonctionne déjà, avec des gens venus d'ailleurs, c'est enrichissant », témoigne Mathieu Stroebel.
Six associés impliqués dans l'instant présent et également dans l'avenir du Gaec. « Pour les nouvelles générations, on essaie de prendre régulièrement des jeunes, en stage ou en alternance, pour leur montrer les bienfaits de cette structure », conclut Julien Thominet.