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Faune sauvage

Six nouveaux lieutenants de louveterie

Ce vendredi 23 mai, Pascal Jan, préfet de l'Yonne a présidé la cérémonie d'intronisation des nouveaux lieutenants de louveterie.

Par Charlotte Sauvignac
Ruralité
Pascal Jan, préfet de l'Yonne accompagné par les quatorze louvetiers de l'Yonne après la signature de la charte, à la Préfecture

« Les lieutenants de louveterie participent à un effort conséquent de régulation du gibier sur le territoire. Ils contribuent à la politique publique que l'État prône et essaie de promouvoir auprès des fédérations de chasseurs. Ce n'est pas sans difficulté, avec l'explosion des sangliers qui est un sujet majeur pour l'Yonne », déclare Pascal Jan, préfet de l'Yonne, en préambule de la cérémonie d'intronisation des nouveaux lieutenants de louveterie. Accompagné par Isabelle Pettazzoni, directrice départementale adjointe à la DDT, le préfet de l'Yonne met à l'honneur les louvetiers… les anciens comme les six nouveaux. « Merci pour ces nombreuses années passées au service de l'intérêt public et pour la défense des intérêts agricoles. Pour soutenir ces équipes et pour faire face à la problématique que j'ai évoquée, j'ai souhaité renforcer l'équipe actuelle par de nouveaux lieutenants : Arnaud Tournaud, Didier Moisset, Jean-Pierre Pouteau, Désiré Paul, Julien Bouzonie et Régis Longuet », ajoute-t-il.

Retour sur les préoccupations majeures

Éric Dupire, président des louvetiers de l'Yonne, dans son costume, regarde avec un rictus la cérémonie d'intronisation se dérouler. « Cette année, nous serons quatorze, ce qui nous permettra d'intervenir plus facilement quant à la prolifération des sangliers. Les chasseurs prélèvent 18 000 sangliers, et nous avons réalisé beaucoup de tirs de nuit et quelques battues administratives, soit à peu près 350 prélèvements de louvetiers sur une année civile », déclare-t-il avant de poursuivre. « Nous commençons également à avoir un peu de surveillance loup dans certains secteurs notamment dans le sud du département », ajoute-t-il.

Les loups et les sangliers, ne sont pas, pour les louvetiers, les seules espèces nuisibles. « On a de plus en plus d'arrêtés au niveau des blaireaux, c'est quelque chose de nouveau. Les blaireaux sont des espèces plus ou moins protégées, parce que là les périodes de chasse ont diminué. Que ce soit sur les bordures de parcelle ou sur des exploitations céréalières », conclut le secrétaire général, conscient que les loups, sangliers et blaireaux réalisent de nombreux dégâts sur les exploitations agricoles.