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Viticulture

Les vendanges sont lancées

Les premières grappes de raisins ont été ramassées la semaine dernière dans le nord du département. Ce fut le cas notamment au lycée viticole de Cosne-sur-Loire mais aussi au domaine de Jean-Jacques Bardin.
Par Théophile Mercier
Les vendanges sont lancées
Les élèves de Contamine-sur-Arvre en Haute-Savoie, découvrent les métiers de la vigne à l’occasion des vendanges.
Cette fois, c’est parti. Avec la publication du ban lundi dernier, les viticulteurs du département ont pu débuter les premières récoltes de ces vendanges 2019. Une campagne marquée cette année par une sécheresse qui semble avoir impacté les rendements mais pas forcément la qualité.

C’est ce que nous a confirmé Zakari Guiberteau, le directeur d’exploitation du lycée viticole de Cosne-sur-Loire, qui vit ses dernières vendanges au sein de l’établissement. Ce dernier supervisait les premières récoltes à la main de ses élèves sur des parcelles de Pouilly-Fumé destinées à faire du vin mousseux. «La sécheresse se ressent clairement, les rendements seront moindres mais la qualité reste au rendez-vous. Sur la première parcelle de chasselas pour l’appellation Pouilly-sur-Loire, nous avons réalisé 21 hectolitres sur 58 ares pour des vins qui sont sortis à 12 degrés. Aujourd’hui, pour ce vin mousseux, nous allons devoir faire des assemblages car la récolte est tellement minime que l’on ne peut pas séparer les blancs des rouges» explique-t-il. Le lycée est cette année épaulé, dans le cadre d’un échange, par des élèves de Contamine-sur-Arvre en Haute-Savoie. «Ces partenariats permettent à ces élèves de découvrir le monde viticole qui n’existe pas dans leur région» confie Cécile Bruneau, la documentaliste du lycée de Cosne-sur-Loire. L’établissement va poursuivre ses vendanges avec la récolte pour la cuvée des élèves.

«Une bonne récolte en perspective»
Dans le domaine Jean-Jacques Bardin situé à Pouilly-sur-Loire, les vendanges débutent à peine mais déjà, la perspective d’une bonne année se fait sentir. «Nous n’avons pas souffert du gel et nous avons une bonne sortie sanitaire. Ce millésime peut rester dans les annales» annonce Jorris Bardin l’un des six employés de l’exploitation. «Pour que cette année soit encore meilleure, il aurait fallu que la pluie tombe aux alentours du 15 août notamment sur Pouilly-sur-Loire» ajoute-t-il. L’exploitation, répartie sur trois appellations (sancerre, pouilly-fumé et coteaux charitois), ne bénéficie pas d’une pluviométrie uniforme. «Il est par exemple tombé 22 millimètres de pluie début août sur Sancerre. Les raisins ont ainsi été épargnés du coup de chaud. La différence est de plus en plus marquée entre Sancerre et Pouilly» poursuit Jorris Bardin.

En moyenne, le domaine réalise 300 000 bouteilles par an dont 20 % sont destinées à l’export. La perspective du Brexit inquiète ce salarié qui estime que l’exploitation pourrait être impactée entre 12 à 18 mois après la mise en application. En attendant, l’heure est à la récolte et il n’y a pas une minute à perdre.