Filière bovine
Les éleveurs de l'Yonne passent à l'Atac
Les éleveurs JA et FDSEA de Puisaye se sont invités aux magasins Atac et Intermarché de Toucy pour une nouvelle opération «stickage», avec l'objectif d'obtenir des factures pour relever l'origine de la viande vendue et les prix pratiqués.

Dans un contexte particulièrement difficile pour les productions animales, les éleveurs de l'Yonne sont de nouveau passés à l'action. Après avoir déjà visité des enseignes de la grande distribution à Monéteau et Avallon, une nouvelle opération «stickage» a eu lieu dans deux magasins de Toucy, Atac et Intermarché. Une dizaine d'éleveurs allaitants se sont ainsi mobilisés, drapeaux syndicaux en bandoulière, investissant le rayon viande, sous le regard parfois étonné, des consommateurs, qui pour la plupart, semblent comprendre et soutenir le mouvement.
«Traçabilité non garantie», «pas de revenus pour les éleveurs aujourd'hui, pas d'installation demain», «produit qui ne rémunère pas les éleveurs français», les slogans revendicatifs ont tôt fait de recouvrir les barquettes de viande dans les linéaires. A noter dans les deux magasins concernés, l'accueil conciliant des responsables respectifs, qui ont accepté la transparence, fournissant les factures demandées. Pas de mauvaise surprise et un premier point positif pour l'enseigne Atac, avec de la viande bovine en provenance exclusive de Bourgogne Franche-Comté. Une volonté du groupe Schiever, propriétaire du magasin. Les prix relevés en rayon sur différents morceaux (Bourguignon, plat de côtes, entrecôtes, rumsteck...) faisant apparaître
une moyenne quasiment identique à ceux relevés dans le magasin d'Avallon : 11,75 € contre 11,68 €. Reste à savoir comment une carcasse vendue aux alentours de 4,50 € du kg par les abattoirs peut voir sa valeur marchande presque tripler ? D'autant que pour le directeur du magasin Atac : «même si le rayon viande représente pour nous près de la moitié de notre chiffre d'affaires, c'est un produit d'appel et notre marge est faible, en dépit du volume vendu». A noter que si l'enseigne Intermarché de Toucy mise sur une provenance nationale de la viande, elle joue également la filière locale en faisant travailler certains éleveurs de la région. Avec toutefois un système d'abattage centralisé chez SAV à Rennes, du fait de contrats spécifiques et au final un bilan carbone pas vraiment positif du fait des kilomètres parcourus !
Forts des renseignements obtenus, les éleveurs JA et FDSEA de l'Yonne vont maintenant demander à rencontrer la société d'abattage icaunaise Sicavyl, pour tenter de remonter la traçabilité de la viande contrôlée en magasin jusqu'à l'éleveur et comprendre où passe la marge.
Dominique bernerd
«Traçabilité non garantie», «pas de revenus pour les éleveurs aujourd'hui, pas d'installation demain», «produit qui ne rémunère pas les éleveurs français», les slogans revendicatifs ont tôt fait de recouvrir les barquettes de viande dans les linéaires. A noter dans les deux magasins concernés, l'accueil conciliant des responsables respectifs, qui ont accepté la transparence, fournissant les factures demandées. Pas de mauvaise surprise et un premier point positif pour l'enseigne Atac, avec de la viande bovine en provenance exclusive de Bourgogne Franche-Comté. Une volonté du groupe Schiever, propriétaire du magasin. Les prix relevés en rayon sur différents morceaux (Bourguignon, plat de côtes, entrecôtes, rumsteck...) faisant apparaître
une moyenne quasiment identique à ceux relevés dans le magasin d'Avallon : 11,75 € contre 11,68 €. Reste à savoir comment une carcasse vendue aux alentours de 4,50 € du kg par les abattoirs peut voir sa valeur marchande presque tripler ? D'autant que pour le directeur du magasin Atac : «même si le rayon viande représente pour nous près de la moitié de notre chiffre d'affaires, c'est un produit d'appel et notre marge est faible, en dépit du volume vendu». A noter que si l'enseigne Intermarché de Toucy mise sur une provenance nationale de la viande, elle joue également la filière locale en faisant travailler certains éleveurs de la région. Avec toutefois un système d'abattage centralisé chez SAV à Rennes, du fait de contrats spécifiques et au final un bilan carbone pas vraiment positif du fait des kilomètres parcourus !
Forts des renseignements obtenus, les éleveurs JA et FDSEA de l'Yonne vont maintenant demander à rencontrer la société d'abattage icaunaise Sicavyl, pour tenter de remonter la traçabilité de la viande contrôlée en magasin jusqu'à l'éleveur et comprendre où passe la marge.
Dominique bernerd