FDSEA - JA
Les agriculteurs maintiennent la pression
Les exploitants agricoles sont une nouvelle fois descendus dans la rue à l’appel de la FDSEA et des JA pour exprimer leur ras-le-bol sur les surtranspositions réglementaires, la Lois Egalim qui ne fonctionne pas ou encore le Ceta.

Les agriculteurs ne lâchent rien. Ce lundi 9 octobre, une centaine d’exploitants agricoles se sont réunis à l’appel de la FDSEA et des JA pour dénoncer «le manque de stratégie pour l’agriculture de notre pays». Cette mobilisation s’est inscrite dans le cadre d’un appel national lancé par le réseau FNSEA avec cette question : France, veux-tu encore de tes paysans ? Dès 10 heures, une dizaine de tracteurs ont pris position vers le rond-point de Botanic, à Varennes-Vauzelles, à l’entrée de l’échangeur n° 33 de l’A77. Symbole de leur colère, certains agriculteurs ont allumé des feux de chaque côté du rond-point. «Nous sommes tous victimes de la sécheresse. Depuis l’année dernière, nous nourrissons nos bêtes et les charges plombent nos revenus. De plus, les éleveurs ont perdu au moins 10 % sur le prix des broutards, les acheteurs en profitent et nous mettent la pression. Il n’y a pas un jour où on ne nous tape pas dessus. C’est pour cela que l’on allume des feux de la colère» martèle Stéphane Aurousseau, le président de la FDSEA. Pour ce dernier, l’enjeu de cette journée était avant tout de montrer aux responsables politiques que les agriculteurs sont des gens responsables qui ne sont pas déconnectés des enjeux sociétaux. Les manifestants ont ensuite organisé une opération de tractage à destination des automobilistes qui se sont montrés dans l’ensemble à l’écoute des préoccupations et parfois même dans le soutien. Dans le cortège, les céréaliers étaient également présents pour faire entendre leurs revendications à l’image de David Caziot, exploitant à Tronsanges : «Cette année, j’ai eu entre 70 à 100 % de perte sur le colza qui équivaut à 40 000 euros de manque à gagner sur mon chiffre d’affaires. Je manifeste aujourd’hui pour dénoncer les aberrations administratives dont nous sommes parfois victimes, comme le fait d’être obligé de semer des Cipans alors qu’il ne pleut pas. Nous sommes des chefs d’entreprises responsables, si on ne sème pas c’est qu’il y a bien une raison» s’insurge David Caziot.
«Des années que l’on galère»
La seconde partie de la mobilisation s’est déroulée dans les rues de Nevers devant la permanence de Perrine Goulet, la députée de la première circonscription de la Nièvre. Cette dernière est descendue à la rencontre des agriculteurs qui l’ont interpellé sur la loi Egalim qui ne fonctionne pas, les accords de libres-échanges et le débat sur les ZNT (Zone de Non Traitement). «Je reconnais que la loi Egalim aujourd’hui ne marche pas sur la filière viande, il faut se remettre autour de la table et comprendre pourquoi ça ne marche pas» a déclaré Perrine Goulet avant d’être coupée par un manifestant. «Nous sommes dans la même galère depuis des années mais on nous dit qu’il faut attendre encore mais nous lorsque les factures arrivent, nous ne pouvons pas attendre. Allez voir Bigard et secouer-le !» a lancé Bertrand Larue, le secrétaire général des JA. Ce dernier est suivi par l’un de ses collègues qui hurle sa colère à destination de la députée : «C’est toujours les mêmes discours depuis des années. Lorsque vous aurez détruit la racine de l’agriculture, personne n’aura plus à manger» a clamé cet exploitant agricole.
Ceta : «Je pourrais voter contre»
Concernant le Ceta, la députée a tenu à préciser le fond de sa pensée : «Certaines filières en bénéficient comme le lait, le fromage et le vin, c’est la raison pour laquelle, je n’ai pas pu voter contre. Mais de mon point de vue, en cas de litiges, il faut des sanctions. Si après le passage en deuxième lecture à l’Assemblée Nationale, le texte ne prévoit pas de sanction, alors je voterai contre le Ceta» a expliqué Perrine Goulet.
Enfin concernant, les ZNT, la députée dit vouloir respecter les attentes de la population tout en s’engageant à ne pas aller contre les recommandations de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (Anses). «Si l’État nous impose de prévenir la population avant traitement, ça va être le feu dans les campagnes» a assuré le président de la FDSEA. «Nous sommes aujourd’hui dans une agriculture de précision et la réglementation est draconienne sur ce sujet. Nous ne polluons pas plus que le petit jardinier qui ne respecte aucune règle» a lancé très énervé Cédric Bernier. Au sortir de cette mobilisation, la FDSEA et les JA peuvent néanmoins avoir des motifs de satisfaction car la question du GNR (Gazole Non Routier) est réglée : les agriculteurs vont être exonérés.
Au moment de conclure, Stéphane Aurousseau adresse un dernier message à Perrine Goulet : «Nous ne pourrons pas toujours nous adapter à toutes les situations. Si vous laissez disparaître l’élevage, il sera impossible de mettre autre chose à la place» a conclu le président de la FDSEA.
«Des années que l’on galère»
La seconde partie de la mobilisation s’est déroulée dans les rues de Nevers devant la permanence de Perrine Goulet, la députée de la première circonscription de la Nièvre. Cette dernière est descendue à la rencontre des agriculteurs qui l’ont interpellé sur la loi Egalim qui ne fonctionne pas, les accords de libres-échanges et le débat sur les ZNT (Zone de Non Traitement). «Je reconnais que la loi Egalim aujourd’hui ne marche pas sur la filière viande, il faut se remettre autour de la table et comprendre pourquoi ça ne marche pas» a déclaré Perrine Goulet avant d’être coupée par un manifestant. «Nous sommes dans la même galère depuis des années mais on nous dit qu’il faut attendre encore mais nous lorsque les factures arrivent, nous ne pouvons pas attendre. Allez voir Bigard et secouer-le !» a lancé Bertrand Larue, le secrétaire général des JA. Ce dernier est suivi par l’un de ses collègues qui hurle sa colère à destination de la députée : «C’est toujours les mêmes discours depuis des années. Lorsque vous aurez détruit la racine de l’agriculture, personne n’aura plus à manger» a clamé cet exploitant agricole.
Ceta : «Je pourrais voter contre»
Concernant le Ceta, la députée a tenu à préciser le fond de sa pensée : «Certaines filières en bénéficient comme le lait, le fromage et le vin, c’est la raison pour laquelle, je n’ai pas pu voter contre. Mais de mon point de vue, en cas de litiges, il faut des sanctions. Si après le passage en deuxième lecture à l’Assemblée Nationale, le texte ne prévoit pas de sanction, alors je voterai contre le Ceta» a expliqué Perrine Goulet.
Enfin concernant, les ZNT, la députée dit vouloir respecter les attentes de la population tout en s’engageant à ne pas aller contre les recommandations de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (Anses). «Si l’État nous impose de prévenir la population avant traitement, ça va être le feu dans les campagnes» a assuré le président de la FDSEA. «Nous sommes aujourd’hui dans une agriculture de précision et la réglementation est draconienne sur ce sujet. Nous ne polluons pas plus que le petit jardinier qui ne respecte aucune règle» a lancé très énervé Cédric Bernier. Au sortir de cette mobilisation, la FDSEA et les JA peuvent néanmoins avoir des motifs de satisfaction car la question du GNR (Gazole Non Routier) est réglée : les agriculteurs vont être exonérés.
Au moment de conclure, Stéphane Aurousseau adresse un dernier message à Perrine Goulet : «Nous ne pourrons pas toujours nous adapter à toutes les situations. Si vous laissez disparaître l’élevage, il sera impossible de mettre autre chose à la place» a conclu le président de la FDSEA.