Chambre d’Agriculture
L’intérêt agronomique du slip se confirme
L’équipe Grandes Cultures de la Chambre d’agriculture vient de déterrer les premiers slips qu’elle avait enfoui dans les sols en novembre dernier. L’objectif de cette opération est d’étudier l’état de l’activité biologique des sols. Au delà de l’aspect insolite, c’est avant tout une véritable expérimentation. Explications.

Comme nous vous en parlions dans notre édition 1554 du 22 novembre, l’équipe Grandes Cultures de la Chambre d’agriculture s’est lancée dans une expérimentation à l’aide de slips en coton biologique dont l’objectif est rappelé par Habib Benmansour, conseiller Grandes Cultures à la Chambre d’agriculture : «L’idée du test consiste à évaluer l’activité biologique de ces sols en enterrant des sous-vêtements (slips) en coton bio dans les parcelles pendant quelques mois. Il permet de visualiser l’intensité des phénomènes de dégradation et de minéralisation de la matière organique dans les sols et d’estimer le niveau d’activité biologique des sols, dans les parcelles, en conditions réelles. Le degré de dégradation, mais aussi la couleur renseignent sur les éventuels problèmes de la parcelle (anaérobie, compactions,…). Les différences peuvent être importantes d’une conduite à l’autre. Le test ne répond pas à un protocole scientifique établi mais est un indicateur visuel contribuant à mieux connaître son sol, tout en étant un outil simple à mettre en place dans l’animation avec les agriculteurs» explique le conseiller. Il poursuit : «nous avons voulu comparer plusieurs techniques culturales. Notre choix s’est porté sur une parcelle en techniques culturales simplifiées sans apport de la matière organique (TCS sans MO). Cette dernière se situe chez Benoît Mathé à Bazolles. La deuxième est une parcelle en TCS mais cette fois avec apport de matières organiques réguliers (TCS avec MO) située à Pazy chez Guillaume Sansoit et la troisième est en semi-direct sous couvert permanent appartenant à Thierry Bauvais à Pougny» détaille Habib Benmansour.
L’heure des premières observations
Ce jeudi 9 janvier était donc l’heure du premier déterrage des slips dans les trois parcelles enfouis dans le sol en novembre dernier. Même si, à première vue, ces derniers semblent dégradés, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions scientifiques de cette expérimentation. «Nous allons devoir peser le slip comme nous l’avons fait avant son enterrement il y trois mois. Ainsi nous allons pouvoir étudier la quantité de coton dégradée» conclu Habib Benmansour.
Les slips déterrés vont être ainsi remplacés par de nouveaux, et ce protocole sera répété jusqu’en juin prochain.
L’heure des premières observations
Ce jeudi 9 janvier était donc l’heure du premier déterrage des slips dans les trois parcelles enfouis dans le sol en novembre dernier. Même si, à première vue, ces derniers semblent dégradés, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions scientifiques de cette expérimentation. «Nous allons devoir peser le slip comme nous l’avons fait avant son enterrement il y trois mois. Ainsi nous allons pouvoir étudier la quantité de coton dégradée» conclu Habib Benmansour.
Les slips déterrés vont être ainsi remplacés par de nouveaux, et ce protocole sera répété jusqu’en juin prochain.
Benoît Mathé, élu à la commission végétale de la Chambre d’Agriculture
«L’idée de cette expérimentation est de montrer de manière ludique que l’agronomie est accessible au plus grande nombre. Ces observations s’adressent à tous et il n’est pas forcément nécessaire d’être ingénieur pour réaliser ce test. Nous connaissons tous le sol sur le dessus, mais il ne faut pas perdre de vue qu’il y a aussi une vie en dessous. L’objectif est donc de sensibiliser les agriculteurs sur l’importance de la vie microbienne du sol».