Témoignage
« Je n’ai pas regretté »
Dominique Jeannot est éleveur sur la commune de Montambert. Il y a vingt ans, il avait été choisi pour représenter les JA de Bourgogne Franche-Comté lors du repas organisé en l’honneur du Président Chirac venu inauguré à la finale nationale des labours à Pomacle, dans la Marne. Il revient sur ce moment unique dans sa vie d’agriculteur.
Vingt ans après les souvenirs sont intacts. Dominique Jeannot, éleveur à Montambert avait fait partie d’un petit groupe de Jeunes Agriculteurs sélectionnés pour déjeuner en compagnie du Président Jacques Chirac venu inaugurer le concours national des labours de Pomacle dans la Marne en 1999. Il raconte : « Le président Jacques Chirac avait demandé à l’époque qu’on lui présente des JA en phase d’installation avec des projets différents. J’étais à ce moment-là au CCJA du canton de Fours et c’est Stéphane Aurousseau, membre du bureau du CRJA, qui m’avait demandé de représenter les JA pour la région Bourgogne Franche-Comté. J’étais hésitant car ce n’est pas rien de déjeuner aux côtés d’un président, mais j’ai finalement accepté et je n’ai pas regretté ». Il détaille ensuite l’ambiance du repas : « le Président Chirac était assis à ma droite. Nous étions tous un peu tendus et impressionnés mais le Président nous a mis à l’aise et évidemment, il a eu le droit à sa tête de veaux habituelle. Au final, le président est resté environ cinq heures. Petite anecdote à la fin du repas, il manquait un chauffeur pour reconduire Jacques Chirac sur la parcelle où se déroulait le concours. J’ai accepté de prendre le volant, et je peux dire aujourd’hui que j’ai été l’espace de quelques minutes, le chauffeur du Président » nous dit-il en rigolant. Il termine son témoignage par sa vision de la politique agricole de Jacques Chirac : « C’était un président qui aimait les agriculteurs et il savait que l’agriculture était importante pour la France et je pense même qu’il était amoureux de l’agriculture française. Lors de notre repas, il s’est intéressé à nos projets avec sincérité et a même réglé quelques problèmes administratifs après la finale. Je pense aujourd’hui qu’avec lui nous n’aurions sans doute pas le Ceta et le Mercosur. Si un jour un JA a la chance de faire comme moi qu’il le fasse car on ne le vit qu’une fois » conclut-il.