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Élevage

« J’ai toujours eu en tête l’installation »

Catherine Finot, 27 ans a quitté son poste d’inséminatrice à la Cecna pour s’installer avec son conjoint à Moussy. Elle nous a ouvert les portes de son exploitation, « les Volailles des Ombreaux ».
Par Théophile Mercier
« J’ai toujours eu en tête l’installation »
À 27 ans, Catherine Finot a décidé de quitter son poste d’inséminatrice à la Cecna pour rejoindre l’exploitation de son conjoint.
C’est un changement de vie qu’a fait Catherine Finot. À 27 ans, la jeune femme a décidé de quitter son poste d’inséminatrice à la Cecna pour rejoindre l’exploitation de son conjoint. « J’ai fait ce choix car je n’arrivais plus à gérer mon emploi du temps entre l’activité professionnelle et l’aide nécessaire à apporter à mon compagnon sur l’exploitation. Et puis, j’ai depuis longtemps l’envie de m’installer dans l’élevage » explique la jeune femme. Cette installation aurait pu se faire il y a dix ans avec ses parents qui sont eux-mêmes agriculteurs, mais l’éleveuse a choisi auparavant de se former. Après un BTS ACSE en 2015, elle part dans un premier temps pour trois mois à l’Inra à Avord, puis à Saint Franchy comme responsable d’exploitation, elle y restera un an : « Ce fut une expérience professionnelle très physique car j’étais responsable de 280 vêlages et 320 hectares. Néanmoins, j’ai pu apprendre à gérer une ferme complètement et étudier les erreurs à ne pas commettre pour ma propre exploitation » explique la jeune femme. Étant très attachée à soigner ses animaux le plus naturellement possible, Catherine Finot s’est également formée aux techniques de soins par les plantes. « C’est l’un des aspects de l’élevage que j’aime le plus. Cela contribue au confort des animaux » estime-t-elle. Aujourd’hui son parcours d’installation est bien entamé et même presque terminé, il ne lui manque plus que le stage 21 heures et l’étude économique. L’éleveuse a préféré s’installer dans un système d’entraide : « Cela va me permettre de me lancer sans avoir à réaliser de lourds investissements de matériel. Par exemple, je peux donner un coup de main à mon conjoint au moment des foins et en échange, j’utilise sa faucheuse pour mon activité. Je démarre ainsi dans de meilleures conditions » détaille-t-elle. Par ailleurs, elle a refusé de s’installer avec la DJA (Dotation Jeune Agriculteur) « par peur de se sentir enfermé dans des contraintes ». À ce jour, le jeune couple est à la tête d’une exploitation de 330 ha, avec 50 brebis, 110 vaches, 80 poules pondeuses et 300 poulets et pintades.

Vente directe à la ferme
Avec son installation, la jeune femme s’est lancée dans la vente directe et a créé « les Volailles des Ombreaux ». Elle propose des poulets, des pintades et des canards de 8 à 9 euros le kilo mais aussi des chapons à 15 euros le kilo sur commande. Des animaux nourris avec les céréales produites à la ferme et élevés au grand air : « Cette année, nous avons semé du blé, de l’orge et 25 ha de pois, pour arriver à l’autonomie alimentaire, ce qui est l’un de mes objectifs » explique-t-elle. Une vente d’œufs est également proposée en libre-service. Catherine Finot s’est équipée pour cela d’une armoire frigo réfrigérée à 15 degrés pour que ses clients puissent venir librement. Prochainement, l’éleveuse devrait inaugurer un abattoir à la ferme : « Nous en sommes au début du projet, mais si tout se passe bien il devrait être opérationnel pour la fin de l’année » détaille-t-elle avec le sourire. L’éleveuse entend s’appuyer sur la clientèle locale mais également étrangère, essentiellement belge et néerlandaise pour développer son activité.

Contact : « Les Volailles des Ombreaux », Les Ombreaux, 58 700 Moussy
Page Facebook : les volailles des ombreaux. Tél. 06 38 40 38 05. Mail : catvero@gmail.com