Conseil Départemental
« Il faut améliorer la résilience départementale »
Santé financière du laboratoire départemental, plateforme Agrilocal et transition écologique sont quelques-uns des sujets évoqués avec la directrice générale adjointe de l’Aménagement et du Développement des Territoires, Stéphanie Robinet.

- En 2018, le laboratoire départemental de la Nièvre affichait un déficit de 856 000 euros. Où en est-on aujourd’hui ?
Stéphanie Robinet : « La dette du laboratoire est en diminution du fait d’une politique forte d’optimisation des dépenses. L’idée est de ne pas faire payer ce déficit à nos clients en augmentant les tarifs des prestations. Aujourd’hui cette politique d’optimisation des achats fait que nous clôturons l’exercice avec un peu moins de 462 000 euros. La feuille de route fixée par l’exécutif départemental nous oblige à arriver à l’équilibre à horizon 2021-2022. Nous sommes actuellement en train de travailler à améliorer nos gains de productivité c’est-à-dire : redéfinir nos besoins et améliorer la mise en concurrence de nos prestataires. Le chemin qu’il nous reste à faire est d’avoir un volume plus important de commandes. Pour y parvenir, nous avons fait le constat que le laboratoire départemental seul ne peut pas y parvenir, car il est trop petit pour atteindre une masse critique de commandes nécessaire à l’amortissement de nos charges».
- Quelles sont les pistes envisagées ?
SR : « Nous avons deux pistes : soit mutualiser avec d’autres laboratoires publics, soit s’adosser à un laboratoire privé. La solution qui était un temps sur la table, et qui envisageait la vente totale à un organisme privé est exclue. L’idée serait sans doute d’aller vers un partenariat public-privé avec la constitution d’une société à économie mixte. À ce stade, le président Lassus souhaite que le laboratoire perdure dans le département et que celui-ci soit toujours de gouvernance publique. Nous avons déjà quelques contacts de partenaires qui sont intéressés. Donc, là où, il y a quelques années, il y avait des inquiétudes sur la pérennité du laboratoire départemental, nous n’en sommes plus à ce niveau. L’enjeu, il est bien de trouver des solutions pour garantir la pérennité de l’entreprise. Pour arrêter notre choix entre société d’économie mixte ou Groupement d’intérêt public (GIP), nous allons lancer très prochainement un appel à manifestation d’intérêt ».
- Vous êtes également en charge de la plateforme Agrilocal qui permet de mettre en relations producteurs locaux et acheteurs. Cette dernière fête sa première année d’existence. Quel bilan faites-vous de cette première année de mise en service ?
SR : « Nous avons pour le moment 41 acheteurs qui se sont référencés dont 22 collèges (sur les 30 que compte le département NDRL). Le chiffre d’affaires généré pour le moment est de 26 000 euros dont 7 000 euros de bœuf, 5 500 de volaille, 5 000 euros de produits de laitier, 2 200 euros de légumes et 1 800 de fruits. La plateforme a l’avantage de la simplicité car lorsqu’un acheteur public passe par ce système, ça vaut mise en concurrence et cette procédure répond aux injonctions du code des marchés. Les démarches administratives sont donc allégées. Du côté des familles, il n’y a pas eu d’augmentation du tarif des repas dans les cantines du département. De notre point de vue, c’est un début d’activité encourageant et qui présume d’un intérêt pour la plateforme ».
- Le département travaille actuellement sur une stratégie sur les changements climatiques. Vous pourriez nous en dire plus ?
SR « L’idée est de se dire que le changement climatique est devenu une réalité quoi qu’on en pense, d’autant plus dans notre département qui vient de subir deux années de sécheresse et de canicule. Il y a donc deux façons d’aborder les choses : soit on se dit que l’on est dans cette transition et au coup par coup on essaye d’apporter une solution en pompier à l’image des aides sécheresse que l’on a apporté avec l’aide de l’État. La deuxième réponse, c’est de se dire qu’au-delà de l’urgence, il y a certainement un moyen d’anticiper ces aléas climatiques pour améliorer la résilience départementale. Nous allons dans les prochains jours définir un calendrier territorial qui va aboutir à un programme d’actions. L’idée est de se servir des champs de compétences du Conseil départemental pour rentrer dans une démarche plus vertueuse. Vous aurez le détail d’ici quelques jours».
Stéphanie Robinet : « La dette du laboratoire est en diminution du fait d’une politique forte d’optimisation des dépenses. L’idée est de ne pas faire payer ce déficit à nos clients en augmentant les tarifs des prestations. Aujourd’hui cette politique d’optimisation des achats fait que nous clôturons l’exercice avec un peu moins de 462 000 euros. La feuille de route fixée par l’exécutif départemental nous oblige à arriver à l’équilibre à horizon 2021-2022. Nous sommes actuellement en train de travailler à améliorer nos gains de productivité c’est-à-dire : redéfinir nos besoins et améliorer la mise en concurrence de nos prestataires. Le chemin qu’il nous reste à faire est d’avoir un volume plus important de commandes. Pour y parvenir, nous avons fait le constat que le laboratoire départemental seul ne peut pas y parvenir, car il est trop petit pour atteindre une masse critique de commandes nécessaire à l’amortissement de nos charges».
- Quelles sont les pistes envisagées ?
SR : « Nous avons deux pistes : soit mutualiser avec d’autres laboratoires publics, soit s’adosser à un laboratoire privé. La solution qui était un temps sur la table, et qui envisageait la vente totale à un organisme privé est exclue. L’idée serait sans doute d’aller vers un partenariat public-privé avec la constitution d’une société à économie mixte. À ce stade, le président Lassus souhaite que le laboratoire perdure dans le département et que celui-ci soit toujours de gouvernance publique. Nous avons déjà quelques contacts de partenaires qui sont intéressés. Donc, là où, il y a quelques années, il y avait des inquiétudes sur la pérennité du laboratoire départemental, nous n’en sommes plus à ce niveau. L’enjeu, il est bien de trouver des solutions pour garantir la pérennité de l’entreprise. Pour arrêter notre choix entre société d’économie mixte ou Groupement d’intérêt public (GIP), nous allons lancer très prochainement un appel à manifestation d’intérêt ».
- Vous êtes également en charge de la plateforme Agrilocal qui permet de mettre en relations producteurs locaux et acheteurs. Cette dernière fête sa première année d’existence. Quel bilan faites-vous de cette première année de mise en service ?
SR : « Nous avons pour le moment 41 acheteurs qui se sont référencés dont 22 collèges (sur les 30 que compte le département NDRL). Le chiffre d’affaires généré pour le moment est de 26 000 euros dont 7 000 euros de bœuf, 5 500 de volaille, 5 000 euros de produits de laitier, 2 200 euros de légumes et 1 800 de fruits. La plateforme a l’avantage de la simplicité car lorsqu’un acheteur public passe par ce système, ça vaut mise en concurrence et cette procédure répond aux injonctions du code des marchés. Les démarches administratives sont donc allégées. Du côté des familles, il n’y a pas eu d’augmentation du tarif des repas dans les cantines du département. De notre point de vue, c’est un début d’activité encourageant et qui présume d’un intérêt pour la plateforme ».
- Le département travaille actuellement sur une stratégie sur les changements climatiques. Vous pourriez nous en dire plus ?
SR « L’idée est de se dire que le changement climatique est devenu une réalité quoi qu’on en pense, d’autant plus dans notre département qui vient de subir deux années de sécheresse et de canicule. Il y a donc deux façons d’aborder les choses : soit on se dit que l’on est dans cette transition et au coup par coup on essaye d’apporter une solution en pompier à l’image des aides sécheresse que l’on a apporté avec l’aide de l’État. La deuxième réponse, c’est de se dire qu’au-delà de l’urgence, il y a certainement un moyen d’anticiper ces aléas climatiques pour améliorer la résilience départementale. Nous allons dans les prochains jours définir un calendrier territorial qui va aboutir à un programme d’actions. L’idée est de se servir des champs de compétences du Conseil départemental pour rentrer dans une démarche plus vertueuse. Vous aurez le détail d’ici quelques jours».
Pour aller plus loin
Le 17 février dernier, le Conseil départemental a organisé une rencontre sur le thème de la transition écologique. À l’occasion de cette journée, 17 citoyens, tirés au sort préalablement, sont venus former les nouveaux rangs du Conseil départemental des citoyens en transition. Leur mission consistera à :
- émettre un avis, sur demande du président du Conseil départemental, sur des projets et/ou des politiques départementales
- à proposer au président du Conseil départemental de traiter de thèmes qu’il jugera utiles au regard des spécificités du territoire.
- émettre un avis, sur demande du président du Conseil départemental, sur des projets et/ou des politiques départementales
- à proposer au président du Conseil départemental de traiter de thèmes qu’il jugera utiles au regard des spécificités du territoire.