Au plus proche du terrain
Afin d'être au plus près des préoccupations et demandes des exploitants, des élus de la nouvelle mandature de la Chambre d'agriculture se sont rendus à Montsauche-lès-Settons.

Tous les exploitants des cantons de Château-Chinon, Montsauche et Ouroux-en-Morvan, étaient conviés pour rencontrer une partie des élus de la nouvelle mandature de la Chambre d'agriculture de la Nièvre (CA 58), début avril à Montsauche-lès-Settons ; le tout en présence des représentants syndicaux (FDSEA et JA) desdits cantons.
Pour introduire les échanges, Cyrille Forest, président de la Chambre, insista : « je suis persuadé qu'une mandature s'articule obligatoirement autour d'un dialogue régulier entre tous les acteurs du territoire, dont les collectivités et les exploitants agricoles. Il est nécessaire de nous réunir régulièrement afin de cibler vos problématiques et pour trouver des solutions collectives. Je réaffirme ma volonté d'organiser des réunions, comme celle d'aujourd'hui, dans chaque canton et tous les ans afin de faire le point. Bien évidemment, je m'appuierai sur l'équipe d'élus de la Chambre et des techniciens pour y parvenir ». Éric Boucher, éleveur et président FDSEA du canton de Montsauche-les-Settons, rebondit : « rencontrer les exploitants du Morvan c'est un peu un baptême du feu, mais nous sommes toujours ouverts à la discussion et à l'échange, car nous avons de nombreuses problématiques qui méritent d'être suivies et épaulées, à voir maintenant dans quelles mesures la Chambre d'agriculture pourra nous aider ».
Élan collectif
Sur cette question, Amélie Brisson, responsable du service Élevage-EDE de la CA 58, présenta les diverses possibilités en matière de conseils ou de prestations (diagnostic carbone ou économique, formations, etc.). Alors, la salle demanda un accompagnement sur le travail de la qualité des prairies. Là, l'existence d'un GDA du Morvan axé sur cette problématique fut rappelée, de même que son actuelle dormance. Les exploitants présents ont évoqué la possibilité de le relancer. Amélie Brisson détailla ensuite que la CA 58 pouvait s'engager auprès d'eux, à l'image de ce qui est déjà réalisé avec les autres GDA en grandes cultures ou en agriculture biologique : « en premier lieu, vous devez rassembler tous ceux qui pourraient être intéressés. Ensuite, il faudra un engagement des membres pour le faire vivre. Sans cela, il sera difficile d'établir une vraie feuille de route ». En plus de ce point, Cyrille Forest émit l'idée de réaliser des inaugurations des structures des nouveaux installés, en présence des voisins, des collectivités, et représentants politiques du département : « Nous devons recréer du lien entre tous les acteurs du territoire afin que les initiatives des exploitants soient connues et expliquées ». Toujours dans cette optique de se rassembler, il détailla : « tisser un maillage de connaissances permettra aussi de déceler rapidement les exploitants en difficulté afin de les aider au plus vite afin de ne pas arriver à des issues dramatiques ».
Évolutions attendues
Les discussions se poursuivirent sur la prédation avec un rappel de l'existence de l'application « Signalement dégâts de la faune sauvage » élaborée par le réseau des Chambres d'agriculture. Amélie Brisson développa : « La démarche de signalement est très simple. Les signalements sont vérifiés par nos services et cela nous permet d'alerter les exploitants à 40 km à la ronde en cas de besoin. Je vous invite donc à l'utiliser ». Toujours sur le thème de la prédation, il fut remémoré à tous l'existence du comité loup et d'une cellule d'urgence, mise en place par la Préfecture de la Nièvre. Face aux réactions de ceux dont les cheptels ont déjà subi des attaques, Cyrille Forest martela : « La profession doit, là aussi, être en totale cohésion afin de cranter ses actions sur la réglementation en vigueur pour faire entendre votre voix, notamment auprès de vos parlementaires qui sont là pour faire remonter vos problématiques et pour travailler les lois ». Enfin, Amélie Brisson détailla le Plan engraissement mis en place par le Conseil régional en lien avec les trois opérateurs du département. La rencontre se clôtura par un pot convivial partagé entre tous, avec la promesse qu'elle ne sera pas la dernière.