Réagir 89
A l’écoute des agriculteurs en difficulté
La cellule «Réagir 89», créée à l’initiative de la Chambre d’agriculture de l’Yonne, en concertation avec de nombreux partenaires, est désormais opérationnelle. Avec l’objectif d’être un lieu d’écoute et d’accompagnement pour les agriculteurs en difficulté.
Pudiques par nature, les agriculteurs sont la plupart du temps, peu enclins à se manifester en cas de difficultés financières et quand ils le font, il est bien souvent déjà trop tard, face à une situation par trop dégradée. Tous les acteurs économiques s’accordent à dire qu’aujourd’hui, suite notamment aux problèmes de récolte 2014 qui ont touché le département, le phénomène ne fait que croître et commencent à apparaître des résultats négatifs sur les exploitations. Face à ce constat, la Chambre et les partenaires agricoles viennent de créer la cellule «Réagir 89», pour agir en amont de toutes situations difficiles. Un dispositif concerté et partagé, avec la mise en place d’un numéro de téléphone unique, d’un réseau de prescripteurs issu d’organismes partenaires et d’une méthodologie éprouvée, afin de permettre à chaque agriculteur de trouver des solutions personnalisées. L’idée, comme l’a rappelé le président de la Chambre d’agriculture de l’Yonne, Etienne Henriot, étant «au travers de «Réagir 89» d’anticiper une action le plus en amont possible, pour ne pas en arriver à des situations catastrophiques, d’où l’importance d’identifier le plus tôt possible les agriculteurs en difficulté. Des difficultés qui relèvent parfois d’un seul fournisseur et peuvent se résoudre d’une façon pas forcément dramatique…»
Se faire connaître au plus vite
Certains organismes ont déjà l’expérience en la matière, comme la MSA, au travers du dispositif «Agris Ecoute», ou encore les Pouvoirs publics, via la procédure «Agriculteurs en difficulté». Avec, dans ce dernier exemple, des critères d’entrée pas toujours en phase avec la situation réelle la plus récente, de l’exploitation. Si l’objectif de «Réagir 89» est de s’inspirer de l’existant, afin d’être le plus efficace possible, l’idée est bien de développer une écoute de qualité et personnalisée, permettant de diagnostiquer les problèmes vécus. L’enjeu étant, que l’agriculteur fasse fi de sa pudeur pour se faire connaître au plus vite et enclencher un plan d’actions. Trois conseillers d’entreprise de la Chambre d’agriculture seront dédiés au dispositif, l’objectif étant de tisser un maillage de prescripteurs sur l’ensemble du département, véritable réseau d’accompagnement et d’écoute, susceptible de repérer les agriculteurs en difficulté et lancer une première alerte. Une fois la démarche engagée par l’agriculteur pour se signaler auprès de la structure (tél 03 86 94 22 22) une première visite sur l’exploitation lui est proposée pour un prédiagnostic : un temps d’écoute de quelques heures pour comprendre la situation et se faire un premier avis sur la suite à donner. A partir de là, trois scénarii sont possibles : refus de l’exploitant de se faire assister, intégration à une procédure AED (Agriculteur en difficulté), pour une prise en charge éventuelle de cotisations sociales et un service conseil, et s’il ne peut intégrer la procédure, réalisation d’un diagnostic de l’exploitation pour déterminer les pistes envisageables afin de se sortir de la situation difficile qu’il rencontre.
Des agriculteurs se sont déjà signalés
Suit une table ronde organisée entre l’exploitant et ses créanciers, où sont évoqués le diagnostic établi et les pistes de sortie de crise envisagées, à charge pour les deux parties, de s’engager par écrit sur les actions à mettre en place : «c’est une phase particulièrement déterminante, avec une notion de contractualisation entre tous, permettant de donner un peu d’horizon à l’agriculteur, qui de son côté, s’engage à appliquer les actions correctives mises en place…» Là encore, trois issues possibles : la situation est conjoncturelle et donc redressable (via un étalement des dettes sur 5 ans maximum), l’entreprise a besoin de plus de temps et une procédure judiciaire est engagée avec un juge statuant sur un redressement ou une liquidation, la situation est structurellement non redressable (que ce soit pour des raisons humaines, techniques ou économiques), et un accompagnement vers un arrêt de l’activité est envisagé.
Les différents partenaires acteurs du dispositif se retrouveront à l’automne prochain pour un premier point d’étape et par la suite, le comité de pilotage se réunira semestriellement pour dresser un état des lieux. D’ores et déjà, le message semble avoir été entendu, puisque le matin même du lancement de l’opération, trois agriculteurs se sont déjà signalés, après avoir entendu Etienne Henriot présenter le dispositif sur les ondes de France Bleu Auxerre.
Se faire connaître au plus vite
Certains organismes ont déjà l’expérience en la matière, comme la MSA, au travers du dispositif «Agris Ecoute», ou encore les Pouvoirs publics, via la procédure «Agriculteurs en difficulté». Avec, dans ce dernier exemple, des critères d’entrée pas toujours en phase avec la situation réelle la plus récente, de l’exploitation. Si l’objectif de «Réagir 89» est de s’inspirer de l’existant, afin d’être le plus efficace possible, l’idée est bien de développer une écoute de qualité et personnalisée, permettant de diagnostiquer les problèmes vécus. L’enjeu étant, que l’agriculteur fasse fi de sa pudeur pour se faire connaître au plus vite et enclencher un plan d’actions. Trois conseillers d’entreprise de la Chambre d’agriculture seront dédiés au dispositif, l’objectif étant de tisser un maillage de prescripteurs sur l’ensemble du département, véritable réseau d’accompagnement et d’écoute, susceptible de repérer les agriculteurs en difficulté et lancer une première alerte. Une fois la démarche engagée par l’agriculteur pour se signaler auprès de la structure (tél 03 86 94 22 22) une première visite sur l’exploitation lui est proposée pour un prédiagnostic : un temps d’écoute de quelques heures pour comprendre la situation et se faire un premier avis sur la suite à donner. A partir de là, trois scénarii sont possibles : refus de l’exploitant de se faire assister, intégration à une procédure AED (Agriculteur en difficulté), pour une prise en charge éventuelle de cotisations sociales et un service conseil, et s’il ne peut intégrer la procédure, réalisation d’un diagnostic de l’exploitation pour déterminer les pistes envisageables afin de se sortir de la situation difficile qu’il rencontre.
Des agriculteurs se sont déjà signalés
Suit une table ronde organisée entre l’exploitant et ses créanciers, où sont évoqués le diagnostic établi et les pistes de sortie de crise envisagées, à charge pour les deux parties, de s’engager par écrit sur les actions à mettre en place : «c’est une phase particulièrement déterminante, avec une notion de contractualisation entre tous, permettant de donner un peu d’horizon à l’agriculteur, qui de son côté, s’engage à appliquer les actions correctives mises en place…» Là encore, trois issues possibles : la situation est conjoncturelle et donc redressable (via un étalement des dettes sur 5 ans maximum), l’entreprise a besoin de plus de temps et une procédure judiciaire est engagée avec un juge statuant sur un redressement ou une liquidation, la situation est structurellement non redressable (que ce soit pour des raisons humaines, techniques ou économiques), et un accompagnement vers un arrêt de l’activité est envisagé.
Les différents partenaires acteurs du dispositif se retrouveront à l’automne prochain pour un premier point d’étape et par la suite, le comité de pilotage se réunira semestriellement pour dresser un état des lieux. D’ores et déjà, le message semble avoir été entendu, puisque le matin même du lancement de l’opération, trois agriculteurs se sont déjà signalés, après avoir entendu Etienne Henriot présenter le dispositif sur les ondes de France Bleu Auxerre.