Sommet de l'Elevage
Annonce du Sommet de l'Elevage

Sophie Chatenet
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Le Sommet de l’élevage se déroulera du 4 au 7 octobre à Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme). L’évènement mettra cette année le cap sur le renouvellement des générations, avec l’objectif de se positionner comme le leader de l’élevage durable.

Annonce du Sommet de l'Elevage
Lors de la conférence de presse de présentation du 31e Sommet de l’Elevage, en juin, au ministère de l’Agriculture. (Crédit DR)

La 31e édition du Sommet de l’Élevage qui se déroulera près de Clermont-Ferrand devrait signer le retour à un déroulement classique, le spectre de la pandémie de Covid-19 s’étant un peu éloigné. En juin, lors d’une conférence de presse au ministère de l’Agriculture, les organisateurs se sont montrés résolument confiants, étayés par des chiffres plus qu’encourageants : 1 385 exposants déjà inscrits, avec en ligne de mire « l’objectif d’en accueillir 1 500, dont 20 % venant de trente-deux pays différents », a souligné Fabrice Berthon, commissaire général du Sommet de l’Élevage, précisant que « le secteur de la transition énergétique progresse fortement avec 30 % d’entreprises supplémentaires ». Selon lui, la pénurie de matériels ne devrait pas avoir une incidence notoire sur la commercialisation durant le salon. « Les constructeurs seront présents. Les contacts vont se faire, même si les contrats se concluront plus tard ». En quatre jours, les organisateurs espèrent dépasser la barre des 100 000 visiteurs. Une ambition à portée de main, selon le président du salon, Jacques Chazalet, au regard de l’intérêt multiple de l’évènement. « Les gens viennent au Sommet de l’Élevage pour allier l’utile à l’agréable, comprenez se renseigner, prendre des contacts, admirer des animaux et participer à des conférences éclairantes pour leur activité, le tout dans la convivialité ».

Plusieurs temps forts de la politique agricole

Si, en 2022, le défilé des politiques sera moins nourri qu’en 2021, année précédant les élections présidentielles, plusieurs temps forts de l’actualité agricole devraient se tenir au Sommet de l’Élevage. Une délégation du Sénat est d’ores et déjà annoncée. Côté international, la Mongolie sera le pays mis à l’honneur. Confiants et plein de ressources pour positionner l’évènement comme un carrefour politique, international et économique de poids, les organisateurs entendent devenir le fer de lance du développement de l’élevage durable. « La durabilité est un enjeu majeur qui s’inscrit dans le sens de l’histoire avec des textes réglementaires européens qui nous y poussent. Un temps fort autour de cette thématique en lien avec le Green deal européen devrait être organisé durant le salon », explique Bruno Dufayet, président de l’Association pour la promotion agricole du Massif central (Apramac), comité de gouvernance du Sommet de l’Élevage. Pour lui, durabilité et économie sont compatibles à condition de bien circonscrire ce que l’on entend par élevage durable : « Des animaux nourris à l’herbe, évoluant sur des exploitations à taille humaine et produisant des viandes de qualité suffisamment rémunérées pour permettre à chacun d’en vivre ».

Promouvoir le renouvellement des générations

Si l’enjeu de la rentabilité est bien réel, il l’est d’autant plus à l’heure où la moitié des éleveurs ont plus de 50 ans. « Le renouvellement des exploitations agricoles est un enjeu fort. S’il n’y a pas de transmission, il n’y aura pas de durabilité. Le Sommet de l’Élevage n’a pas vocation à se substituer à ceux qui œuvrent à l’installation ou à la transmission mais c’est une occasion à saisir pour donner un écho supplémentaire à cette thématique », estime Jacques Chazalet. En clin d’œil à cette indispensable relève, Laurent Andriot du Gaec Clame-Andriot dans l’Allier, pose avec son fils de 13 ans, Maxence, sur l’affiche de ce 31e Sommet de l’Élevage, aux côtés de Martinique, leur vache charolaise âgée de cinq ans. La race organisera à cette occasion son concours national au Zénith, « un cadre noir mais néanmoins prestigieux qui sied particulièrement aux belles à la robe blanche », selon Sébastien Cluzel, président du Herd-book charolais.