Réaliser son apprentissage sur la ferme familiale était l'objectif prioritaire de Théo Mazoiller. Ce jeune homme du secteur de Vitteaux l'a atteint en intégrant le CFA de Quetigny.
Un jeune homme fort sympathique nous a reçus la semaine dernière dans son tracteur pour une interview de quelques minutes. Théo Mazoiller, 17 ans, travaillait les champs de l'exploitation de Jean-Paul et Émilie, ses parents. « Je ne suis pas encore installé, mais si vous revenez dans un an, je le serai », présente le jeune Côte-d'orien. Son avenir est effectivement tout tracé car, une fois le bac en poche, les démarches pour l'installation seront aussitôt entreprises : « au départ, il est vrai que j'avais pensé continuer les études encore deux ans, mais rester sur une chaise à l'école n'a jamais été mon truc, j'ai donc vite changé d'avis ». Travailler tout en apprenant : telle a toujours été la volonté de Théo Mazoiller, qui a logiquement opté pour la voie de l'alternance après le collège. « En plus de l'apprentissage, je tenais absolument à travailler sur la ferme familiale. Parmi les établissements que j'ai contactés, le CFA de Quetigny a été le seul à accepter que je reste chez mes parents pendant les trois ans qui me menaient jusqu'au bac. Aujourd'hui, alors que je m'apprête à entrer en Terminale, j'en suis plus que content ». Premier de sa classe avec des moyennes de 13,5 sur 20 en première CGEA et 16,5 en CCF, ce fils d'agriculteur abordera les examens de mai prochain avec une certaine sérénité.
La relève est là
Théo Mazoiller prendra la place de sa mère sur l'exploitation dans un an : « son arrivée sur la ferme date de 2014, ses parts me seront revendues. À l'époque, elle savait déjà que je voulais m'installer rapidement. Il n'y aura donc, a priori, pas la nécessiter de créer un nouvel atelier. Nous sommes déjà bien occupés avec 350 ha de SAU, 200 mères charolaises et 67 brebis. Timoté, l'un de mes deux frères, souhaite aussi nous rejoindre un peu plus tard, la relève est donc assurée ». Théo Mazoiller profite de cette rencontre pour revenir sur les différentes récoltes de l'année : « le fait marquant des moissons, du côté de Vitteaux, est malheureusement la grêle. En ce qui nous concerne, 90 % de nos champs ont été impactés, parfois jusqu'à 100 %. C'est vraiment le gros point noir de cette campagne. Seule une de nos parcelles sur Marcellois aura été épargnée. Le blé était extrêmement prometteur, nous ne l'avions jamais vu aussi beau. Je pense que nous aurions pu viser les 90 q/ha tellement il était beau ! Au final, nous terminons sur une moyenne de 45 q/ha ». Si la paille est largement au rendez-vous, les foins sont très décevants, en qualité mais aussi en quantité : « entre la grêle et l'humidité, nous en avons perdu beaucoup. Cela devrait tout de même passer cet hiver, mais tout juste… En ce qui concerne l'orge destinée à nos bêtes, les volumes devraient tout juste suffire, mais nous ne vendrons pas d'excédents comme la plupart des autres années, c'est dommage ».
Le 14 septembre, vous faites quoi ?
Les Jeunes agriculteurs de Vitteaux, dont fait partie Théo Mazoiller, préparent leur traditionnel marché nocturne. Cette cinquième édition se déroulera samedi 14 septembre à partir de 17 heures, route d'Avallon, en présence de nombreux producteurs locaux. Une buvette et une restauration seront proposées tout au long de la manifestation.