Apiculture
S'inspirer de la Suisse

Bio Bourgogne / IB FC
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Voyager pour apprendre, c’est le pari fait par Bio Bourgogne et Interbio Franche-Comté pour comprendre la méthode helvétique de lutte contre le principal ravageur de la ruche, le varroa.

S'inspirer de la Suisse
17 apiculteurs ont fait le déplacement en Suisse. Crédit photo : Bio Bourgogne.

Voyager pour apprendre, c’est le pari fait par Bio Bourgogne et Interbio Franche-Comté (IB FC) pour comprendre la méthode de lutte helvétique contre le principal ravageur de la ruche, le varroa. Chloé Salen (IB FC) et Damien Nicolas (Bio Bourgogne) sont partis, accompagnés de 17 apiculteurs, professionnels et amateurs entre Lausanne et Berne. Au programme, deux jours de visites, de rencontre et d’échanges avec des intervenants variés.

Mais à quoi ressemble l’apiculture suisse ? Parmi les premiers enseignements, il faut noter que la Suisse présente une apiculture moins professionnalisée que la France et que le nombre de ruches par professionnels est moins élevé avec en moyenne 215 ruches, contre 350 en France. Cependant, la densité est bien supérieure : de l’ordre de 4,7 ruches/km² en Suisse, avec des secteurs à plus de 30, voire jusqu’à 60, contre 2,9 ruches/km² en France et même 2,5 en BFC. En France, la mortalité de ruchers est croissante et l’apparition de résistances aux produits chimiques utilisés contre le varroa se multiplie. Dans le même temps, en Suisse, les problématiques de varroa sont stables et à un niveau plus faible qu’en France. Les produits chimiques sont quasiment tous interdits à l’utilisation, à l’instar de l’amitraze, pour ne citer qu’un des plus répandus et utilisés en apiculture conventionnelle en France. Alors comment font-ils ? Les conseillers IB FC et Bio Bourgogne apportent quelques éléments de réponse : « la lutte contre le varroa destructor est principalement portée par l’utilisation d’acides organiques : acides formique et oxalique, avec un total de 3 traitements par an en moyenne. Des traitements fréquents mais avec des molécules naturelles et aux bénéfices multiples qui allient efficacité et non développement de résistances. Une découverte pour nos apiculteurs ». Ce voyage a également été l’occasion de comprendre l’organisation des formations apicoles et le système de contrôle sanitaire mis en place. Pour finir, il a permis de visiter un rucher traditionnel, le rucher pavillon. Un rucher en forme de chalet qui contient de multiples ruches s’ouvrant par l’arrière (système Bürki).