Le Conseil départemental et la profession ont « bataillé dur » auprès de la Région pour maintenir l’aide à la création et à l’augmentation de cheptels ovins.
C’est une tradition depuis de nombreuses années : le Conseil départemental de la Côte-d’Or soutient de manière très importante la création et l’augmentation de cheptels ovins. Cette aide peut atteindre la somme de 15 000 euros HT par élevage et satisfait grandement les moutonniers du Département. Oui, mais… Depuis le début d’année 2023, cette aide n’existait plus, faute à la loi « Notre ». « Cette loi qui porte mal son nom car il ne s’agit pas de la nôtre nous empêche de verser des aides directes aux agriculteurs », explique Marc Frot président de la commission agricole du Conseil départemental, « avec ce soutien en destination des éleveurs ovins, nous sommes en plein dedans… À l’époque, nous avions obtenu un accord pour continuer d’aider les moutonniers dans leur développement. La période de trois ans durant laquelle cette mesure nous avait été accordée s’est terminée en fin d’année 2022. Il a fallu se bagarrer durant trois mois avec la Région pour arriver à nos fins… Nous avons de nouveau le droit d’aider les éleveurs, dans les mêmes conditions qu’auparavant. Mais que ce fut difficile ! ».
« Une aide essentielle »
L’aide à la création et l’augmentation de cheptels ovins est « repartie » pour une nouvelle période de trois ans. Julien Pané, président du syndicat ovin de Côte-d’Or, se réjouit fortement de cette nouvelle : « ce dispositif est une exclusivité côte-d’orienne, nous remercions le Département avec François Sauvadet et Marc Frot pour leur soutien, leur confiance et leur proximité avec le monde agricole. Cette aide n’est pas étrangère au fait que nous soyons l’un des rares départements français qui voit ses troupes ovines augmenter… Sans ce soutien, nous ne serions certainement pas aussi dynamiques qu’aujourd’hui… ». Christophe Lechenault, président du pôle élevage de la Chambre d’agriculture de Côte-d’Or, partage aussi son soulagement : « cette aide est essentielle au développement de la production ovine. Des jeunes continuent de s’installer dans le département, elle est d’autant plus la bienvenue… ». Marc Frot informe que d’autres soutiens étaient menacés : « l’aide à la génétique, au GDS, à la diversification ainsi qu’à la replantation de vignes en cas de maladies… Tout était fortement remis en cause par la Région depuis le 1er janvier et tout est heureusement rentré dans l’ordre, à notre plus grande satisfaction et celle du monde agricole ».
