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Bovins allaitants

Un râtelier fait maison !

Un éleveur charolais vient de créer un râtelier équipé de 30 places de cornadis.
Par AG
Un râtelier fait maison !
La structure de 16 m2 est régulièrement déplacée malgré ses 3,5 tonnes.
Florent Guyomard, éleveur à Sussey, a sorti la disqueuse et son poste à souder durant une semaine entière pour se constituer son propre râtelier équipé de 30 cornadis. Des pots de peinture ont également été débouchés pour obtenir un résultat aussi esthétique qu’efficace. En plus de nourrir son troupeau charolais, cet équipement va permettre au jeune Côte-d’orien de 32 ans de faire fouiller ses vaches plus tôt dans la saison, de préparer au mieux leur retour en stabulation et même d’agrandir la capacité d’accueil sur sa ferme. « Mes bâtiments sont trop chargés durant l’hiver, ce n’était pas très pratique sur plusieurs points », observe l’éleveur, «j’ai cherché un matériel de ce type sur le marché, mais le plus gros ne faisait que 18 places, alors que j’ai des lots de 25 bêtes. Je me suis donc lancé dans une autoconstruction ».
Un déplacement de quelques centaines de mètres a suffi à Florent Guyomard pour s’approvisionner en matières premières, la SAS Mortier étant basée sur la commune voisine de Censerey, entre Arnay-le-Duc et Saulieu « J’ai pris quatre cornadis de 6 places et deux autres de 3 places, tout en free-lock pour pouvoir prendre des animaux de n’importe quel gabarit sans devoir dérégler les cornadis. Avec le reste de la fourniture, également achetée dans la même entreprise, la facture s’élève tout de même à 5 000 euros. Mais cela reste intéressant puisque le modèle de 18 places, déjà conçu, coûte à lui seul 4 500 euros ». La structure terminée début juin en impose avec ses 16 m2 et ses 3,5 tonnes. « Avec l’aide d’un télescopique, j’arrive à la poser facilement sur un plateau afin de la transporter dans différents prés. J’ai déjà fait fouiller deux lots de bêtes depuis le début de l’été et cinq vaches ont été trouvées vides elles ont été mises aussitôt à l’engraissement et partiront en novembre ».

Des soins avant l’hiver
Florent Guyomard fait vêler fin novembre - début décembre et avait l’habitude de rentrer ses animaux « au tout dernier moment », afin que ses derniers profitent un maximum de l’herbe des prairies « tous les soins nécessaires à leur retour sous les bâtiments ne leur étaient pas forcément apportés en temps et en heure. Maintenant, avec ce dispositif, je vais pouvoir anticiper ces aspects sanitaires en faisant le tour de mes prés trois semaines en amont ». Afin de rentabiliser davantage son investissement, l’éleveur installera son râtelier sous son bâtiment de stockage durant la période hivernale, afin de se constituer une case supplémentaire pour ses animaux et diminuer, par conséquent, le chargement de ses bâtiments.