Emmanuel Vaillant, 16 ans
Jeune magicien… et tellement plus !

Sarah Obrecht
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Emmanuel a 16 ans et vit à Samerey, en Côte-d’Or, mais derrière ce jeune homme qui aime faire rire ses camarades, se cachent un talent et une passion combinés : la magie. Il nous présente cette pratique peu commune.

Jeune magicien… et tellement plus !
Emmanuel Vaillant, plutôt connu comme Manu le Magicien, intervient dans toutes sortes d'évènements.

Emmanuel Vaillant, mieux connu sous le nom de Manu le Magicien, a découvert la magie lorsqu’il était tout petit. C’est en regardant Éric Antoine à la télévision qu’il a eu envie de l’imiter, et a demandé à ses parents de lui acheter du matériel de magie. Au début, il apprenait des tours sur Youtube, puis, avec le temps, il a créé lui-même des tours qu’il répertorie dans un petit carnet. Il y a 5 ans, il a rejoint l’association Magie & Co de Labergement-lès-Auxonne, dans le sud-est de la Côte-d’Or, en tant qu’élève. Trois ans plus tard, son haut niveau lui a permis d’obtenir son certificat d’animateur. Car le garçon est doué, incontestablement. Il donne aujourd’hui des cours de magie à des jeunes de 7 à 18 ans. Il est ainsi devenu une figure importante pour l’association, puisqu’il propose des activités à ses supérieurs et donne son avis sur des questions importantes.

Magicien… et sportif

Dans cette association, il pratique non seulement de la magie, mais aussi le cirque. Ainsi, par exemple, il manie adroitement le monocycle, qu’il allie à différents autres sports lors des spectacles. Manu le magicien n’est donc pas seulement féru d’illusions, c’est aussi un sportif, qui, en plus du monocycle, pratique depuis cette année le parcours, cette discipline qui consiste à utiliser le paysage urbain pour effectuer des figures acrobatiques, et la gymnastique depuis 8 ans. Avec l’association Magie & Co, il se produit dans des Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), des hôpitaux, lors d’anniversaires… Ce qu’il aime dans la magie, c’est la réaction des gens, enfants comme adultes. Sociable, il apprécie de discuter, d’échanger avec le public qui vient le féliciter à la fin des spectacles. Par exemple, il conserve le souvenir fort, lors d’un spectacle de marionnettes de son association dans un Ehpad, d’avoir été particulièrement touché par les personnes âgées qui ont pleuré à la fin du spectacle, émues par une belle histoire d’amour qui leur rappelait leur jeunesse. C’est une autre forme de magie à laquelle Manu est sensible.

Ne pas être prisonnier d’une image

Le jeune homme a parfois eu du mal à assumer totalement cette passion pour la magie : au lycée, en classe de Seconde, il a fait le choix d’attendre le dernier jour de l’année scolaire pour partager sa passion avec les autres élèves. La raison de ce choix s’appuyait sur le fait qu’au collège, alors qu’il avait tenté de partager son art de la magie, il avait finalement eu le sentiment de ne pas être pris au sérieux. Un vrai paradoxe lorsqu’on sait combien être un bon magicien réclame du travail et de la rigueur. Il vivait mal le fait que, dans les yeux de ses camarades, on le réduisait à cela et il avait le sentiment qu’on ne voyait plus en lui l’adolescent qu’il était, l’individu au sens large. De ce fait, il a ressenti le besoin de garder la magie pour lui et pour les interventions qu’il faisait avec l’association. Pas toujours simple de trouver sa juste place dans cette période délicate qu’est l’adolescence ! Aujourd’hui, Manu a su prendre de la distance bien, il ne veut plus se laisser en fermer dans cette image et ce talent si particulier, pourtant. Il veut aussi que l’on voie en lui le simple élève, qui fait rire ses camarades, comme tout un chacun. Il sait, pourtant qu’il a une vie un peu différente des autres, extrêmement chargée, entre la pratique de ses trois sports, les cours du lycée et sa vie de famille.

Faire disparaître… les douleurs

Manu a déjà pensé à faire de la magie son métier, mais il a bien compris que ce domaine, en lien avec l’univers du spectacle, réclame de savoir frapper aux bonnes portes, d’avoir du réseau, de connaître des gens capables de lui mettre le pied à l’étrier. Et s’il ne devient pas magicien professionnel, d’autres opportunités restent ouvertes pour lui. Le métier d’ostéopathe fait partie des pistes qui pourrait l’intéresser. À défaut d’être maître dans l’art de faire disparaître les objets ou de deviner la carte que vous avez choisie, faire disparaître les douleurs musculosquelettiques, c’est pas mal non plus ! Et même en tant qu’ostéopathe, il est clair que Manu n’abandonnera jamais la magie, un art où l’on progresse en permanence…