Chaque année, la période des vêlages est très intense pour les éleveurs, encore plus pour ceux qui ont aussi une activité céréalière. Entre la naissance des veaux et les semis, la période est cruciale pour eux.
92 veaux sont déjà nés sur l’exploitation de Bertrand Potherat, polyculteur éleveur à Héry (Les Baudières). « Il m’en reste 23 à vêler », lance-t-il.
Si le plus gros de la période des vêlages est passé (à l’automne pour la grande majorité des éleveurs, ndlr), il faut rester attentif encore quelques semaines, au moins jusqu’au 1er mars, « où tous les vêlages devraient être faits ».
À quelques kilomètres de là, ceux de Vincent Beau, polyculteur éleveur à Ligny-le-Châtel, sont terminés. « J’en ai eu 90. Cela s’est plutôt bien passé, il y a eu peu de perte à la naissance », assure-t-il.
Une période « intense »
Pour les deux éleveurs de vaches charolaises allaitantes, la période de vêlage est « intense », comme le dit lui-même Vincent Beau. « Surtout pour nous qui faisons aussi des céréales car la période des vêlages correspond à la période des semis. Il faut alors gérer le travail dans les champs et les urgences au niveau des animaux ».
Alors les journées sont longues. « Il faut surveiller la nuit en plus de la journée de travail car même si on fait ce qu’il faut, on n’est jamais à l’abri d’un pépin », poursuit-il. Des pépins qu’ils veulent à tout prix éviter. « C’est une période décisive. Si on perd les veaux et qu’on rate nos semis, c’est l’année entière qui est perdue », ajoute l’éleveur de Ligny-le-Châtel.
Pour cela, « il faut avoir un œil sur la stabulation toutes les trois heures au maximum », reprend Bertrand Potherat. Car plusieurs complications sont possibles : « un siège, une patte retournée, un mauvais positionnement tout simplement », liste ce dernier.
Une période cruciale pour les éleveurs, qui détermine l’année à venir de l’exploitation.
