Filière bovine
Mettre en avant la démarche « éleveur & engagé »
Le lundi 24 juin s'est tenu l'événement « origine France » chez Metro, à Monéteau, organisé par la section bovine de la FDSEA de l'Yonne, en lien avec la Chambre d'agriculture. L'objectif était de mettre en avant la démarche « éleveur & engagé » en échangeant avec les restaurateurs indépendants se fournissant chez Metro et en leur faisant déguster de la viande d'éleveurs engagés dans cette démarche.
Comme le souligne Éric Salguero, directeur du Metro de Monéteau, « Le but de cette journée était de mettre en valeur la démarche « éleveur & engagé », à travers un événement « origine France » (pour rappel, le 28 janvier 2020, Metro France a initié la charte « origine France » avec 13 fédérations majeures de la filière RHD (restauration hors domicile), qui a été signée avec un objectif commun : augmenter la part « d’origine France » dans la restauration indépendante). C’est une vraie démarche avec derrière tout un travail collectif », qui réunit les producteurs, les distributeurs et la restauration indépendante.
Pour Arnaud Guyard, président de la section bovine de la FDSEA de l’Yonne, présent lors de cette journée, « l’objectif est de concrétiser la démarche, d’avoir un appui auprès de Metro pour la mettre en avant, elle qui sert avant tout à valoriser les carcasses animales entières au prix de revient (dans l’Yonne, seule la race Charolaise est concernée avec Metro, pour le moment). L’idée est de développer la démarche en communiquant avec les restaurateurs, qui eux mettent nos produits en avant auprès du consommateur qui, lui, définit les volumes de demain ».
Une meilleure rémunération des producteurs
L’autre objectif derrière tout cela : que l’éleveur soit rémunéré à sa juste valeur. « L’impact aussi, en dehors du produit, c’est comment vivent les éleveurs de leur travail. L’enjeu est de faire passer ce message à nos clients, pour qu’ils soient le porte-drapeau pour le consommateur final », indique Éric Salguero.
Quant à la démarche « éleveur & engagé », qui peut en faire partie ? « Tous les éleveurs », répond Arnaud Guyard. « À partir du moment où il y a un respect de la charte des bonnes pratiques d’élevage, que tout éleveur est censé respecter, on peut faire partie de la démarche. Il y a ensuite à cahier des charges à respecter répondant aux critères de Métro : des animaux de moins de 8 ans, de plus de 400 kg et moins de 450 kg, de classification R = 3 minimum… », liste-t-il.
Afin de continuer de travail de mise en avant de la démarche « éleveur & engagé », les acteurs de cette journée ont la volonté d’organiser d’autres événements de ce type, une fois par trimestre. « La prochaine pourrait avoir lieu chez un éleveur ou chez un de nos clients. Cela permet à tous d’expliquer leurs métiers, de faire connaître réellement les contraintes et les bénéfices du travail de l’un et de l’autre », conclut Éric Salguero.
Des producteurs locaux référencés
En parallèle de cet événement, des producteurs locaux étaient présents chez Metro pour faire découvrir leurs produits aux restaurateurs indépendants. « Dans les missions de la Chambre d'agriculture, il y a le fait de valoriser les produits locaux. Aussi, comme on est sur des territoires qui font leurs PAT (projets alimentaires territoriaux), on avait régulièrement une demande de la restauration indépendante pour avoir un point central d'approvisionnement. Metro est le lieu où chaque restaurateur vient faire ses courses. Une réunion a eu lieu en février, avec Metro, où huit producteurs étaient présents. Deux sont déjà référencés ici, les six autres sont en pleine démarche pour l'être aussi. À travers ce référencement, il y a un engagement de Métro d'accompagner les producteurs sur la partie administrative du référencement », explique Déborah Colard, responsable de l'équipe valorisation des ressources locales à la Chambre d'agriculture de l'Yonne.
À travers cela, l'objectif est que Metro soit encore plus un lieu où on trouve des produits locaux, « à condition que cela corresponde aux besoins de nos clients. L'intérêt n'est évidemment pas de faire du référencement pour faire du référencement, si les produits ne sont pas utilisés cela ne servirait personne », assure Éric Salguero.
