Prise en compte des coûts de production

Evolution des coûts de production en viande bovine

Face à la prise en compte des coûts de production qui doivent constituer le socle de toute négociation entre les éleveurs ou leurs organisations de producteurs et leurs acheteurs, en application de la loi Égalim 2, il apparaît que du travail reste à faire pour que les éleveurs s’approprient pleinement cette loi. L’interprofession Interbev Bourgogne-Franche-Comté (BFC) et le syndicalisme agricole ont fait savoir qu’un courrier rappelant les termes de la loi et de la contractualisation allait être envoyé prochainement, sans doute après le Salon de l’Agriculture. Interbev propose également, sur le plan national, un protocole « Pas à Pas » sous la forme d’une vidéo visible sur le site interbev.fr afin d’aider les éleveurs à rédiger leur proposition initiale de contrat avec leurs acheteurs. Les prix de marché devraient augmenter très significativement au cours des prochaines semaines. Voilà des chiffres qui viennent tempérer l’embellie des cotations observées depuis plusieurs semaines sur le marché de la viande bovine - tout particulièrement du Jeune Bovin – dont certains acteurs de la filière se félicitent pourtant déjà : l’augmentation des prix constatée a, malheureusement, à peine comblé la hausse des charges subie par les éleveurs. Elle n’est donc, pas encore, synonyme d’amélioration de la rémunération de ces derniers.

Une dynamique de prix qui pourrait s’amplifier

Néanmoins, cette indexation du prix payé aux producteurs sur l’évolution de leur coût de production, au cœur du dispositif de contractualisation obligatoire en place depuis le 1er janvier, dans ce secteur, est un signal encourageant. Si l’ensemble des acteurs de la filière viande bovine applique strictement la loi Égalim 2 en utilisant ces indicateurs de coût de production comme socle de toute négociation « amont », la dynamique de prix observée devrait s’amplifier rapidement pour permettre aux éleveurs d’obtenir des prix rémunérateurs. C’est d’autant plus attendu que l’offre continue de diminuer sur le marché de la viande bovine et que la loi garantit aux acteurs de milieu de filière la capacité de répercuter les hausses de prix qu’ils concèdent à leurs fournisseurs, à travers le principe de « non-négociabilité de la matière première agricole » inscrite au Code du Commerce.